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A quand la fin de l'importation ?
Publié dans El Watan le 25 - 04 - 2011

Cette année encore elle risque de dépasser cette faramineuse facture. Une facture qui englobe aussi bien les quantités subventionnées importées aussi bien par l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) que par les transformateurs privés. Parmi ces derniers, Tchin lait- Candia, entreprise de transformation de lait basée à Béjaïa importe 100% de ses besoins en poudre de lait pour le transformer en lait stérilisé UHT (ultra haute température) commercialisé en briques.
«La mission de toute laiterie est avant tout de pasteuriser le lait cru et, du coup, valoriser le produit local. La transformation de la poudre de lait ne devrait intervenir qu'en appoint», avait récemment déclaré Rachid Benaïssa, le ministre de l'Agriculture. Mais pour arriver à cette situation, le ministère devra réussir d'abord à faire en sorte que nos fermes laitières arrivent à satisfaire la demande nationale.
En attendant, les transformateurs recourent exclusivement à l'importation de la poudre de lait au lieu et place de la transformation du lait cru produit localement. «Le lait cru produit par les fermes algériennes est rare. Nous n'en trouvons pas la quantité suffisante pour pouvoir la transformer en lait stérilisé», a expliqué, la semaine dernière, Fawzi Berkati, directeur général de Tchin lait qui répondait à notre question lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion d'une cérémonie célébrant, le dixième anniversaire du lancement de son produit commercialisé sous la franchise française Candia. «Les pouvoirs publics sont en train de consentir des efforts pour encourager la production. Les quantités de lait produites par nos élevages progressent, d'année en année, mais elles sont encore faibles», avait affirmé cet opérateur laitier.
Pour booster la production, les opérateurs algériens ont importé 51 000 vaches laitières durant ces trois dernières années. «Nous avons formulé, il y a cinq ans, une demande pour acquérir une ferme abandonnée à Souk El Tnine (Béjaïa) pour lancer un élevage de 5000 vaches. Nous attendons toujours la réponse des pouvoirs publics», révèle M. Berkati. «Aussi, poursuit cet opérateur laitier, il faut dire que pour l'heure, seuls les industriels des yaourts, un créneau à forte valeur ajoutée, sont en train d'investir dans l'importation des vaches laitières pour remplacer la poudre de lait par du lait cru produit localement. Pour le lait stérilisé UHT, ce n'est pas rentable.» Contrairement aux transformateurs de lait pasteurisé (en sachets dont le prix est plafonné à 25 DA), les producteurs de lait UHT ne bénéficient pas des quotas publics de la poudre de lait subventionnée distribuée par l'ONIL. Ils ne sont pas dès lors soumis à la nouvelle réglementation obligeant les transformateurs de lait pasteurisé à collecter du lait cru. Près d'une centaine de laiteries a signé le nouveau contrat avec l'ONIL qui régit désormais la filière du lait pasteurisé conditionné en sachets. Le reste des unités de transformation aura un moratoire jusqu'à septembre pour se conformer au nouveau cahier de charge faute de quoi, ces laiteries ne bénéficieront plus des quotas de la poudre de lait subventionnée. «Certaines laiteries n'utilisent que du lait cru, d'autres se sont engagées à acquérir des vaches laitières qu'elles vendront par facilité aux éleveurs, avec qui elles travailleront à la faveur de conventions», avait déclaré le ministre de l'Agriculture. Le ministère de l'Agriculture a instauré une prime d'encouragement de 2 dinars par litre collecté. «Ce n'est pas suffisant», juge M.Berkati. Les prix des laits cru et UHT sont libres. Ce dernier lait coûte 75 DA, car réputé «de meilleure qualité» que le lait pasteurisé en sachets subventionné et fixé à 25 dinars le litre. Le ministère de l'Agriculture escompte collecter 700 millions de litres cette année. M. Berkati affirme que les transformateurs ont besoins de producteurs fermiers implantés à proximité de leur unité de transformation «car, dit-t-il, il faut stériliser le lait dans les deux heures qui suivent la traite, d'autant plus que la chaîne de froid est difficilement respectée.»
La réussite fulgurante de Tchin- Candia
Le marché du lait stérilisé est en forte expansion. Le segment réalise 30% de croissance en moyenne chaque année. Un marché qui ne représente, toutefois, qu'à peine 3% du circuit du lait de consommation produit à partir de la poudre de lait importée. Un marché ultra-dominé par le lait subventionné dont le prix est fixé à 25 DA le sachet. Le marché du lait UHT est partagé par 4 transformateurs en Algérie. Le terrain reste à conquérir, le créneau étant fortement porteur. Tchin-lait Candia société laitière basée à Béjaïa, est le numéro un du lait stérilisé UHT en Algérie. Cette entreprise revendique 92% de parts de marché du lait stérilisé dit UHT. Son ancêtre est une limonaderie familiale, créé en 1952 avant qu'elle ne soit reconvertie en 1999 dans le segment lait. Actuellement, l'usine tourne à plein régime et produit du lait stérilisé et dérivés: lait demi-écrémé, entier, écrémé, enrichi en vitamines, aromatisés et des eaux fruitées. Les premières briques de lait Candia avaient été produites, en 2001, par cette entreprise après la signature d'un contrat de franchise avec Sodial, premier groupe coopératif laitier français.
Le contrat prévoit un transfert de technologies et des innovations dans le processus de fabrication, le traitement et le contrôle du lait, la commercialisation que le marketing moyennant des redevances annuelles. «Chaque nouveau produit est mis à notre disposition. Sodial négocie avec nos fournisseurs l'achat de la matière première et l'acquisition des équipements performants», explique M. Berkati. Mais, en Algérie, le système de franchise joue les repoussoirs. La réglementation financière fait dicte à la Banque d'Algérie de prohiber tout transfert des royalties au franchiseur en contrepartie de l'exploitation de la marque. Sodial assure aussi un accompagnement en formation. «Nous étions obligés de contourner cette contrainte par un avenant prévoyant le remplacement des redevances par des prestations techniques et commerciales», confie M. Berkati. L'entreprise a ferraillé dur pour dominer l'échiquier laitier algérien. En dix ans d'activité, l'entreprise dispose d'une très forte notoriété. La marque a étendu ses horizons commerciaux dans 42 wilayas avec à la clef 412 salariés sur le site de production à Béjaïa et 300 autres employés dans la distribution, dont 17% recrutés en contrat d'aide à l'embauche.
En dépit du fait de garder tout le temps l'œil rivé sur les cours mondiaux de la poudre de lait, l'entreprise a vu sa production passer de 4 à 89 millions de litres par an, en dix ans. L'entreprise prévoit encore de porter sa production à 120 millions de litres en 2011. Les quatre lignes de productions peuvent conditionner pas moins de 600 000 litres de lait stérilisé. «Nous escomptons à court terme porter cette production à un million de litres par jour», prévoit M.Berkati. En période de tension liée à la pénurie du lait pasteurisé en sachets, l'entreprise peine à satisfaire le marché. L'entreprise a généré un chiffre d'affaires d'environ 6 milliards de dinars en 2010. Et, elle est loin d'avoir épuisé tout son potentiel de croissance. Et M. Berkati de relater : «Chaque année on investi davantage dans les moyens de production. Nous projetons aussi d'investir 5 millions d'euros entre 2010 et 2011. Notre usine est actuellement à l'étroit. Nous sommes appelés à nous délocaliser soit au sein même de la wilaya de Béjaïa ou ailleurs, pour procéder à une extension et on créera davantage d'emplois.» Comme quoi, le conditionnement de lait marche bien, et même très bien.


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