Le tagger ou graffer d'aujourd'hui recourt à un message parfois vulgaire. A Aïn Béïda, par exemple, le graffiti est l'oeuvre de jeunes oisifs, sans occupation. Ils y ont recours pour exprimer leur mal-être. Pour ce faire, ils utilisent des aérosols et des bombes de peinture. Le phénomène prend de l'ampleur, notamment en période électorale. Ainsi, chacun y va de son tag pour soutenir tel ou tel candidat. Dernièrement, les taggers n'ont pas trouvé mieux que d'écrire sur l'une des portes de la salle des fêtes de Aïn Béïda la mention « A vendre». Même chose sur l'un des murs de l'agence Actel. Faut-il instituer une lutte anti-graffiti ou laisser faire en attendant l'apparition d'autres formes d'expression ? En tous les cas, le phénomène est là et mérite d'être combattu, et ce pour préserver le milieu urbain de l'insolite art visuel que constitue le tag.