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Congrès FLN : Mettre fin à la fracture, cet enjeu si délicat
Publié dans El Watan le 19 - 03 - 2010

Mais cela sera-t-il possible avec la mise à l'écart continue des opposants ? En 2003, l'émergence de Ali Benflis comme candidat rival à Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle avait divisé les rangs. Le président sortant voulait garder le FLN pour lui et l'utiliser comme assise afin de consolider son pouvoir. Ali Benflis, démis de ses fonctions de chef de gouvernement, n'avait, lui, pas réussi à moderniser le vieux Front. La génération, qui était déjà aux commandes du temps du parti unique, n'a pas lâché prise. Aujourd'hui, le parti semble avoir une grave crise de personnalité. Doit-il s'adapter à la modernité politique ? Ou sera-t-il condamné à tourner en rond faute d'une réelle autonomie ? D'abord, il y a ce retour aux anciennes appellations organiques : bureau politique (BP) et comité central (CC). Elles seront entérinées par les neuvièmes assises.
Philosophie des quotas
Les nouvelles appellations, adoptées en 2005, n'ont pas résisté à la farouche obsession de ressembler au passé. Comme si tout est écrit sur du papier jauni. On continue à soutenir à Hydra, le beau quartier d'Alger où se trouve le siège du Front, que le FLN ne doit pas «rompre» avec la gestion du parti unique assumée comme une gloire. En 2010, cela s'assimile à de la ringardise. Mais le FLN a-t-il réellement accepté le «pluralisme» d'après-1989, année de la chute du mur de Berlin ? Mettre en ligne les travaux du congrès sur son site web ne signifie pas «une actualisation» des mœurs politiques. Le FLN s'accroche toujours à la philosophie des quotas.
En témoigne ce drôle de partage à l'équité entre «femmes» et «jeunes» : ces deux «catégories» auront chacune 542 sièges au congrès. C'est parce que les «vieux» de la direction l'ont bien voulu que «femmes» et «jeunes» constituent 30,1% des congressistes. Autrement dit, la mentalité régnante au sien du parti n'a pas bougé d'un iota. Si les jeunes veulent faire de la politique, ils n'ont qu'à demander «l'autorisation parentale». Idem pour les femmes dont le cas est plus compliqué étant entendu que «les autorisations» à demander sont multiples. Cela fait dix ans que le FLN met en avant l'idée du rajeunissement, «tachbib», de ses rangs mais aucun jeune leader n'a émergé. «Les jeunes doivent être nourris du fikr djabhaoui (pensée FLNiste)», a dit Abdelaziz Belkhadem, 65 ans, le secrétaire général sortant. Mais, au fait, qu'elle est «la pensée» du FLN ? Difficile de trouver deux Algériens lettrés qui peuvent expliquer le programme économique du vieux parti. Libéral ? Etatiste ? Social-démocrate ? Rien ? Selon un responsable du FLN, le 9e congrès doit clarifier les choses. «Nous voulons rassurer nos partenaires sur nos orientations d'ici et d'ailleurs», nous a-t-il dit.
Etre au pouvoir sans l'être
Par paresse ou par incapacité endémique de chercher de nouvelles idées, le parti s'est couché derrière le mur porteur du «programme présidentiel» sans aucune volonté de faire dans la prospective. Le FLN a-t-il produit, une seule fois, une analyse sur l'après-pétrole ? Sur la sécurité alimentaire ? Sur l'eau ? Facile à répondre, non ! Le parti s'est habitué à la position confortable de faire semblant d'être au pouvoir ou autour du pouvoir sans rendre compte à la société. C'est un parti qui peut aisément accepter d'être majoritaire au Parlement sans gouverner ou d'être même au gouvernement sans gérer. Le microcosme d'Alger s'étonne que Belkhadem soit seul candidat à sa propre succession. La nomination des responsables au FLN n'a jamais été le résultat d'une concurrence démocratique ouverte entre compétences. Et puis, qui osera affronter le représentant personnel du président de la République ? Le maintien de Belkhadem à son poste obéit à des calculs tactiques. «On veut se prémunir contre celui qui l'a nommé à ce poste», nous dit un cadre bien au fait de ce qui se passe dans les coulisses.
Belkhadem a été fixé à ce poste par Bouteflika en 2005 après ce qui est appelé «le congrès du redressement » qui a écarté les partisans de Ali Benlfis. Laisser Belkhadem seul, face à lui-même, n'est pas fortuit. «Il n'a qu'à assumer ce qui se passera après», a noté ce même cadre. C'est que Belkhadem devra préparer au moins trois élections : locales et législatives en 2012 et présidentielle en 2014. Le parti s'est ménagé dans ses nouveaux statuts une petite sortie de secours, à savoir convoquer à tout moment un congrès extraordinaire qui, au cas d'un retournement politique majeur, mettra hors circuit le secrétaire général pour éviter les tiraillements de 2004. Au congrès d'aujourd'hui, Abdelaziz Bouteflika, président d'honneur du parti, sera absent.
Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, le chef de l'Etat n'a jamais assisté à une activité publique du FLN. Pour les assises d'aujourd'hui, il se contentera probablement d'une lettre aux 3600 congressistes. La gestion politique épistolaire est devenue, c'est connu, une petite spécialité algérienne.


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