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Magouilles autour de la mise en valeur des terres à Biskra
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2010

Après la vallée de la Mitidja et toutes les poches foncières qui constituaient dans un passé récent le patrimoine stratégique agricole de l'Algérie, c'est au tour des terres des wilayas du Sud de faire l'objet de magouilles à outrance avec la bénédiction des autorités locales de surcroît.
Dans la wilaya de Biskra, plusieurs dépassements dans l'attribution des terres inscrites au programme de mise en valeur viennent d'être relevés et dénoncés par des professionnels du secteur.
D'importants périmètres englobant des milliers d'hectares, localisés à travers les communes de Foughala, Tolga, Ourlal, Oumache, El Ghrous, entre autres, sont désignés pour être cédés à des groupes d'agriculteurs dans ce cadre.
Lequel programme qui a attiré des dizaines de professionnels, agronomes, agriculteurs, vétérinaires, partis des wilayas du Nord, Bouira, Tizi Ouzou, Blida, Boumerdès et autres, pour investir dans l'agriculture au Sud. Ils ont sollicité les communes de ladite wilaya pour adhérer au dispositif. Mais une fois engagés, ils sont confrontés à des contraintes qualifiées d'un véritable «traquenard» à Biskra qui, faut-il le préciser, dispose de près de 200 000 hectares de SAU (surface agricole utile) dont une moyenne de 50% est restée à présent en friche faute d'exploitants.
Les prédateurs exigent aux agriculteurs entre 3 et 4 millions de dinars
A l'instar de tous les agriculteurs déçus après l'échec des projets agricoles qu'ils ont projetés dans la région, Camara Karifa, ingénieur agronome encadrant actuellement plusieurs exploitations agricoles dans cette région, a durement subi les conséquences de ces magouilles. Face à une bureaucratie criarde et une spéculation enflée qui accompagnent les programmes de développement agricole dans les régions du sud, il recommande l'intervention des hautes instances, à leur tête le ministère de l'agriculture, à fin de revoir la gestion du dossier. En tout cas, selon les rapports établis par ces porteurs de projets, «les APC, qui ont la charge de piloter ces opérations de mise en valeur, font croire aux agriculteurs que les périmètres destinés à la mise en valeur sont occupés par des populations locales (les nomades)».
En conséquence, il est exigé des groupes d'agriculteurs le paiement de fortes sommes à ces indus occupants de vastes terres sous forme d'indemnisations. «Plus de 90% des parcelles sur l'ensemble des périmètres de mise en valeur des terres des communes, particulièrement celles de Oumache, El Haouche, Milili et Ourlal sont théoriquement occupées par des agriculteurs qui n'existent que par leurs noms sur les cartes topographiques et cette situation d'occupation théorique est bien exploitée par les prédateurs», révèle le rapport rédigé par un groupe d'agriculteurs du centre du pays dénonçant cette spéculation sur les terres agricoles à Biskra. Selon leurs témoignages, «les APC demandent l'indemnisation de citoyens locaux, présentés comme étant des propriétaires à hauteur de 3 ou 4 millions de dinars pour un lot de 20 hectares». Les investisseurs qui ont déjà engagé des fonds dans des opérations préliminaires, (travaux de désenclavement, clôture et nettoyage) n'ont d'autre choix que de payer les sommes exigées.
Laquelle situation qui suscite de moult interrogations étant donné que les terres en question relèvent du portefeuille foncier communal. Mieux encore, faute de documents administratifs justifiant la propriété des terres, les opérations d'indemnisation s'effectuent sur la base d'un papier rédigé par un écrivain public en présence de deux témoins sans aucun aval d'une autorité administrative ou d'un bureau notarial. «En réalité, ces terres ne sont pas occupées et les rançons exigées aux investisseurs potentiels sont distribuées entre les membres des réseaux locaux qui font main basse sur le foncier agricole saharien», est-il souligné dans le document rédigé par les agriculteurs déçus de Biskra.
Les nomades empêchent la mise en valeur de milliers d'hectares
Les embûches ne s'arrêtent pas là, puisqu'une fois le dossier déposé au niveau de l'APC, les agriculteurs n'obtiendront qu'une simple attestation d'attribution provisoire d'une durée de six mois en attendant la délivrance du titre de propriété définitif établi par le wali. Or que les agriculteurs confrontés à ces situations affirment à l'unanimité qu'aucun arrêté n'a été signé depuis des années par le wali alors qu'au-delà de six mois, l'attestation provisoire délivrée par l'APC devient caduque.
Dans la commune d'Ourlal où près de 10 000 hectares sont toujours en stand-by, le P/APC reconnaît l'opposition farouche des populations locales à l'attribution de ces terres pour leur mise en valeur. «Les nomades ont pris l'habitude d'exploiter ces terres comme des zones de parcours pour leurs troupeaux, alors aujourd'hui ils s'opposent aux opérations de mise valeur», a-t-il déclaré avant d'avouer que «sur une dizaine de milliers d'hectares attribuée depuis 2007, le taux de réalisation des opérations de mise en valeur n'a pas atteint les 10% à cause de ces oppositions et l'inaccessibilité d'une grande partie des lots».
Les tractations en sourdine qui émaillent le développement agricole dans les régions du Sud ne sont pas nouvelles. Depuis plusieurs mois déjà, la vente massive des fermes mises en valeur, plantées et irriguées avec des fonds publics dans le cadre du PNDA se généralise sans que les autorités locales en charge du secteur ne réagissent. Bien au contraire, les responsables de la direction des services agricoles (DSA) de Biskra estiment qu' «il n'y a pas lieu de s'alarmer de la vente des fermes tant que les terres ne sont pas détournées de leur vocation agricole».


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