La cour d'appel a finalement maintenu, hier, la peine de 5 ans de prison ferme prononcée en première instance par le tribunal correctionnel d'Arzew contre une ex-étudiante, Z.Z., de l'Institut des langues étrangères (ILE) d'Oran. Sa complice et ancienne camarade, Z.H., a été, quant à elle, condamnée par contumace à 7 années d'emprisonnement. Cette dernière a écopé de la même peine de prison par défaut à l'issue du premier procès. Selon l'acte d'accusation, la genèse de cette affaire remonte au mois de décembre dernier, lorsque les deux mises en cause se sont présentées au domicile de leur victime à Arzew. Elles auraient prétendu être chargées du recensement de la population pour gagner la confiance de la maîtresse des lieux. Une fois à l'intérieur, elles l'auraient aspergée de gaz lacrymogène avant de la ligoter et de mettre l'appartement sens dessus, dessous. Les accusées recherchaient le téléphone portable de l'ex-concubin de leur victime, qui aurait pris en photo l'une d'entre elles dans une mauvaise posture. Z.Z. a été interpellée quelques heures plus tard par les enquêteurs de la police relevant de la sûreté de daïra territorialement compétente. Hier à la barre, cette inculpée a réfuté en bloc les griefs retenus contre elle en faisant tout endosser à sa complice en fuite. « Elle m'a demandé de l'accompagner chez une amie mais j'ignorais tout de ses intentions », a-t-elle martelé à la barre. Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits avant de requérir le maintien des peines initiales. L'avocat de la défense a plaidé non coupable avant de demander l'acquittement en faveur de sa cliente.
