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Les détaillants ou l'art de créer des crises artificielles
Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2008


Tipaza : De notre bureau
Tout est normal… même les prix. A titre d'exemple, la pomme de terre produite localement coûte entre 16 et 24 DA. Et contrairement aux années précédentes, il n'y a point de pommes de terre importées. La carotte oscille entre 20 et 30 DA, alors que les prix des navets sont entre 50 et 70 DA. La tomate coûte entre 15 et 24 DA, alors que le prix de la courgette joue le yoyo (40 et 50 DA). La salade surprend le marché en se vendant entre 70 et 110 DA. Le poivron n'excède pas 60 DA le kg, alors que le piment atteint jusqu'à 55 DA le kg. Le prix des diverses qualités des fruits varie de 40 DA à 240 DA. Le kilo de datte s'écoule entre 170 et 300 DA, alors que les pruneaux se vendent entre 45 et 70 DA. En revanche, il n'y a toujours pas de raisins secs sur le marché.
Pour ce qui est du citron, son coût varie entre 40 et 80 DA. Il existe des fruits et légumes de très bonne qualité exposés au niveau des 168 carreaux dans ce marché de gros de Attatba. Cet espace de commercialisation des fruits et légumes étouffe à l'heure actuelle. Son activité est arrivée à saturation. Le salut de ce marché de gros ne peut parvenir que par une extension au niveau de sa partie est. Les commerçants, connus par les mandataires, viennent des autres marchés de gros environnants pour acheter les fruits et légumes de Attatba pour, par la suite, les revendre aux gros clients qui disposent d'entreprises au sud du pays, avec une marge bénéficiaire.
Espace réduit
Les camions des entreprises du sud du pays n'arrivent pas à rentrer au marché de gros de Attatba, pour cause d'absence de places. Le flux journalier à Attatba arrive à atteindre jusqu'à 1500 tonnes dans ce marché de gros qui dispose également de 10 chambres froides d'une capacité globale de 2600 m3. En revanche, la sécurité qui règne à l'intérieur de ce marché de gros d'une superficie totale de 40 000 m2 est un facteur qui a encouragé les nombreux fellahs à s'y rendre pour écouler leurs récoltes. La présence de plusieurs dizaines d'agents de la sécurité recrutés par l'EPE/Emagfel de Attatba a beaucoup contribué à rehausser la notoriété des lieux. Les commerçants rencontrés sur place reconnaissent tous une évolution dans la gestion des lieux.
Mais tout le monde s'attend à ce que les choses s'emballent au marché de Attatba durant la première semaine de Ramadhan. L'offre des légumes a chuté bizarrement à la veille de ce mois sacré. Poivrons, piments, salades, courgettes sont cités parmi le lot de produits qui connaîtront une hausse des prix. Une hausse que l'on n'arrive pas toujours à expliquer. «En ce qui concerne la salade, je n'ai rien compris pourquoi elle coûte aussi cher», dit un mandataire. Bien entendu, nos interlocuteurs souhaitent que les agents de l'Etat, pour désamorcer la flambée des prix, multiplient les contrôles. «Des vendeurs, en réalité des spéculateurs, viennent ici à Attatba pour acheter juste quelques caisses de légumes et de fruits qu'ils revendent par la suite au prix fort. Ils jouent sur la quantité pour provoquer une tension sur le marché, alors qu'en réalité la marchandise existe», déclare Farid (mandataire) qui révèle qu'il ne sait plus quoi faire de sa marchandise.
De nombreux commerçants de détail ou des spéculateurs qui se présentent comme tels à chaque début de Ramadhan profitent de cette faille pour «allumer» le marché et créer des crises artificielles. Des crises qui n'ont pas lieu d'être, puisque durant le mois de Ramadhan, les restaurants, les fast-foods et les cantines sont fermés. Cela dit, pour certains légumes, il est vrai que le manque est réel. Le déséquilibre du marché en ce qui concerne le poivron est dû à un problème objectif enregistré à la source, c'est-à-dire à Rechiga (Tiaret). Cette région assure sa production et l'alimentation des marchés durant la période s'étalant du mois de juillet au mois d'octobre.
Sécheresse, mineuse …
Cette année, c'est la sécheresse qui a fait que la production de poivrons n'a pas été bonne. La production de la salade a connu une situation identique, ce qui explique d'ailleurs son prix actuel élevé. Les fellahs de la wilaya de Aïn Defla ont préféré se tourner vers d'autres cultures pour combler le déficit enregistré. Enfin, il n'y a pas eu que la sécheresse. La mineuse, qui s'est propagée au niveau des wilayas côtières du pays, a fait quelques ravages dans les champs de tomates. Le prix de ce légume risque de connaître une flambée. Mais pour le moment au marché de gros de Attatba, la tomate destinée aux conserveries arrive toujours en grande quantité, ce qui a pour effet encore de maintenir les prix à un niveau raisonnable. «Toutefois, le déséquilibre du marché peut se produire d'un moment à l'autre», expliquent les mandataires.
C'est pourquoi Ali, qui connaît le marché de Attatba comme sa poche, recommande à ce qu'il y ait une plus grande rigueur dans l'application de la loi et à ce que l'Etat joue à fond son rôle de régulateur. «Si notre Etat veut réellement travailler, il faut qu'il soit intransigeant à tous les niveaux, depuis la production jusqu'à la commercialisation des fruits et légumes», souligne-t-il avant d'ajouter : «Nous voulons que les fonctionnaires de l'Etat s'intéressent à la traçabilité des fruits et légumes, au respect des prix et à l'organisation des marchés. Chacun se retrouvera dans ce système, et ce du fellah, en passant le mandataire, le commerçant et enfin le consommateur. Nous comptons sur vous pour l'écrire. Il faut que nos responsables se réveillent et mettent fin à ce laisser-aller», conclut-il.


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