Les étudiants de l'ENSV sont plus que jamais décidés à faire passer leurs revendications auprès de la tutelle concernée, dont la principale est le départ du directeur de l'établissement. Trente d'entre eux sont même allés jusqu'à entamer une grève de la faim samedi dernier. La réaction de la direction ne s'est pas fait attendre. Une action en justice a été entreprise contre 12 étudiants accusés d'être à l'origine du mouvement de grève illimitée. Le tribunal a sommé ces étudiants de quitter les lieux et d'ouvrir les portes au premier responsable de l'établissement. «Nous sommes des étudiants, pas des criminels, s'indigne un gréviste. Nous ne faisons que réclamer nos droits légitimes. Notre grève n'est pas l'œuvre de douze étudiants seulement, elle est soutenue par la majorité des étudiants du campus.» Bien que les douze étudiants ont obtempéré à la décision de justice en quittant les lieux, le débrayage se poursuit. Une pétition a même été signée pour prouver l'ampleur du mouvement. Elle réunissait hier plus de 600 signatures. La directrice des études précliniques de l'école est intervenue à la radio El Bahdja cette semaine. Elle a appelé les étudiants à plus de diplomatie et de dialogue, qualifiant ce mouvement de «radical». «Elle semble oublier la réaction du directeur qui a fait appel à la justice quelques jours seulement après le début de la grève, réagit un des leaders. Qui est le plus radical…? » Un dialogue de sourds semble s'installer entre la direction et les grévistes. Le ministère de tutelle, qui était resté indifférent à ce mouvement, a engagé hier après-midi des pourparlers avec les étudiants grévistes afin de trouver une issue à cette crise.
