La sécurisation des canaux et autres cours d'eau qui traversent la ville de Béjaïa est, à mesure que le périmètre urbain s'agrandit, d'une nécessité urgente. Mis à part, Oued Roumane au niveau de la cité des Eucalyptus et l'oued Salomon au niveau de la route des Aurès, que la commune a recouvert par un dallage, les autres cours d'eau sont restés à ciel ouvert et, par conséquent, en majeure partie, gagnés par l'envasement et les détritus. Ce qui n'est pas sans risques pour les citoyens. Le dernier accident en date a failli coûter la vie à un piéton, une personne adulte, au niveau de l'ex surface du lac, à la pointe du canal traversant le parc Mezzaïa. Nabil, la victime, s'en est sorti avec une incapacité physique de dix jours. Actuellement alité, il raconte avoir glissé, dans la pénombre, dans le canal dont des herbes hautes cachent la bordure. « J'ai failli me noyer dans l'envasement si ce n'était des passagers qui se trouvaient là une poignée de secondes après ma chute et qui m'ont retiré du piège. Je m'étais, par réflexe, agrippé à une touffe d'herbes mais je me suis laissé aller, gagné par l'évanouissement et j'ai lâché prise » retrace-t-il brièvement. Des policiers, qui étaient de faction pas loin, avaient appelé une ambulance qui l'a évacué à l'hôpital. Sa vie est sans danger, mais cela lui a coûté des commotions, une entaille frontale, dix points de suture à la tête, une infection oculaire, des douleurs abdominales dues à l'eau boueuse ingurgitée, et des vertiges persistants. Cet accident repose crûment le problème du défaut de parapets et de dallage des oueds traversant les quartiers de Béjaïa. Nous est resté en tête, cette jeune personne aspirée par une bouche d'égout lors des intempéries de 2002.
