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Le changement différé par la crise et le statu quo
Publié dans El Watan le 07 - 06 - 2009

Les Libanais renouvellent aujourd'hui leur Parlement. Enfin, pour ce qui est de la procédure, car pour beaucoup, ces élections législatives sont jouées d'avance, sauf peut-être pour une poignée de sièges qui pourront faire la différence et donner de ce pays une autre image.
L'accord interlibanais de 1990 qui a mis fin à quinze années de guerre civile a reconduit le fameux Pacte national de 1943, ce fameux accord non écrit qui répartit le pouvoir entre les différentes communautés. En 1990, rappelle-t-on et sans rien toucher au fond du système, le nombre de sièges au Parlement a été porté à 128, et réparti à égalité entre les deux principales communautés, 58 pour chacune d'entre elles. L'accord de Doha de mai 2008 a lui aussi mis fin à un nouveau mais bref conflit armé, tout en décidant de mettre en place une minorité de blocage. Ou encore que le futur Premier ministre sera toujours un sunnite, tandis qu'un chiite continuera à présider la Chambre des députés. C'est donc à l'intérieur de ce système que se déroulent les élections législatives au Liban depuis son indépendance en 1943. Et comme la guerre civile a provoqué des mouvements et des regroupements de populations, l'influence sur les circonscriptions est bien réelle. Il s'est même trouvé des circonscriptions où des candidats ont été plutôt désignés faute d'adversaires.
C'est pourquoi tous les analystes estiment que ces élections n'échappent pas à cette règle, et selon eux, une centaine de sièges seraient déjà pourvus, au sens où le découpage de la circonscription, le nombre des électeurs et leur appartenance confessionnelle déterminent à l'avance l'identité politique des députés qui y pourvoiront. La véritable bataille se livre donc pour 25 à 28 sièges, qui seront répartis entre les deux forces antagonistes, celles du 14 et du 8 mars, et quelques indépendants qui se rangent sous la bannière d'un centre proche du chef de l'Etat. Autant dire que la majorité qui se dessinera sera relativement étriquée et ne permettra pas vraiment à celui qui l'emportera de gouverner seul. L'enjeu sera donc cet électorat flottant qui attire l'intérêt de tous, y compris des étrangers, comme le vice-président des Etats-Unis qui a prévenu, lors d'une visite au Liban vendredi 22 mai, que l'aide américaine sera liée aux résultats du vote du 7 juin. « Les Etats-Unis détermineront leur programme d'aide en fonction de la composition et des politiques du (prochain) gouvernement », a-t-il affirmé, en référence à la possible victoire au scrutin du Hezbollah, qui est classé comme organisation terroriste par Washington. Et avant même que M. Biden foule le sol libanais, le Hezbollah a fait savoir que cette visite constitue une ingérence dans les affaires intérieures libanaises.
Le Hezbollah, une menace ?
M. Biden a clôturé sa visite à l'aéroport international de Beyrouth, où étaient exposés des équipements militaires, dont des chars, des blindés et des hélicoptères, qu'il a présentés comme faisant partie de l'aide militaire américaine au Liban depuis 2005, qui s'élève à 500 millions de dollars. Mais les Libanais eux-mêmes se montrent plus mesurés, en relativisant chacun des scénarii. « Quelle que soit la majorité, elle sera courte », prédit ainsi Paul Salem, directeur du centre Carnegie pour le Proche-Orient, basé à Beyrouth. « Le pays restera divisé presque à parts égales entre les deux camps. » Pour Abdo Raad, directeur du Centre de Beyrouth pour la recherche et l'information, « la lutte sera féroce. Mais tous les sondages donnent l'opposition gagnante d'une courte tête ». Mais plus particulièrement, précisera-t-il, quel que soit le résultat, il ne devrait pas changer la face du Liban, malgré des craintes occidentales de voir le Hezbollah remporter les élections. Pour M. Salem, un scénario possible est qu'aucune partie n'obtienne la majorité absolue, ce qui conduirait à « une coalition gouvernementale plus large, où chaque camp aurait un pouvoir de veto ». C'est pourquoi, indique-t-on dans les milieux politiques libanais, les électeurs chrétiens pourraient seuls faire la différence et donner plus de vigueur à ce nouveau jeu d'alliances inauguré par l'ancien général Michel Aoun avec son alliance stratégique avec le Hezbollah. A lui seul, ce général a frappé de caducité cette schématisation de la classe politique libanaise, selon laquelle on est pro ou anti-syrien. Lui a combattu les Syriens, c'est connu, avant d'être contraint à l'exil. Ce qui lui vaut de très sérieuses critiques de sa propre communauté. C'est pourquoi, estime-t-on encore, que c'est dans les régions chrétiennes que le jeu sera véritablement serré, les électeurs étant divisés entre les deux parties.L'autre inconnue, c'est la participation. En 2005, le nombre d'électeurs inscrits sur les listes s'élevait à 3 013 621 et 50% d'entre eux ont pris le chemin des urnes.
Cette année, on s'attend à un chiffre global presque similaire, même si le pourcentage varie d'une circonscription à l'autre. C'est dire que la mobilisation populaire est loin d'être aussi importante que celle de la classe politique. Parce que les jeux sont faits, surtout que la crise économique a fait des ravages, ils sont de plus en plus nombreux à bouder les urnes. Mais cette fois, tous les moyens ont été déployés pour les attirer et pour les expatriés, des milliers d'entre eux ont été acheminés aux frais des partis politiques. Une nouveauté tout de même, c'est la première fois que des élections législatives se dérouleront en une seule journée. Mais on est loin du changement escompté et sans cesse reporté.


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