Le charme qu'offre la ville de l'ex-Ressucurus il y a quelques années a complètement disparu aujourd'hui. Sombre tableau de cette ville où l'anarchie semble maintenant régner en maîtresse des lieux. Les marchés informels, pour ne parler que de cela, sont en passe de devenir un véritable fléau auquel les responsables n'ont pas trouvé de réelles solutions. Un problème qui illustre, pour le commun des citoyens, l'incapacité des autorités d'assurer une bonne gestion des affaires de la cité. Les adeptes du commerce informel sont en passe de devenir les véritables maîtres de la ville. Partout où l'on se déplace on rencontre une baraque ou une camionnette chargée de diverses produits de consommation. Dans la plupart des cas, ces pseudo-commerçants squattent les trottoirs, déjà très exigus en contraignant les piétons à marcher à même la chaussée. La règle est toute simple ; éviter d'être rattrapé par la police qui engage parfois une véritable course-poursuite derrière les jeunes commerçants. L'endroit le plus fréquenté par les marchands est celui situé près de la grande mosquée, lequel est devenu un véritable souk où tout se vend et s'achète. Ici, les normes de commercialisation sont foulées aux pieds. Les produits de consommation sont étalés parfois à même le sol. À qui la faute ? Les commerçants en veulent aux responsables locaux qui n'ont pas trouvé un endroit adéquat pouvant abriter ce genre d'activités. Les autorités ont aménagé un marché de fruits et légumes au lieudit Beau rivage. Mais les commerçants n'ont pas tardé à déserter les lieux et réoccuper les trottoirs à nouveau sous prétexte de l'isolement du lieu, a-t-on indiqué. « Nous voulons un endroit stable pour exercer notre activité et gagner notre vie décemment », réclame un jeune commerçant. Autre problème : l'ancien marché du quartier Beau rivage n'attire plus la clientèle à cause de son exiguïté et son emplacement devant l'étroite ruelle menant vers le petit port de Dellys. De nombreux commerçants, eux-mêmes, ont fini par tourner le dos à ce lieu de négoce.
