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Dr yacine hemdane (Spécialiste en dynamique côtière et sous-marine et aménagement des littoraux, et enseignant-chercheur à l'ISMAL)
Publié dans El Watan le 18 - 06 - 2008

–Qu'est ce qu'un aménagement côtier et quelle est la situation en Algérie en matière de protection du littoral ?
– En une phrase, l'aménagement côtier a pour objectif de valoriser et de protéger le littoral, et ce, en conciliant nécessité du développement économique et protection de l'environnement. Et pour réguler ce «conflit», l'intervention des spécialistes pluridisciplinaires est incontournable. Quant à la situation de notre littoral, il suffit de voir son état actuel (dunes, plages et falaises) pour conclure que celui-ci subit une inquiétante dégradation. Et à cette allure, nous risquons des inondations littorales. Ce malheureux constat est essentiellement imputable au pillage du sable sur les plages, les dunes bordières littorales et les oueds exoréiques qui sont, majoritairement, à l'origine du sable côtier et marin ; la pollution des eaux côtières provoquant la détérioration de l'herbier de Posidonie qui joue un grand rôle dans la stabilisation du littoral.
– Que pensez-vous du projet de création de la plage artificielle d'El Djamila à La Madrague ?
– D'abord, il convient d'expliquer ce qu'est une plage artificielle. Cette dernière est un terre-plein gagné sur la mer. C'est une technologie de protection et d'aménagement des littoraux qui vise à créer ou à recréer une plage en vue de développer le potentiel touristique du littoral en question. De surcroît, la plage artificielle pourrait avoir un rôle dans la protection du littoral contre l'avancée de la mer. Outre son coût qui revient très cher, la création des plages artificielles est très délicate, car demandant beaucoup d'entretien. Avant tout, il faut qu'on ait un sable d'emprunt assez suffisant pour créer mais aussi pour entretenir, par la suite, la plage artificielle. Aussi, il faut que le sable de remplissage soit de granulométrie résistante aux conditions hydrodynamiques ; car, en raison de la rigueur des courants côtiers liés à la houle et aux vagues, le sable injecté dans la nouvelle plage à créer risque d'être entraîné et mobilisé par les courants engendrés lors des tempêtes. Et en ce qui concerne la plage artificielle d'El Djamila à La Madrague, il s'agit de créer une nouvelle plage dans une zone rocheuse de morphologie reflétant un environnement qui serait soumis à un forçage hydrodynamique conséquent. Aussi, faut-il rappeler que plus la bathymétrie est importante, plus l'opération de remplissage de la plage est coûteuse.
– Donc, en tant que spécialiste en dynamique et protection des côtes, vous contestez la création des plages artificielles sur nos côtes…
– Non, je ne conteste pas cette technologie. Néanmoins, je tiens à signaler qu'en raison de manque de données de vagues et de courants propres à nos côtes, nous ne pouvons pas penser à cette technologie pour le moment.
– En plus clair ?
– Nous méconnaissons nos courants côtiers qui sont primordiaux pour le devenir et l'entretien des plages artificielles. Or en Algérie, nous n'avons pas une bonne connaissance de notre courantologie. Et il faut tout d'abord se doter de courantomètres, comme les ADCP (Acoustic Doppler Current Profiler) qui réussissent, en quelques heures, à ausculter toute la baie d'Alger par exemple. Et nous pourrions ausculter les vagues et les courants de toute notre côte et pour chaque événement météomarin. Ainsi, nous aurions établi une base de données hydrodynamiques et sédimentologiques de notre environnement marin. Puis une fois que ces données sont statistiquement représentatives de l'environnement sujet, à ce moment-là, nous pourrons projeter cette technologie des plages artificielles pour l'émancipation du tourisme balnéaire sur nos côtes. Et à mon avis, avant de penser à créer des plages artificielles, il faut tout d'abord commencer par la réhabilitation des plages qui subsistent sur notre littoral et qui risquent de disparaître.
– Justement pour la réhabilitation des côtes, vous êtes l'un des scientifiques qui favorisent le recours aux méthodes de protection «douces» par les produits géosynthétiques (les géotextiles) pour la réhabilitation de nos côtes en danger ?
– En effet, c'est une technologie douce qui a donné des résultats très satisfaisants dans les pays développés. Surtout que cette technique reviendrait environ 3 fois moins cher par rapport aux techniques des enrochements et du bétonnage utilisées chez-nous, sans oublier que la protection des côtes par les produits géotextiles est respectueuse de la dynamique naturelle du littoral. A ce titre, deux grandes entreprises implantées en Algérie (Afitex Algérie et Environnement Maghreb SNC Lavalin International) s'intéressent à cette technique et tentent de promouvoir la nouvelle technologique des géotextiles pour la réhabilitation des côtes en Algérie. Je tiens à mettre en exergue l'importance d'associer l'université dans ces projets d'envergure, et d'établir des partenariats entre les entreprises et les universités. Aussi, nous avons des jeunes ingénieurs diplômés de l'Ismal, de l'USTHB, de l'Enp, Polytec… qu'il faut recruter, et auxquels il faut faire confiance pour mieux gérer et protéger notre littoral.


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