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L'ALGERIE PRATIQUE AUSSI LA CENSURE
INTERNET Les régimes autoritaires à l'index
Publié dans El Watan le 13 - 07 - 2004

Internet a mauvaise réputation auprès des régimes autoritaires, on ne s'en étonnera pas », c'est par cette phrase qui tombe comme une sentence que Robert Menard, président de Reporters sans frontières (RSF), débute l'éditorial du rapport 2004 sur les entraves à la circulation des informations sur le réseau. Titré « Internet sous surveillance 2004 », cette mouture en appelle à la vigilance de tous dans l'utilisation de la Toile.
Nouveauté peu glorieuse, l'Algérie entre dans le club fermé des pays ayant un œil sur Internet, à l'instar de la star de la cybercensure qu'est devenu le régime castriste ou celui de Pékin. Justement, le patron de RSF s'est appuyé sur l'exemple de ces deux régimes pour expliquer les tendances actuelles de la censure d'Internet. Selon Robert Menard, « Internet fait certainement peur aux dictatures. Chaque internaute devenant un éditeur potentiel, il semble difficile de surveiller le flot d'informations transitant sur le Net. Pour contrôler le réseau, les régimes répressifs ont trouvé deux solutions. La première, à la cubaine, est d'interdire l'accès de la Toile à l'immense majorité de sa population. Mais Cuba et les autres pays ayant adopté cette stratégie, comme la Corée du Nord ou la Birmanie, ont du mal à la concilier avec un développement économique qui requiert aujourd'hui l'accès aux nouvelles technologies de l'information. D'où l'intérêt de la méthode chinoise, plus sophistiquée mais coûteuse, également adoptée et adaptée par l'Arabie Saoudite ou Singapour. Pékin a mis en place un véritable arsenal technologique afin de surveiller ses internautes, censurer les sites dérangeants et traquer la cyberdissidence. Dans le même temps, les autorités favorisent l'utilisation du réseau et s'en servent comme support de propagande ». Qu'en est-il pour l'Algérie ? RSF s'est montrée très critique envers les autorités algériennes, en les accusant d'avoir cédé à la tentation d'avoir un œil sur leurs internautes. Liant ce phénomène à l'élection présidentielle du 8 avril 2004, l'auteur du rapport n'a pas manqué de relever les pressions sur les journalistes et sur la presse en général. L'exemple d'Ahmed Fattani, interpellé et entendu par un juge à propos d'articles parus sur le site web du quotidien L'Expression, a été cité dans le document de RSF. Nuançant tout de même sur le degré de pression exercée sur les internautes, les auteurs du rapport relèvent que l'essentiel des problèmes résulte « de la lenteur du réseau. Comme l'a déclaré avec humour un journaliste : "Pour nous www, c'est wait, wait, wait" (attends, attends, attends) ». Reste un sérieux avertissement adressé aux autorités : « Des journalistes rapportent des délais importants jusqu'à 48 heures pour la réception de certains de leurs e-mails. Ils soupçonnent une possible surveillance de leurs correspondances électroniques. » La législation algérienne a été, elle aussi, sérieusement brocardée par Reporters sans frontières qui la juge inquisitrice. En plus de l'article 14 du décret sur les télécommunications, publié en 1998, qui stipule que les fournisseurs d'accès à Internet « doivent assumer les responsabilités du contenu des pages et des serveurs de données qu'ils gèrent ou qu'ils hébergent », et qu'ils doivent « prendre toutes les dispositions nécessaires afin d'assurer une surveillance constante du contenu et des serveurs accessibles à leurs abonnés, afin d'empêcher l'accès aux serveurs contenant des informations contraires à l'ordre public et à la morale ». Le rapport soulève la problématique de la pénalisation des délits de presse qui s'étend aussi à Internet. Sans atteindre une dimension orwellienne, la situation d'Internet en Algérie inquiète les organisations de lutte contre la cybercensure.

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