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Faut-il diaboliser le permis de conduire ?
Publié dans El Watan le 02 - 06 - 2009

S'il y a une liberté à laquelle tiennent les algériens, c'est bien celle de posséder une voiture et de la conduire sans autres restrictions que celles imposées par le code de la route. Juste retour des choses après les décennies de frustrations incarnées par les fameux bons de commande Sonacome, un triste artifice du « socialisme de la pénurie ». Il s'avère, toutefois, que ce droit est en passe d'être remis en cause, subrepticement, par l'administration au nom de la lutte globale contre la délinquance routière. Certes, l'hécatombe enregistrée sur les routes algériennes est inquiétante et commande de sévères mesures préventives et répressives. Mais celles-ci ne sauraient se focaliser sur le seul conducteur et ignorer les autres facteurs multiples que sont la mauvaise formation dans les auto-écoles, les conditions souvent douteuses de la délivrance du permis de conduire, les défaillances en matière de signalisation routière, les insuffisances en matière d'entretien des voies routières, les ravages de la contrefaçon des pièces détachées, etc., tous relevant de la responsabilité de l'Etat.
Le conducteur est généralement vu comme suspect numéro un, voire comme un potentiel brigand routier, tendance évoluant au gré de la courbe ascendante des morts et blessés de la route, amenant les pouvoirs publics à s'orienter vers le seul durcissement de la législation répressive. Quotidiennement, des centaines de permis de conduire sont retirés à des conducteurs sur la base d'un flashage par radar ou d'un verdict prononcé par un agent de police ou un gendarme au détour d'une bretelle d'autoroute. La contestation de la sanction ne peut se faire au moment du délit supposé, elle dépend de la bonne volonté de l'agent. Le législateur a mis en place une commission du retrait du permis de conduire mais au fonctionnement discutable. L'auteur de ces lignes a eu à le vérifier dans une daïra de banlieue de l'est d'Alger. Des centaines de conducteurs sont hebdomadairement convoqués par cette structure réduite à faire de l'abattage, c'est-à-dire ne consacrer que quelques secondes au conducteur.
Celui-ci n'a même pas le temps de formuler sa requête ou sa défense qu'il est assommé par le verdict prononcé par le président de la commission, fonctionnaire de l'administration converti anormalement en juge. Lourd verdict, rarement moins de trois mois de retrait du permis de conduire. Beaucoup d'automobilistes vacillent, ceux qui vivent de leur véhicule : taxis ou chauffeurs dans de petites entreprises promptes à prononcer leur licenciement. Et les autres aussi qui utilisent leur voiture pour se rendre à leur travail, accompagner leur conjoint au boulot ou leurs enfant aux cours, ou se tenir à la disposition d'un grand malade. Ils vivent très mal leur situation lorsqu'ils sont convaincus que la peine infligée a été injuste, parfois à peine deux à trois kilomètres dépassés par rapport à la vitesse autorisée ou quand une ceinture passager a été momentanément dégrafée par une personne âgée incommodée. Et surtout lorsqu'ils estiment que la commission n'a pas joué son rôle de commission, c'est-à-dire d'écoute et de dialogue pour éliminer l'arbitraire et ouvrir la voie à une juste sanction. Dans ce domaine comme dans tant d'autres, la pédagogie est cruellement absente et ce n'est pas bon pour la société .


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