Une réunion de réflexion et de concertation sur la labellisation des produits de l'olivier (olives et huile) s'est tenue la semaine dernière au siège de l'Institut des techniques de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) de Takriets. Elle a regroupé des responsables de la direction des services agricoles (DSA), des représentants de la Chambre de l'agriculture, des membres de l'association pour le développement de l'oléiculture de la wilaya, ainsi que de nombreux oléiculteurs. «C'est le deuxième conclave du genre, après celui organisé au mois de novembre dernier. Nous avons présenté un avant-projet, comme premier jalon du processus de labellisation. Nous avons unanimement convenu de continuer à travailler en étroite collaboration, en mettant nos efforts et nos connaissances en synergie, afin de concrétiser cet objectif», nous a confié un responsable de la DSA. C'est la variété d'olives azeradj, colonisant la totalité du parc oléicole de la rive droite de la Soummam (Seddouk, M'cisna, Béni Maouche, Amalou, Tamokra et Bouahamza), qui a été choisie pour la labellisation. «Cette variété offre les critères recherchés pour l'olive de table. De par sa légèreté, ses vertus nutritives et son faible taux d'acidité, l'huile extraite est aussi la mieux indiquée pour prétendre à un label», a fait savoir un technicien de l'ITAFV. L'olivier de la variété azeradj a, selon notre interlocuteur, d'autres atouts à faire valoir, tels que sa rusticité et sa plasticité écologique. «La finalité de notre démarche est d'avoir des produits du terroir qui répondent aux standards internationaux pour pouvoir les placer à l'export. Les opérateurs participants devraient s'astreindre aux exigences d'un cahier des charges pour prétendre à la labellisation de leur production», souligne-t-il. Parmi les conditions requises, apprend-on, il y a la production de l'olive sans engrais ni pesticides et sa trituration sans adjuvants. Il est aussi recommandé de proscrire le gaulage, de remplacer les sacs en jute par des caissettes en plastique pour le stockage et, enfin, de passer la récolte au pressoir sitôt les fruits cueillis.