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Et le train de vie de l'Etat ?
Publié dans El Watan le 02 - 08 - 2009

Alors que l'Etat vient d'interdire aux citoyens les crédits à la consommation et, de ce fait, l'achat de véhicules neufs par facilités, il ne lésine pas sur les moyens afin d'offrir à ses ministres et autres membres du gouvernement des déplacements des plus confortables et des plus luxueux.
Pour s'en rendre compte, une enquête ou des chiffres ne sont point nécessaires. Il suffit de croiser une délégation ministérielle pour apprécier le goût raffiné et ostentatoire de la classe dirigeante algérienne. Cortèges interminables de grosses berlines, allemandes ou françaises de préférence, aux vitres teintées, filant à toute allure sur l'autoroute et fendant les embouteillages. Ces défilés sont bien évidemment encadrés de toutes parts par une escorte de grosses cylindrées, services de sécurité et gardes du corps obligent. A chaque déplacement, ce sont pas moins d'une dizaine de voitures flambant neuves qui transportent nos ministres et nos « hauts cadres et fonctionnaires de l'Etat ». De même, sur les parvis des ministères, des institutions publiques et de l'Assemblée populaire ou du Sénat, l'on pourrait confondre les aires de stationnement avec un show-room de véhicules de luxe. Passat, Audi, Peugeot 407, Mercedes noires, grises ou bleues. Et qui pourrait oublier le « cadeau » fait, en avril dernier, aux membres du Conseil constitutionnel ? Neuf voitures « haut de gamme », des Passat allemandes, avaient été achetées pour un montant, dit-on, de 22,5 millions de dinars.
Les ministres et députés ne sont pas les seuls à bénéficier de tels privilèges. Il n'est ainsi pas rare d'apercevoir, dans les ruelles de la capitale ou dans les recoins de ses quartiers huppés, de gros tout-terrain parqués, des Nissan Patrol dans leur dernière version, par exemple. A l'intérieur, d'imposants gardes du corps, costumes et lunettes noires, veillent à la sécurité de la nomenklatura algéroise. Les forces de l'ordre ont, elles aussi, droit à de tels cadeaux ; leurs parcs automobiles sont régulièrement renouvelés, les grosses cylindrées ayant décidément la cote « dans l'Algérie d'en haut ». Les représentants de l'Etat plus « modestes », les élus locaux, présidents d'APC ou walis, se prennent eux aussi de goût pour les trains de vie « fastueux » et roulent, eux aussi, en berline. Cependant, tous ces véhicules, comme toutes voitures de fonction, doivent être remplacés régulièrement. Et lorsqu'on sait qu'un véhicule de ce type coûte près de 30 000 dollars, l'équivalent de 2,5 millions de dinars, payés rubis sur l'ongle par les acheteurs, les calculs sont vite faits, même si les concessionnaires préfèrent rester discrets sur ces ventes et refusent de divulguer les chiffres d'affaires y attenant. Et l'on comprend que la facture des importations automobiles « plombée » n'est pas du seul fait des crédits à la consommation accordés aux citoyens. Quand, sous d'autres cieux, l'on exige des ministres et des députés de rouler en « petites » voitures électriques ou citadines afin de respecter l'environnement, que l'on se révolte parce qu'une ministre utilise sa voiture de fonction durant son congé, ou que l'on s'alarme du train de vie luxueux et « bling-bling » des gouvernants, la sobriété, en Algérie, n'est pas de mise.
Les fastes « régaliens » de la classe dirigeante sont même entrés dans les mœurs, n'émouvant plus ou peu le citoyen lambda. Et en temps de crise ? Car l'on demande aux Algériens de « se serrer la ceinture », ou plutôt on interdit l'achat d'un véhicule aux petits budgets, pourtant devenu indispensable. L'Etat et ses membres suivront-ils et aura-t-on la « décence », en haut lieu, de réduire un train de vie qui coûte cher, trop cher même, aux contribuables ?


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