Boudjemaa met en avant les réformes structurelles et la modernisation du système judiciaire    Abdelmadjid Tebboune préside la cérémonie    Forte hausse de la valeur des actions échangées au 1er semestre 2025    Un ministère d'Etat chargé de la planification stratégique et sept à huit pôles économiques régionaux    1500 Palestiniens tombés en martyrs en tentant d'obtenir de la nourriture    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 61.020 martyrs    Jeux africains scolaires: L'Algérie remporte la première édition    Cérémonie en l'honneur des pensionnaires des établissements pénitentiaires lauréats du baccalauréat et du BEM    La « Nuit des musées » suscite un bel engouement du public à Tébessa    De l'opulence à l'élégance contemporaine, le bijou d'Ath Yenni se réinvente sans perdre son âme    Inscriptions universitaires: plus de 70% des nouveaux bacheliers orientés vers l'un de leurs trois premiers vœux    Lutte contre les feux de forêts: le DG de la Protection civile entame la 2e phase des visites d'inspection    Jeux africains scolaires: Les athlètes algériens se sont distingués de manière "remarquable"    Canex 2025: 6 courts métrages algériens en compétition    La FICR condamne une attaque contre le siège de la Société du Croissant-Rouge palestinien à Khan Younès    Bordj Badji-Mokhtar: installation du nouveau chef de sureté de wilaya    La République philosophique que l'Occident refuse ou est incapable de comprendre    CHAN-2025 Les équipes, même sans le ballon, veulent dominer    Retour triomphal du Cinq national    Journée nationale de l'ANP: les familles honorées saluent la culture de reconnaissance du président de la République    Atelier international de formation sur le patrimoine mondial    Nasri adresse ses voeux à l'ANP à l'occasion de la célébration de sa Journée nationale    Université d'été du Front Polisario : le référendum d'autodétermination, seule solution à la question sahraouie    Université d'Oran 2 : près de 5.000 places pédagogiques pour les nouveaux bacheliers    Bouira : lancement du projet de raccordement du barrage de Tilesdit à la SDEM de Béjaia    La mémoire nationale occupe une place stratégique dans l'Algérie nouvelle    Ouverture de la semaine culturelle de la wilaya de Djelfa à Annaba    Organisation de la 14e édition du Festival culturel national de la chanson Raï du 7 au 10 août    De nouvelles mesures en vigueur durant la saison 2025    Vague de chaleur, orages et de hautes vagues dimanche et lundi sur plusieurs wilayas    Jeux africains scolaires: L'Algérie préserve sa première position au tableau des médailles après la 8e journée    Commerce extérieur: réunion sur la situation des marchandises bloquées aux ports    L'hommage de la Nation à son Armée    Bilan du commerce extérieur en Algérie pour 2023, selon les données officielles de l'ONS    L'Europe piégée et ensevelie    Déjà sacrée championne, l'Algérie bat l'Egypte et termine invaincue    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La déchéance de la cité
Commune de Bordj El Bahri
Publié dans El Watan le 22 - 07 - 2008

Bordj El Bahri, rien n'estplus dur que d'en parler. En somme, on est incapable de prendre cette posture de partialité et de recule qui s'impose, tant cette petite ville du littoral est-algérois a subi beaucoup de torts.
Ceux qui l'ont connue naguère savent mesurer l'ampleur du préjudice qui l'a entièrement défigurée.En plus d'être une ville balnéaire par excellence, Bordj El Bahri (ex-Cap Matifou) était connue jadis pour ses vergers et ses potagers qui alimentaient Alger, aujourd'hui la dilapidation de ses terres, alors fertiles, a fait d'elle une zone où le béton a fait des ravages. Bordj El Bahri fut assurément belle, mais elle a perde de son charme depuis l'arrivée des nouveaux gestionnaires. Tout ce qui est beau à Bordj El Bahri a été livré à la prédation, au bradage et au pillage. El Bounta, comme aiment tant à l'appeler les anciens habitants de la ville, est devenue, à l'instar d'ailleurs de beaucoup d'autres petites villes de l'Algérois, une agglomération morte, où s'épanouissent tous les fléaux.
Ses beaux quartiers au style architectural particulier s'affaissent de partout, ses nouvelles constructions par contre l'ont enlaidie. La ville a été réduite à la sinistre image des hommes qui la gèrent. Les nouveaux quartiers, qui ont vu cependant le jour ces dernières années, notamment à Ben Djaïda, à la Brise Marine, à Alger Plage ou encore à Cosider, ont métamorphosé la structure urbaine de la ville. Aucune forme d'étude en matière d'urbanisme, préalablement effectuée, n'est à signaler. Les autorités locales, dans un passé récent, attribuaient les lots de terrain, après une transmutation invraisemblable de ces derniers, passant magiquement d'une vocation agricole, à assiettes foncières. « Depuis les années quatre-vingt, notre commune est victime de la cupidité des élus et de leur inculture », assure un citoyen de la commune, outré par la dégradation du cadre de vie à Bordj El Bahri.
La vie sociale et, la vie quotidienne à Bordj El Bahri ne sont point enviables, la dorure du sable fin de ses quelques plages étonnament autorisées à la baignade, par on ne sait quel procédé d'analyse, cache en fait une véritable misère sociale. Le chômage frappe la majorité de la population active et les recrutements même dans le cadre de l'emploi de jeunes se font par relation. Ces exemples quotidiens d'abus confinent parfois au tragicomique dans le contexte suffisamment dramatique d'une commune où un nombre important de citoyens, en âge de travailler, sont condamnés à l'inactivité professionnelle, au chômage. Les structures de santé sont sinistrées, les infrastructures routières délabrées, la distribution de l'eau et de l'électricité est plus qu'aléatoire. On peut voir à Bordj El Bahri cette image que l'on croyait bannie à tout jamais de notre société, celle d'enfants poussant des brouettes chargées de jerricanes d'eau plus grands que leur petit corps chétif.
L'eau, qui est distribuée ailleurs un jour sur trois, n'est pas disponible toujours à Bordj El Bahri. Pour certains quartiers, les coupures d'eau dépassent souvent les dix, voire quinze jours. Les plus aisés de la population s'équipent en conséquence, qui de citerne, qui de surpresseur… le commun des mortels continue, lui, à haler ses pitoyables seaux d'eau dans les ruelles de la ville en quête de quelques litres afin d'étancher sa soif. La bidonvilisation de la cité de Bordj El Bahri, faisant l'exception parmi pratiquement toutes les communes du littoral est-algérois, se fait à une vitesse effrénée. « Même les plages n'ont pas été épargnées », assurent quelques citoyens de la commune. En effet, à Coco Plage, c'est un véritable désastre qui a touché cette partie du littoral, envahie par des indus occupants.
Le centre-ville n'a pas été épargné à son tour, juste derrière le centre culturel, un autre bidonville vient de se greffer à l'agglomération, à l'instar d'un autre site de baraquements qui se trouve à proximité du site des chalets. Bordj El Bahri a tous les atouts pour redevenir une vitrine pour toute la région, que ce soit sur le plan du potentiel humain ou sur celui des richesses naturelles.
Les lieux de l'anarchie
L'anarchie qui prévaut à Bordj El Bahri est sont pareil égal, elle est en passe de devenir en fait endémique. En effet, la prolifération de marchés informels et le squat de l'espace public se sont institutionnalisés, dans un climat d'indifférence et de laisser-faire de la part des responsables locaux. Des cités, telles que Cosider, subissent depuis maintenant une dizaine d'années les affres d'un marché informel apparemment « indéracinable ». Les projets de marchés de proximité et autres structures destinées au commerce sont pour certains gelés, pour d'autres non attribués, malgré le parachèvement entier des travaux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.