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Cinquante pays ont subi des attaques suicide
Publié dans El Watan le 13 - 12 - 2007

Voici quelques idées forces de cet article qui mérite d'être lu dans son intégralité, tant il est riche en informations et enseignements. L'attentat suicide constitue, selon l'auteur de l'article, un acte opérationnel violent indifférent aux victimes civiles, dont la réussite est largement conditionnée par la mort du ou des terroristes. Pour comprendre la nouveauté du phénomène, ajoute-t-il, il faut exclure la référence aux kamikazes japonais, qui se voulaient des combattants, s'attaquant à des objectifs strictement militaires.
L'originalité du phénomène actuel tient plutôt à l'exacerbation du comportement sacrificiel dans des contextes de plus en plus mythifiés. Plus de quarante pays ou zones de crise ont connu des attaques suicide, de 1982, date d'apparition du phénomène, à 2004, les ciblant directement ou visant leurs intérêts à l'étranger. D'un rythme moyen de seize attaques par an de 1982 à avril 2000, on est passé à trente-neuf par an, entre cette dernière date et mai 2004, précise l'auteur. Une dizaine de nouveaux pays, parmi lesquels figure l'Algérie, auparavant épargnés ont été ciblés depuis par des attentas kamikazes, pour la plupart d'origine islamiste, portant à environ cinquante le nombre de nations ayant fait les frais de cette folie meurtrière, contre laquelle pratiquement tous les Etats du monde sont aujourd'hui mobilisés. L'attentat suicide était originellement conçu comme méthode de guerre contre l'occupant israélien puis «onusien» au Liban en 1982, au Sri Lanka en 1987, en Palestine en 1994 après la tuerie de la mosquée d'Hébron, en Turquie en 1995, au Cachemire en juillet 1999, en Tchétchénie en 2000, pour s'étendre en Russie en 2000 et en Irak en 2003. L'attentat kamikaze devient une méthode terroriste «indirecte» contre les Etats-Unis au Kenya et en Tanzani en 2001, contre la France au Pakistan, contre l'Australie en Indonésie en 2002, au Maroc et en Tunisie en avril et mai 2002. L'attentat suicide constitue par ailleurs depuis plusieurs années une méthode de guerre civile ou inter-religieuse en Arabie Saoudite ou au Pakistan, et en Irak depuis 2003.
Il est même arrivé que l'attentat suicide soit utilisé pour exécuter des «contrats» comme ce fut le cas contre le commandant Massoud. L'attentat du Word Trade Center a, en quelque sorte, mondialisé l'attentat suicide en y associant des kamikazes de six nationalités différentes (plus d'une quinzaine si on y ajoute les complices ayant assuré la logistique de l'attentat) faisant 3052 victimes d'une centaine de nationalités.
Pierre Conesa constate à juste titre que les cibles visées sont d'une incroyable hétérogénéité : des bureaux de l'ONU, des hôtels (Kenya) ou des night-clubs (Bali), des synagogues (Buenos Aires, Djerba), une base de vie peuplée de Moyen-Orientaux (Arabie Saoudite), une banque (Istanbul), un navire de guerre (USS Cole), un pétrolier (Limbourg). Les victimes «collatérales» ont, dans tous ces cas, été considérables. Le lieu géographique de l'attentat, précise encore l'auteur de l'article, s'est étendu du territoire de l'ennemi militaire (Israël ou Sri Lanka) à celui du régime honni (Etats-Unis) ou à des pays musulmans (Tunisie, Maroc, Algérie), voire islamistes (Arabie Saoudite, Turquie où les islamistes sont pourtant majoritaires à l'assemblée nationale). Le phénomène des attentats suicide est largement d'origine musulmane mais pas seulement, constate l'auteur qui cite l'attentat kamikaze du 9 juillet 1987 qui a tué plus de quarante soldats sri lankais. Les tigres tamouls hindouistes qui ont perfectionné la technique copiée du Hezbollah chiite libanais seraient crédités de plus de 200 attentats suicide, soit bien plus que ceux commis par lesPalestiniens.
Le kamikaze une personne prédisposée
Dressant le portrait du kamikaze, Pierre Conesa, constate que la personnalité du candidat au suicide n'est pas toujours celle du jeune exalté, influençable, voire drogué et issu d'un milieu défavorisé. Les auteurs des attaques du 11 septembre 2001, écrit-il, étaient diplômés, issus des classes moyennes, sans histoire ni passé militant. Dans les pays où le conflit entre pouvoir et islamistes dure depuis plusieurs années, comme c'est le cas en Algérie ou en Tchétchènie, le kamikaze est généralement un enfant de la deuxième ou troisième génération à compter de la date du déclenchement du conflit, qui ne comprend pas pourquoi un espoir n'apparaît pas après autant d'années de souffrance. Le candidat au suicide est dans la majeure partie des cas une personne prédisposée à obéir à un ordre au péril de sa vie, les donneurs d'ordre privilégiant cette technique qui leur permet de choisir le meilleur moment et le meilleur endroit pour commettre un attentat terroriste, sans risque d'être dénoncés, les terroristes susceptibles de les dénoncer étant censés mourir lors de l'action kamikaze. Les commanditaires d'attentats suicide tendent également à privilégier cette forme d'attaque parce qu'elle fait beaucoup plus de victimes (4 fois plus, selon une étude de la Rand Corporation) que les attaques terroristes classiques et qu'elle permet de frapper directement dans les endroits les plus sensibles du territoire de l'adversaire.
Si les attentats suicide d'inspiration islamistes semblent aujourd'hui fédérés autour du label globalisé d'Al Qaïda, leur conception et exécution est le fait de groupuscules locaux et autonomes aux mains d'un émir ou tout simplement d'un imam «gourou», qui sait repérer parmi les plus fragilisés du quartier les candidats aux attentats suicide en les convainquant, versets du Coran et fatwas à la clé, du bien-fondé de leur sacrifice et des récompenses post mortem qu'ils sont en droit d'attendre. Dans pratiquement tous les cas d'attentats suicide élucidés, cette soumission aveugle du kamikaze à un chef «gourou», généralement un imam ou un chef islamiste, est mise en évidence par les enquêteurs. L'auteur fait également part d'une intéressante information sur le coût d'organisation d'un attentat suicide qui, dit-il, n'est que de 150 dollars (environ 10 000 DA), selon les calculs israéliens. Le rapport coût d'organisation/dommages des attaques du 11 septembre 2001 est effectivement impressionnant, puisque pour une dépense d'organisation de moins de un million de dollars, les pertes économiques totales pour les USA sont estimées à plus de 40 milliards de dollars, nonobstant, les lourdes pertes humaines.


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