Malgré tous les efforts fournis par les pouvoirs publics, la crise de logement ne fait que s'exacerber. Les retards cumulés dans la réalisation des différentes formules de logement (types social, participatif, location-vente et rural) n'ont pas aidé à apporter suffisamment de toits décents aux familles algériennes en ce début de l'année 2005. D'où le recours, depuis des années, pour un très grand nombre de citoyens, à la formule location chez les particuliers. Une solution qui n'est pas sans causer des dommages financiers mais, aussi et surtout, une pression psychologique accablante sur les personnes concernées par ce problème, comme chacun peut le constater dans son entourage proche. Au point que, souvent, l'entente entre les époux est totalement ébranlée. Non sans oublier les perturbations de tout ordre que subissent les enfants, particulièrement quand ils sont scolarisés. Cela est vrai surtout quand la petite famille est obligée de changer de lieu de résidence, parfois même au courant de l'année scolaire, parce que le propriétaire de l'appartement exprime son intention d'augmenter le prix de la location ou, dans des cas extrêmes, avance qu'il souhaite vendre sa propriété. S'y ajoutent bien évidemment les tracasseries et autres préjudices liés au problème du transport que devront supporter les pères de famille si ce n'est aussi les mamans au cas où elles travailleraient. Pourtant, aucun chiffre - même s'il existe - ne peut rendre compte réellement de ces réalités amères. Une chose est sûre : un très grand nombre de citoyens obligés de louer chez les particuliers réduisent leurs chances d'accéder un jour à un logement qui portera leur nom en toute propriété ou en copropriété. En fait, il y a même ce risque que leurs enfants héritent de ce problème...
