38e Congrès de l'UIPA: Boughali appelle les Parlements arabes à ne ménager aucun effort pour protéger les intérêts de la nation arabe    Discussions bilatérales entre le président de la République et le Sultan d'Oman au salon d'honneur de l'aéroport d'Alger    Tenue de la 1e session du Comité intergouvernemental économique conjoint algéro-japonais    UIPA: appel à conjuguer les efforts pour permettre à la Palestine d'obtenir le statut de membre à part entière à l'ONU    Mme Mansouri rencontre des membres de la communauté algérienne au Gabon    Athlétisme : Sikiou dans le Top 3 des Algériens les plus rapides sur 400 mètres    Assises nationales de lutte contre le cancer: l'importance de la prévention soulignée    Est du pays: des mesures prises pour organiser la vente des moutons en prévision de l'Aid-El Adha    Guelma: l'apport des composantes du patrimoine algérien dans la consolidation de l'identité nationale souligné    El-Bayadh: lancement de la Semaine du film révolutionnaire    Championnat arabe d'athlétisme : l'édition d'Oran meilleure que les précédentes    Programme AADL 3: les souscripteurs appelés à activer les comptes et à télécharger les dossiers avant le 20 mai    Une délégation de la Cour constitutionnelle visite le siège du Conseil constitutionnel sahraoui    BTPH : ouverture à Alger de la 27e édition du salon international "Batimatec"    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de Guinée Bissau    Sûreté d'Alger : démantèlement d'un réseau criminel spécialisée dans le faux-monnayage et saisie de plus de 100000 euros en fausse monnaie    Higer célèbre 20 ans de présence en Algérie    Plus de 52 000 migrants morts depuis 2014    Une pratique démocratique à l'abri de toute forme de dérive    Sur le littoral de Sidi Lakhdar, c'est déjà l'été !    Ces armes de guerre et drogues qui débarquent des ports français    es 15 solutions pour atténuer l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle    Une personnalité avec un esprit constructif    Atout majeur pour la préservation du patrimoine de la région    De Gustav Landauer à Hassan Nasrallah ou l'universalité de l'esprit de la société    Récital andalou à Alger de l'orchestre de l'association "Ahl El andalous"    L'intérêt national, avant tout    « Votre partenaire de confiance pour des études à l'étranger »    L'appel d'Antonio Guterres    2e tour des éliminatoires du CHAN 2024    «Tout faire pour nous qualifier à la phase finale»    Hommage au doyen Kaddour M'Hamsadji    1ers Jeux scolaires Africains 2025 : réunion des chefs de mission les 19 et 20 mai à Alger (CASOL)    La responsabilité politique du ministre Bruno Retailleau    Le projet de loi présenté à l'APN    Les représentants de la société civile interpellent les hautes autorités du pays    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le gouvernement s'affole
L'économie nationale dans le rouge
Publié dans El Watan le 02 - 08 - 2009

La décision d'interdire l'octroi de crédits à la consommation, à l'exception du crédit immobilier, traduit une réaction épidermique face à une menace dont le gouvernement n'avait pas pris la juste mesure avant ce jour.
Résultat des courses : ce sont encore une fois les ménages qui doivent payer les conséquences d'un manque de réactivité et de prospective du gouvernement. Mais cette mesure suffira-t-elle à immuniser le corps économique du pays ? Ce n'est pas sûr car elle prive les consommateurs d'accéder à des biens mobiliers, les entreprises d'écouler facilement leurs produits, les banques de faire des profits et donc elle freiner une dynamique économique sans offrir d'alternative. Si le crédit à la consommation a été l'issue de secours empruntée par les pays développés pour booster leurs machines économiques en encourageant l'achat des produits des entreprises et échapper aux lourdes conséquences de la crise financière, l'Algérie opte pour l'arrêt des crédits à la consommation car la production nationale est pratiquement inexistante. C'est là un aveu d'échec patent de la part du gouvernement qui n'a pas réussi à monter une machine économique productive. Pis, depuis l'apparition des prémices de la crise financière mondiale, durant l'été 2008, au lieu de jouer la prudence, l'Algérie a préféré faire miroiter son matelas financier et ses réserves en hydrocarbures comme seules garanties de pérenniser sa santé économique. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, jurait par tous les saints que l'Algérie était « à l'abri aujourd'hui, dans 5 ans et dans 10 ans, de la crise financière mondiale ». Il déchantera vite lors de la présentation de son plan d'action, en reconnaissant « la fragilité de l'économie algérienne » et, aujourd'hui, il multiplie les mesures impopulaires pour tenter de rattraper une réalité qui semble lui avoir échappé.
Au lieu d'agir, le gouvernement se trouve à réagir sans donner de réelles garanties pour une refonte du système économique, sclérosé par sa dépendance de la rente pétrolière qui représente près de 50% du PIB et 98% des recettes d'exportation. Même le matelas financier de 144 milliards de dollars, sur lequel s'est bâtie la théorie de la bonne santé financière du pays, n'est qu'un fonds de secours qui n'échappe pas à l'épuisement puisqu'il ne participe pas à la création de richesses. A quoi peut bien servir un fonds financier dont tout le monde loue les mérites mais dont personne ne voit ses réelles vertus sur un terrain où le mot production nationale est carrément banni du lexique ? Il n'existe aujourd'hui aucune garantie, hormis les recettes vacillantes des hydrocarbures, pour injecter du fuel à l'économie nationale. Cette dernière ressemble à un long tube digestif qui consomme et ne produit rien. Un comptoir au service des produits importés dont la facture a atteint la somme astronomique de 37,5 milliards de dollars et dont une large majorité relève du seul secteur privé.
Une armée d'importateurs, composée de 26 000 entreprises, injecte quotidiennement des produits étrangers sur le marché national et n'exporte qu'un insignifiant milliard de dollars de produits hors hydrocarbures. La facture des importations risque cette année de dépasser les recettes pétrolières qui n'ont enregistré durant le premier semestre 2009 que 19,9 milliards de dollars contre plus de 32 milliards de dollars en 2008 durant la même période. Un triste constat qui dénude une légèreté dans le diagnostic des retombées de la crise financière mondiale, mais aussi un échec dans le choix des orientations économiques. Interdire le crédit à la consommation, qui ne représente qu'un marché d'un milliard de dollars, est loin d'être le remède à un système économique sclérosé. Ce dont le pays a besoin, c'est d'une vraie relance basée sur une économie diversifiée, créatrice de richesses, et une gestion transparente des deniers publics. A quoi sert de fermer les fenêtres lorsque le virus est dans la demeure ?


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.