Un bouc et une chèvre, blancs comme neige, passent leurs journées à déambuler dans les rues de Lakhdaria, à la grande joie des amateurs de photos et de vidéos insolites. Leur propriétaire, selon des voisins interrogés, les lâche chaque matin pour ne les récupérer que le soir venu, et ce pour ne pas avoir à s'occuper d'eux et de leur alimentation. Libres de leurs mouvements, les deux caprins dévorent tout sur leur passage, avec une prédilection pour les rosiers et le gazon des places des Martyrs et de la Palestine. Le P/APC de Lakhdaria a beau promulguer et afficher un arrêté interdisant les poulaillers et les bergeries en milieu urbain, rien n'y fait. Les gens continuent à s'adonner à l'élevage en ville, comme si de rien n'était. Mais, au fait, pourquoi l'APC menace-t-elle ces éleveurs de poursuites judiciaires pour renoncer finalement à passer à l'acte ? C'est ce laxisme qui ne dit pas son nom qui a transformé Lakhdaria en « douar », pour reprendre le mot d'un citoyen devenu, depuis, vice-président de l'APC de Lakhdaria.
