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«Peu de films américains ont abordé les mouvements de libération en Afrique»
Publié dans El Watan le 06 - 12 - 2011

– Vous avez, dès le début, choisi de raconter l'histoire du combat libérateur du peuple namibien à travers l'évolution de Sam Nujoma (qui a 82 ans actuellement). Pourquoi avoir focalisé sur ce personnage ?
La commission du film en Namibie m'a demandé de réaliser un film sur l'indépendance de la Namibie, pas forcément sur Sam Nujoma. Le scénario était basé sur le livre écrit par le leader de la Swapo sur une période de la lutte pour l'indépendance marquée par «la fuite» de plusieurs personnes. Les promoteurs du projet du film n'étaient pas au départ satisfaits de la première adaptation du livre. Pour eux, cela n'évoquait pas de la meilleure des façons la lutte pour la libération. Les gens, qui avaient pris part au combat, ont estimé que le livre était autobiographique. Aussi, avons-nous opté pour montrer, à travers le film, le déroulement de l'histoire, aller plus loin que le livre. Nous avons donc élargi le sujet, d'où le titre The struggle for liberation. Ce n'est donc pas l'histoire de Sam Nujoma, mais le combat pour la décolonisation.
– Il n'y a pas d'images d'archives dans le film. C'est presque une fiction, mais qui ressemble à un long documentaire…
Tout le film est basé sur des faits réels, d'où l'aspect documentaire. La seule chose exagérée et «ficti onnalisée» est le personnage d'homme d'église campé par Danny Glover. Il exprime le combat des religieux pour la libération. Nous avons fait une composition d'un personnage pour représenter tout le monde. Le personnage du jeune garçon incarne également beaucoup de gens et de tribus, la région où Sam Nujoma avait joué un rôle primordial dans la lutte contre l'occupation étrangère. Alors comment exprimer cela sans toucher au caractère multiple du pays ? L'équipe était prise par le souci de n'exclure personne…
– Il y avait des chefs de tribu qui étaient hostiles au combat de Nujoma pour ne pas avoir des «problèmes» avec les «Blancs»…
C'est vrai. C'est une question que nous avons essayé de traiter dans le film. On montre par exemple l'assassinat d'un chef. Nous avons également évoqué les personnes qui étaient en désaccord avec la Swapo. Il y a des tas de choses que les producteurs du film ne voulaient pas mettre en image. Le problème du chef de tribu qui a été tué, par exemple. On s'est battus pour montrer cela. Les producteurs voulaient mettre en valeur les aspects positifs. La famille du chef assassiné est toujours là. Donc, on cherchait quelque part à éviter de heurter sa sensibilité.
Deux groupes sociaux appelés les «les bâtards» et «les colors» (couleurs), constitués de populations mélangées, n'ont, pour la plupart, pas participé à la lutte contre l'occupation. Ils sentaient qu'ils faisaient aussi partie des Blancs. Certains d'entre eux avaient même soutenu l'apartheid ! Nous voulions que le film soit un acte de réconciliation entre toutes ces parties pour évoquer l'histoire de la Namibie sans donner «le beau rôle» à ceux qui n'avaient pris part au combat libérateur. Mais pour nous, il était important que les groupes de populations mixtes soient représentés. Le chef Hosea Kotako (qui a donné son nom à l'aéroport international de Windhoek, capitale de la Namibie, ndlr) fut un pionnier. Il avait lutté pour la libération du pays dès le début. Il fallait prendre en charge donc toutes ces complexités y compris celles relatives à la présence militante des femmes à la fin des années 1950. Certaines avaient été assassinées par la police après être sorties manifester contre l'arrestation de personnes innocentes. Cela avait déclenché un mouvement en intérieur au moment où les compagnons de Sam Nujoma étaient en exil. Les femmes avaient joué un grand rôle pour garder la vitalité de la Swapo en intérieur. Je voulais donc montrer la place de la femme dans la guerre. Cela été aussi une bataille d'intégrer le rôle des femmes dans ce combat. Idem pour la présence des Cubains que nous n'avons pas suffisamment montrés. On a juste évoqué ce rôle au passage (Sam Nujoma a été fortement soutenu par les régimes marxistes de Cuba, d'Angola et de République démocratique d'Allemagne, RDA)…
– Pourquoi le cinéma américain ne s'est-il pas beaucoup intéressé au combat des Africains contre le colonialisme ?
Il y a plusieurs raisons historiques. Dans 99% des films américains, les personnages de couleur sont représentés de telle sorte qu'on évite toute idée de recours à la lutte armée par les minorités. Dans les années1950, le racisme était toujours présent dans le sud des Etats-Unis. Les Etats du Sud ne toléraient pas qu'on montre un Noir dans les films. La similitude Noir/Afrique était un élément de blocage. Cela continue jusqu'à un certain niveau aujourd'hui. N'oubliez pas que les Etats-Unis avaient soutenu le régime de l'apartheid en Afrique du Sud. Peu de films américains ont abordé les mouvements de libération en Afrique. Il y a eu deux ou trois tentatives seulement. Au début des années 1970, Halsey Davis avait tenté de réaliser un film indépendant sur les mouvements de libération en Afrique. Il n'a pas réussi à le faire. Un autre long métrage a été produit par Hollywood sur les Mao Mao (groupe de rebelles kenyans qui s'étaient battus contre le colonialisme britannique). Réalisé par Syndey Poitier, le film avait un but commercial. Les Mao Mao étaient présentés comme des terroristes, pas comme des révolutionnaires. En 1994, un film a été réalisé sur les Blacks panthers (groupe constitué par des Noirs américains à Oakland pour s'opposer au racisme violent de la police) par Mario Van Peebles. Le long métrage n'a pas réussi commercialement.


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