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Les gnawas en panne d'inspiration
Publié dans El Watan le 01 - 05 - 2009

Les organisateurs du 3e Festival de la musique et de la danse gnawa de Béchar (du 2 au 7 mai) restent confiants malgré l'absence de participation internationale. Ils comptent sur les groupes locaux qui, pourtant, peinent à donner un nouveau souffle à l'âme gnawie.
Chechias, chèches multicolores, guendouras, kerkabou et goumbri… Quel que soit le spectacle gnaoui en Algérie, c'est à croire que la riche culture gnaouie se réduit à quelques objets et vêtements. Le diwan, socle même de cette tradition, porte sur l'expression corporelle tout en donnant beaucoup plus d'importance aux sonorités instrumentales et vocales, ainsi le rituel est voué à une pratique mystique et psycho- thérapeutique que conclut l'étape de la transe, elle se porte aussi sur un discours socio-spirituel appelant à la paix intérieure et l'égalité sociale à travers l'unisson et la voie vers « l'Unique ». En outre, l'histoire et les principes d'égalité des gnawas, ces anciens esclaves du Maghreb, poussent de plus en plus les jeunes à affluer vers sa réactualisation dans un contexte plus ou moins parallèle. Le groupe Gnawa Diffusion fut un exemple phare dans l'exploitation de la musique fusion gnawa qui prônait l'égalité social tout en dénonçant la mal vie et l'injustice subies par les politiques. Ce fut aussi un groupe de scène explosif, une expérience qui est restée sans suite malgré l'émergence des nouveaux groupes qui s'attardent sur les reprises et introductions des sons gnawis dans leurs partitions. Mais qu'en est-il de la création ?
Quand la fusion devient confusion
Le mouvement gnawi connaît plusieurs tentatives de relookage mais visiblement sans conviction. El Ferda, l'une des troupes les plus réputées pour l'authenticité du répertoire, essaya quelques intégrations d'instruments et de sonorités marocaines mais sans beaucoup de succès. « Le diwan en Algérie demeure intouchable avec ses 80 borj (partitions) et n'a pas subi de modifications, contrairement à la musique gnawa au Maroc qui s'est transformée avec l'enrichissements des métissages », souligne Hocine Zaïdi, ancien membre du groupe. L'authenticité du répertoire sonore et textuel se voit alors comme une arme à double tranchant pour les jeunes. « Les groupes exploitent les sonorités gnawies tout en essayant de réussir des fusions avec ce genre musical qui reste très vierge dans son origine puisque le goumbri et le karkabou, instruments essentiels, laissent place au métissage avec d'autres instruments musicaux, en plus les sonorités gnawies pentatoniques se marient naturellement avec le jazz, le reggae et tous les styles musicaux dérivés du blues », tente d'expliquer Kader, jeune musicien du groupe Askrem de Annaba. Kader trouve que sa formation se perd toujours dans le genre fusion : « La plupart des textes interprétés par plusieurs chanteurs et groupes existent déjà et sont revus par les musiciens chacun à sa manière et selon leurs tendances. » « Cela peut paraître facile de parler fusion, mais il faut reconnaître la difficulté de réussir son morceau, car cela demande une connaissance du genre et une sensibilité musicale, pour revisiter les morceaux et les arranger dans un autre genre sans pour autant toucher à l'identité originale », explique le musicien annabi. Du coup, les musiciens peinent à retrouver « l'âme » et continuent d'adopter le style avec un regard extérieur, voire exotique pour certains, sans fournir l'effort de développer et cristalliser la substance matricielle du rite, de la vision et le sens spirituel.


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