Le secrétaire général de l'Union des auto-écoles, Sid Ahmed Aoudia, se réjouit de ces nouvelles mesures : «Je pense qu'augmenter les amendes est une bonne chose. L'Algérien, il faut lui toucher la poche pour qu'il réagisse. S'il sait qu'il devra payer une très forte amende même pour une toute petite infraction, il fera preuve de plus de prudence. Mais il ne faut pas se leurrer, car pour obtenir des résultats probants, il est important que les gendarmes respectent la loi et l'appliquent à tout le monde. On accuse souvent les auto-écoles de délivrer facilement les permis, mais nous, nous ne sommes là que pour former. C'est l'examinateur qui accorde le permis de conduire. Le problème ne vient pas de nous, il vient des agents de l'ordre qui n'appliquent pas la loi de manière équitable.» Le directeur de l'auto-école Amri à Béjaïa a, quant à lui, souligné le fait qu'il ait pris connaissance des nouvelles lois à travers la presse nationale : «Pour le moment, je n'ai rien reçu de manière officielle, et ce, bien que je fasse partie du syndicat de la wilaya. Je pense que j'en saurai plus dans quelques jours.» «On ne cesse de pointer du doigt les auto-écoles, mais je peux vous affirmer que personnellement je n'ai jamais laissé un candidat passer des épreuves sans être prêt, déclare Mme Ch. L., responsable des cours de l'auto-école Afric à Alger. Si les gens ne respectent pas le code de la route, c'est à cause de l'Etat qui lui-même ne respecte pas les lois. On vient de voter de nouvelles lois, la question est de savoir si elles seront appliquées pour tous ou pas.» Par ailleurs, la gendarmerie, à travers son bureau de communication et de prévention de la division de sécurité routière, se déclare satisfaite de la hausse des amendes et souligne qu'un permis à points est prévu. Tous les conducteurs seront donc sur un pied d'égalité, puisqu'ils posséderont un même nombre de points.
