Mesure adoptée récemment par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et que les étudiants qualifient d'«arbitraire et insensée». Ces derniers ont été ralliés dès les premières heures par des centaines d'autres étudiants qui ont fermé, à leur tour, les voies d'accès vers les amphithéâtres et les salles de cours. Des banderoles portant des slogans hostiles à la décision du ministère étaient placées bien en vue. «Non aux décisions unilatérales», «Non à la marginalisation et à l'ostracisme comme mode de gestion de l'université» sont autant de formules adoptées pour la circonstance par les étudiants. Youcef Berriche, directeur du centre universitaire de Souk Ahras, a expliqué la situation par le fait que ces nouvelles mesures relatives au statut d'ingénieur ne concernent pas les étudiants des grandes universités inscrits en première année et que ceux de Souk Ahras en sont épargnés. «Il y a une mauvaise lecture des textes et nous sommes en possession d'une correspondance explicative émanant de la tutelle», a-t-il indiqué. A Bordj Bou Arréridj, les étudiants des départements d'électronique, d'électromécanique et d'informatique, qui sont en grève depuis la semaine dernière, pour demander le statut d'ingénieur d'Etat, ont bloqué hier l'accès à tous les autres instituts du centre universitaire. Dans un communiqué rendu public, les étudiants grévistes dénoncent l'utilisation de la force par les agents de sécurité afin de briser la grève et rouvrir les instituts bloqués. Le directeur du centre dira : «Il n'y a pas eu utilisation de la force. Nous leur avons demandé de laisser les étudiants non grévistes aller en cours. D'ailleurs, ce problème nous dépasse. Il est d'ordre national, et ce jeudi, nous avons une réunion avec le ministre à ce propos.»
