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Pressions et marchandages se poursuivent
L'après-élection en Irak
Publié dans El Watan le 07 - 02 - 2005

Les Irakiens et le monde d'une manière générale sont dans l'attente de l'annonce des résultats des élections générales du 30 janvier dernier, mais s'il s'agit là de la chronique d'une victoire annoncée, ce qui rend d'autant plus difficile la bataille pour le pouvoir, marquée par une vague de pressions, et de surenchères.
A cet égard, et après des déclarations conciliantes envers les autres communautés, les chiites montent eux aussi au créneau. Deux des quatre grands dignitaires religieux chiites ont pris hier une position radicale en exigeant qu'il soit stipulé dans la Constitution que l'Islam soit la source de la législation en Irak. « Tous les ouléma, les marjaas (références chiites) et la majorité du peuple irakien demandent à l'Assemblée nationale de faire de l'Islam dans la Constitution permanente la source de la législation et de rejeter toute loi qui soit contraire à l'Islam », a affirmé un communiqué. Une source proche du grand ayatollah Ali Sistani a affirmé qu'il exigeait, lui aussi, que l'Islam soit la source de la législation en Irak. Cette question avait été évoquée au printemps dernier, mais l'administrateur américain de l'époque Paul Bremer avait mis son veto. Qu'en pensent cette fois les Etat-Unis et aussi les autres communautés irakiennes, s'agissant, par ailleurs, d'une reconfiguration du pouvoir longtemps détenu par la minorité sunnite ? Et celle-ci qui a brillé par son absence constate à quel point rien ne pourra se faire sans elle. En fin de compte, le boycott n'est pas sans intérêt ou avantage. Dans ce contexte, les dignitaires religieux sunnites irakiens ont décidé d'entrer dans l'arène politique pour unifier leur communauté assurée depuis l'invasion militaire de 2003 que son pouvoir hégémonique était terminé. Les dirigeants arabes sunnites peinent à trouver une instance unificatrice et prévenir ainsi leur marginalisation, surtout lorsqu'il s'agira de rédiger la Constitution. Le Comité des ouléma musulmans, qui affirme gérer près de 3000 mosquées sunnites à travers le pays, semble vouloir prendre la tête de la communauté déboussolée depuis la chute de Saddam Hussein, en avril 2003. « Nous sommes la Marjaïya sunnite. Parfois nous parlons de questions politiques, car nous sentons qu'il n'y a pas réellement (au sein de la communauté) de mouvements politiques d'envergure nationale », explique le porte-parole de cette institution, Omar Ragheb. « Le jour où nous aurons trouvé une direction politique valable, nous quitterons la scène politique et retournerons à nos préoccupations religieuses », explique-t-il. Samedi, cette instance a affirmé, après sa rencontre avec le représentant de l'Onu Achraf Qazi, qu'elle conditionnait sa participation à la rédaction de la Constitution à l'annonce d'un calendrier de retrait des forces étrangères. Parmi les mesures incitatives pour remettre les sunnites dans le jeu, il est envisagé de leur garantir la Présidence et de revoir la politique et de les impliquer dans la rédaction de la nouvelle Constitution. Quant à l'ayatollah Ali Sistani, il est présenté comme le grand vainqueur de l'élection de dimanche pour avoir su mener sa communauté à cette échéance, certainement la plus sérieuse par ses enjeux, depuis que les Américains ont posé le pied en Irak. Cette fois, c'est le pouvoir avec ce que cela suppose comme fondements constitutionnels comme le laissent apparaître les futures échéances (voir encadré). La victoire annoncée des chiites leur ouvre toutes grandes les portes du pouvoir, et même de dominer la prochaine assemblée constituante. A cet égard, les politiciens irakiens ont commencé à négocier sur la composition du nouveau gouvernement. Les vraies négociations dureront une grande partie du mois de février, une fois que les résultats seront connus et que seront répartis les 275 sièges de la nouvelle Assemblée nationale, estime un politicien persuadé que le marchandage a commencé. La tâche est monumentale, car il faudra prendre en compte la majorité chiite victorieuse, les Kurdes longtemps opprimés et les sunnites qui perdent le pouvoir. Un éventuel échec pourrait être lourd de conséquences avec ce qui hante le plus les Irakiens, le déclenchement d'une guerre civile et même un éclatement du pays. De telles différences permettront-elles de surmonter le réflexe communautaire ? Il serait hasardeux d'y répondre, mais tout dépend en fin de compte des hommes politiques. Et de beaucoup de bon sens pour préserver ce pays.

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