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« Alger nous a tous réunis, nous les Africains… »
Jacob Desvarieux. Leader, guitariste et chanteur du groupe kassav
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2009

Après une absence qui aura duré 24 ans, le groupe français Kassav de Zouk, originaire des Antilles, s'est produit mercredi soir sur l'esplanade de Riadh El Feth, comme en juillet 1985 sur cette même scène, à l'occasion de la Fête de la jeunesse. Nous avons rencontré Jacob Desvarieux, fondateur, leader, guitariste et chanteur de Kassav.
Cela fait 24 ans que le groupe Kassav ne s'est pas produit en Algérie...
Entre temps, je suis venu en Algérie. Mais pas en concert. Je suis venu une fois pour une émission de télévision (H'na Fi H'na). Et un de nos musiciens (Kassav) qui est algérien, Hamid Belhocine, m'avait invité parmi les artistes évoluant dans ce programme TV de divertissement. Sinon, on est venu en concert, effectivement, il y a 24 ans. Cela fait longtemps ! (rires).
Des retrouvailles, ça se célèbre...
(Rires). Je trouve que 24 ans d'absence, c'est beaucoup. On aurait dû venir plus souvent en Algérie, quoi ! Bon, on ne nous a pas invités, voilà ! Surtout qu'on a fait les pays francophones d'Afrique, ainsi que l'Angola, le Cap Vert, le Maroc et la Tunisie où on s'est produit un grand nombre de fois. L'Algérie, pourquoi une fois tous les 24 ans ? Si on attend deux ans pour revenir... (rires).
Et là, c'est le Panaf'2009, l'Afrique en fête...
Là, il y a une bonne ambiance. Justement, j'ai rencontré des gens que je connaissais déjà et qu'on croise souvent comme Ismaël Lo et des groupes que je découvre avec bonheur. J'ai vu un groupe malgache et une troupe tanzanienne, hier et avant-hier. Même des formations de musique algérienne. On ne connaît que les artistes algériens vivant en France. On profite du festival Panaf'2009.
Vous avez croisé tout à l'heure Salif Keita dans le hall de l'hôtel...
Oui, je l'ai croisé. Il va jouer tout à l'heure. J'ai travaillé pour lui, un remix pour une maison d'édition américaine. En fait, même lui je ne l'ai pas vu (rires). Ce festival est une aubaine et de bon augure parce qu'on ne se voit jamais.
Et c'est à Alger que vous le retrouvez...
(rires). Oui, on se retrouve à Alger. Panaf'2009 oblige ! Alger nous a réunis ! Tous les Africains !
Jacob, vous avez travaillé avec Khaled sur l'album Ya Rayi...
Oui, absolument. C'est là que j'ai écouté et découvert des musiques venues d'Algérie. Sur le coup, je disais à Khaled : « Mais attend, ça c'est de la salsa ! » Et lui me répondait : « Mais non, c'est le son de tel village en Algérie. » Alors, de toute façon, les gens qui font de la salsa, il viennent d'où ? D'Afrique ! C'est normal qu'on retrouve des similitudes. Sur l'album Ya Rayi de Khaled, j'ai travaillé sur deux titres où j'avais posé des cuivres etc. J'ai travaillé aussi avec ses musiciens pour d'autres projets. Je me suis dit : « Pourquoi on ne s'est pas rencontrés avant ? » (rires) Khaled, c'est un Africain, sa musique est africaine. Même les Antillais viennent d'Afrique. On a la même racine commune musicale. Que vous alliez à Cuba, aux Antilles françaises ou encore dans n'importe quel pays d'Afrique. Evidemment, cen'est pas la même musique, ce sont des cousines. Il n'y a pas de raison qu'on ne s'entende pas. Si Khaled joue à Cuba, à Saint-Domingue ou en Martinique, il n'aura pas de problème.
Vous aussi, vous ne serez pas dépaysé...
Nous aussi, si Kassav joue au Kenya, il n'aura pas non plus de problèmes. Le groupe Kassav, par essence, est synonyme de fête... C'est-à-dire que nous avons un message positif. Evidemment qu'on exprime toujours la fête. Le zouk est arrivé au début des années 1980 où tous les créateurs internationaux faisaient sortir leur angoisse, leur mal de vivre de par une ambiance plutôt dépressive. Aussi avons-nous dit : « Nous, nous sommes sur terre, nous somme contents d'être là. Bon, il existe des problèmes, bien sûr ! C'est dur de vivre. Mais il y a plein de choses qui nous donnent envie de continuer à vivre. » Personne n'a envie de partir, de mourir... Cela nous touche quand notre musique remonte le moral des gens dans les moments difficiles ou de déprime. Nous, on aime bien et on est contents. On est pas dépressifs, non, ça va.
La biguine antillaise et le zouk ont fait le tour du monde. Même Santana s'y colle...
Nous (Kassav), nous venons d'une île de 450 000 habitants – c'est la population d'un quartier d'Alger – d'où sont sorties des musiques qui ont fait le tour du monde, des champions sportifs, entre les footballeurs et les boxeurs, les misses, les écrivains, les grands chefs cuisiniers... Je trouve qu'on est quand même très productifs, quoi ! (rires). Beaucoup d'Africains se sont inspirés de notre musique pour faire évoluer la leur. Ils sont nombreux ceux qui sont arrivés. Je vois Magyc System...Ils ne font pas la musique de Kassav, ils font leur musique. Je suis content, oui ! (rires)
Kassav a 30 ans de carrière au compteur...
C'est beaucoup, oui ! (rires). Il ya très peu de groupes qui arrivent jusque-là. On a eu de la chance que les membres du groupe soient motivés pour la même vision. On voulait tous faire de Kassav un grand groupe dans le monde. On a encore du boulot. On est toujours ensemble parce qu'on essaie d'y arriver. On essaie de faire la musique de notre coin et de la faire découvrir au monde entier.
Et ce soir, ça se passe à Alger...
Oui, ce soir, on va mettre le feu à Alger... et le mettre très haut !


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