L'élection du bureau de la mouhafadha représentera l'enjeu principal de la vie politique du FLN local durant les prochains jours. Le congrès n'aura fait qu'estamper momentanément le conflit qui a et qui continue à miner ce parti depuis l'annonce des élections présidentielles. L'assemblée générale élective, dont la date n'a pas encore été fixée, concernera les bureaux des kasmas, les membres de l'APW, les présidents d'APC, les membres du nouveau conseil national et les députés. Auparavant, il faudra passer par des élections à l'échelle des instances représentatives de base. Le problème se pose déjà à ce niveau à cause de la multiplication des kasmas parallèles qui ne rendront pas la tâche facile aux organisateurs. Ceci d'autant plus qu'en théorie, ne seront éligibles que les militants qui auront cumulé plus de trois ans d'expérience au moment du vote (5 ans pour les candidats à la mouhafadha). L'ancien mouhafedh n'a pas caché son intention de revenir à son poste de porte-parole local. Le bureau est actuellement « squatté » par le colonel Abid qui ne compte pas céder un iota du pouvoir qu'il détient en ce moment. « Nous sommes là momentanément, en attendant que les statuts tranchent de manière officielle », a-t-il confié en précisant que les portes du parti sont ouvertes et que tous les militants sont les bienvenus. Mais la coalition réunie autour de M. Brahma ne compte pas capituler. Le problème reste entier et les batailles, déjà menées lors des préparatifs du congrès, vont certainement reprendre, mais de manière plus féroce. Ici, contrairement à Alger où Belkhadem est intervenu pour laisser participer tout le monde au congrès, il n'est pas question que le parti s'accommode de deux bureaux et d'un nombre double de kasmas.
