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Tentatives de minimiser la découverte archéologique de Aïn Boucherit (Sétif) : Une polémique et des non-dits
Publié dans El Watan le 19 - 12 - 2018

Les découvertes archéologiques à Aïn Boucherit (Sétif), qui accréditent la thèse selon laquelle l'Algérie est «le berceau de l'humanité», ont suscité une polémique déclenchée par des chercheurs français.
Le magazine Le Point.fr a publié, le 14 décembre 2018, un article au titre volontairement provocateur, intitulé «Non, l'Algérie ne serait pas un nouveau berceau de l'humanité», de Fréderic Lewino, mettant en doute la datation de 2,4 millions d'années des outils taillés associés aux restes fossiles portant des traces de découpes découverts sur le site archéologique de Aïn Boucherit (Sétif, Algérie), fouillé par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), dont les résultats ont été publiés dans la revue Science le 29 novembre 2018.
Selon Le Point.fr, «la découverte algérienne est passionnante, mais il est bien trop présomptueux de parler de deuxième berceau de l'humanité». Prétentieux, le mot a de quoi choquer ! Dans une conférence de presse donnée le 2 décembre 2018, Mohamed Sahnouni, directeur du projet de recherche paléoanthropologique de Aïn El Hanech, avait divulgué des vérités : «L'équipe de chercheurs ayant dirigé les fouilles a dû faire face au lobby français au niveau international, qui visait à diminuer de l'importance de la découverte et des efforts des chercheurs algériens afin de les marginaliser.
Des données scientifiques ont été cachées pour prouver que le site archéologique découvert au Maroc est le plus ancien. Les chercheurs français agissaient non pas par souci de précision scientifique, mais dans un nouveau contexte colonial qui cherche à maintenir l'Algérie à l'écart et dépendante de la France qui n'était pas au premier plan du travail scientifique commencé dans les années 1990 du siècle dernier. L'équipe de chercheurs a voulu répondre aux allégations françaises avec des arguments scientifiques soutenus par l'environnement scientifique mondial et a publié ses résultats dans des revues scientifiques prestigieuses et des publications au niveau international.»
«Il est clair que le journaliste Fréderic Lewino, à dessein et malveillant, n'a pas rapporté honnêtement toutes les données des datations publiées dans l'article de Science. En effet, les trouvailles de Aïn Boucherit ont été datées en se basant non seulement sur le paléomagnétisme, mais aussi sur la datation de résonance paramagnétique électronique (RPE ou ESR) de grain de quartz blanchi, la biochronologie des grands mammifères et le taux d'accumulation sédimentaire (SAR)», ajoute le professeur Sahnouni dans une précision au site électronique TSA.
Contacté par El Watan, Farid Kherbouche, directeur du CNRPAH, ne veut pas céder à la polémique et veut plutôt rester sur le terrain de l'objectivité. «Il y a quatre datations, et non une, qui sont complémentaires, cohérentes et concordantes entre elles», dit-il d'emblée. Et pour dissiper le doute, il poursuit : «La revue Science est très prestigieuse dans le monde. Avant toute publication, il y a 7 grands spécialistes de la datation, de l'archéologie et paléontologie qui relisent l'article, disent s'il faut apporter des modifications et le valident ensuite : cela passe par un comité de validation de lecture.» C'est le filtre le plus sévère au monde.
Selon lui, «le professeur J.-J. Hublin, invoqué du côté français, n'est spécialiste ni des méthodes de datation, ni des faunes de l'époque, ni archéologue. Il est spécialiste de la paléoanthropologie, qui s'intéresse aux restes humains (crânes) de la période des Homo sapiens (300 000 ans jusqu'à maintenant). Chronologiquement, il ne va pas jusqu'à 2,4 millions d'années». Une partie de la presse française a mis en avant ce chercheur pour discréditer les découvertes algériennes. «Ils nous rendent service avec une polémique, cela fait parler encore plus de la découverte», poursuit notre interlocuteur.
Il faut dire que la partie française n'est pas à sa première tentative de jeter le discrédit sur des recherches algériennes. C'est devenu même une constante. Il se souvient : «Dans les années 2009-2010, lorsque l'on avait publié que le site de Aïn Hanech avait 1,8 million d'années, les chercheurs français, qui se sont cachés derrière le même professeur, ont contesté, disant qu'il n'avait pas plus d'un million d'années.
On a démonté leur argumentaire, on s'est rendu compte qu'ils avaient menti et dissimulé des informations.» «Il faut dire qu'aujourd'hui en Algérie, il existe de très grands spécialistes qui ont la capacité de conduire des fouilles de très haute précision en archéologique, comme c'est le cas dans la grotte de Gueldaman, dans la région d'Akbou. Les fouilles sont d'une précision et d'une minutie contre lesquels peu de sites au monde peuvent rivaliser.
Ce qui nous manque en Algérie, ce sont les équipements scientifiques pour faire des datations et des analyses physicochimiques et, dans ce cas, nous avons recours à la collaboration avec des étrangers dans un cadre de prestations techniques, mais nous sommes maîtres de nos projets de recherche.»


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