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Mohamed Ould Mawloud. Président du fndd (antiputsch) : «Les Mauritaniens rejettent le putsch»
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2008

– La démocratie mauritanienne n'était-elle finalement qu'une illusion, une vue de l'esprit ou, pire, une arnaque comme la qualifient les partisans du putsch ?
– Pour la première fois dans l'histoire de la Mauritanie, un coup d'Etat est, dès le premier jour, contesté publiquement par des forces politiques et sociales et par des personnalités de tous les horizons. Une partie de ce peuple n'est plus prête à accepter qu'on lui retire cet acquis. Bien sûr, l'expérience démocratique est issue d'une longue période d'exception, pourtant pas exempte de tares et de stigmates liés à l'héritage historique. Mais ceux qui vous diront c'est une arnaque, ce n'est pas vrai.
– Mais le président Sidi Abdallahi n'a-t-il pas été adoubé par l'armée ?
– Il n'a pas été imposé par l'armée, voilà une autre contre-vérité. Le conseil a pris un engagement de neutralité. Mais certains membres, surtout les membres décisifs, avaient leur propre clan et ils préparaient l'après-transition. Ils ont décidé qu'il fallait contrôler le Président. Les consignes données par le conseil militaire étaient suivies à la lettre par les grands électeurs, qui prennent aussi les consignes du président du conseil militaire Ely M. Vall pour soutenir Ahmed Dada et d'autres du général Ould Abdelaziz qui a donné des consignes pour soutenir Abdellahi. Ould Abdelaziz était le véritable architecte du coup d'Etat de 2005, l'homme fort de la transition présidentielle. Il n'y a pas eu fraude ni manipulation des opérations électorales. Pas du tout. Ils ont usé de leur influence. C'est une violation de leur part de leur engagement de neutralité.
– La junte militaire affirme qu'elle est soutenue dans son action par la majorité des Mauritaniens, le Parlement et les maires. Le FNDD a-t-il été mis en minorité ou est-ce juste une propagande putschiste ?
– Il faut faire la part des choses : le Président est élu au suffrage universel. Le Parlement peut être à 100% contre lui, cela n'écorne pas sa légitimité. C'est un raisonnement et une doctrine putschistes que de dire que lorsque la majorité des parlementaires n'est pas d'accord avec le Président, il est légitime de le démettre. Le Parlement a des moyens constitutionnels pour affronter le Président. Ce ne sont pas ces moyens qui ont été utilisés, c'est un coup d'Etat militaire.Je dois vous dire que ce semblant d'unanimité, de soutien populaire à la junte sont une véritable illusion. Ce qui est vrai, c'est la contestation par le peuple. On l'a démontré ici à Nouakchott à travers une manifestation qui a drainé 20 000 à 30 000 personnes au cours de la deuxième semaine du coup d'Etat que les Mauritaniens rejettent.
– L'un des arguments les plus importants qui ont été mis en avant par la junte pour justifier le coup d'Etat est la mauvaise gestion de Sidioca. Qu'en pensez-vous ?
– C'est complètement faux. Tout le monde sait que la mauvaise gestion qu'a connue la Mauritanie, c'était sous le régime militaire et que la période de transition dirigée par la junte militaire de 2005 à 2007 a été une privation incroyable. Le pays a été complètement rasé durant les deux ans qu'a duré la transition militaire. Abdelaziz était membre de la junte militaire de 2005 et ils doivent donc assumer cette mauvaise gestion. Ce qui s'est passé c'est que le Président Sidi a été pris, au début de son mandat, en otage par deux camps : les généraux, notamment le général Abdelaziz, et les députés nostalgiques de l'ancien régime. Ce sont les prébendes et les compensations en retour qui les faisaient courir, alors que Sidi était venu pour mener des réformes. En mai, il s'est ouvert à l'opposition démocratique pour avoir d'autres alliés. C'est ce qui a déclenché le processus de sa propre déstabilisation et ensuite son renversement.
– Comment cela s'est-il passé ?
– Au début, le plan était un renversement décidé avec des moyens constitutionnels. Il s'agissait d'une stratégie de harcèlement par les parlementaires et par l'armée jusqu'à le pousser à démissionner ; ouvrir une période de vacance pour organiser des élections et ainsi imposer un nouveau Président. Malheureusement pour eux, Sidi a publié à temps un décret limogeant le général Abdelaziz. Ce dernier, sachant que son plan s'écroulerait s'il perdait sa position de force ; il perdrait également les députés. Il a dû recourir à la méthode extrême : le coup d'Etat ouvert. Un coup d'Etat classique.
– En quoi plus exactement les réformes initiées par l'ex-Président menaçaient-elles les intérêts de l'armée ?
– Il faut dire qu'il ne menaçait pas les intérêts de l'armée et comprenez que l'armée n'a rien à voir dans cette affaire. L'institution militaire ne veut rien de plus que l'ordre démocratique et l'ordre républicain parce que ceux-ci ont beaucoup souffert des régimes militaires. Le régime militaire est un régime qui se méfie de l'armée, qui marginalise l'armée, qui la désarme. Pendant les 30 dernières années, l'armée a été utilisée mais l'aristocratie militaire ne veut pas d'un régime civil et démocratique. C'est pour cela qu'elle veut conserver le pouvoir.


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