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Quand le patrimoine sauve l'honneur de la tribu
Les Aurès sur les timbres algériens
Publié dans El Watan le 06 - 12 - 2018

Ce n'est guère un territoire inconnu. Il a sa propre géographie, mais il a surtout une histoire longue et très riche. Son peuple, épris de liberté, a combattu les Romains, résisté contre les Vandales, affronté les Byzantins et défié les Arabes venus islamiser l'Afrique du Nord, avant de mener des rébellions farouches contre l'occupation française. Durant de longues années, l'Aurès pour les géographes, ou les Aurès pour les gens de la littérature, une vaste région, qui s'étend sur près de 40 000 km2, sur un territoire comprenant les wilayas de Batna, Khenchela, une partie d'Oum El Bouaghi et de Biskra, pour se prolonger jusqu'à la wilaya de Tébessa, apparaît sporadiquement sur le catalogue philatélique algérien.
Sans parler de marginalisation, on a le droit de s'étonner. Des célébrations passent en boucle, sans vouloir rien dire, alors que des émissions sont bourrées de timbres sur le FLN et d'autres sont «pondues» en «hommage» à la citrouille et aux aubergines. Timidement, les Aurès feront une première apparition dans une série dessinée par Bachir Yelles, consacrée aux tissages, sortie le 13/4/1968, avec une vignette sur le tapis des Nememchas, en référence aux tribus berbères originaires de Djebel Chechar et habitant les territoires situés entre Khenchela et Tébessa.
Ce tissage sera connu dans le monde sous le nom de tapis de Babar. Le même dessinateur, qui s'est spécialisé dans les sujets patrimoniaux, a consacré une première émission sur les costumes, sortie le 16/10/1971, où apparaît la tenue traditionnelle de la femme aurésienne. Ce n'est qu'en 1975 qu'une première vignette fait valoir une région des Aurès, à travers une illustration des fameuses Gorges d'El Kantara. Une des principales destinations touristiques.
Elle sera suivie en 1980 d'une vue magnifique des balcons de Rhoufi, parue sur un timbre sur la Conférence mondiale du tourisme tenue à Manille, aux Philippines. Durant plus de 20 ans, on ne connaît les Aurès qu'à travers leur artisanat et leur patrimoine. Dans quatre émissions sorties entre 1984 et 1999, on retrouvera une lampe à huile (poterie), un tapis et un tellis (tissage) et des bijoux (parure des tempes, bracelets, fibule et parure de poitrine), et en guise de clôture un timbre sur la danse folklorique locale.
De quoi rendre furieux le commun des Chaouis. Dans un bilan aussi désastreux, où la pénurie des idées est devenue chronique, Kamreddine Krim réussira à briser cette monotonie rampante dans une émission sortie le 21/3/2001 ayant pour sujet les parcs nationaux, où la région des Aurès est représentée par le Parc national Belezma, dans la wilaya de Batna. Ce sera un court répit, puisque Sid Ahmed Bentounes insistera lui aussi pour laisser sa griffe en sortant une autre émission sur les bijoux des Aurès le 23/1/2002.
Comme il fallait toujours espérer, la délivrance arrivera à la faveur de la célébration de la Journée de l'artiste le 8/6/2005, quand Kamreddine Krim a eu vraiment une idée illuminée en pensant à consacrer une émission aux poètes d'expression orale. Une occasion inespérée qui a fait sortir pour la première fois des tiroirs poussiéreux de l'amnésie, le célèbre chanteur et poète chaoui Aïssa Merzougui, dit Aïssa Djermouni (1886-1946).
Celui qui fut en 1937 le premier chanteur africain et arabe à se produire à la célèbre Olympia de Paris en interprétant des chansons en chaoui et en arabe. Un retour au patrimoine sera marqué en 2018 par une première illustration du monument de Cédias à Khenchela, alors que le tombeau du Medghassen, dans la commune de Boumia, wilaya de Batna, datant de 300 ans av. J.-C., le plus ancien monument numide de l'Algérie demeure superbement ignoré.
Comme c'est le cas pour l'histoire des Aurès, toujours mise aux oubliettes, notamment durant la conquête française et la guerre de Libération. Même si un premier pas vient d'être franchi, après des mois de tergiversations et de débats byzantins, quand la Poste a enfin décidé de rendre hommage aux martyrs de la Révolution lors de la célébration du 64e anniversaire du 1er Novembre 1954. Deux enfants des Aurès, qui ne sont autres que deux chefs historiques de la Révolution, figurent parmi les heureux élus.
Il s'agit de Mostefa Benboulaïd, né à Arris le 5 février 1917 et mort le 22 mars 1956 suite à l'explosion du fameux poste de radio piégé, et Larbi Ben M'hidi, né en 1923 à Aïn M'lila et mort sous la torture en 1957 à Alger. D'autres noms, d'autres lieux et d'autres faits devront encore «patienter» en attendant un réveil de la mémoire algérienne au service philatélique d'Algérie Poste.


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