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Le journaliste cachait un écrivain remarquable
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2012

Il pouvait allier rigueur et humour dans ses chroniques, faisant preuve d'esprit critique et d'indépendance aux heures les moins propices à un esprit libre. Pédagogue, chroniqueur, chercheur, créateur, homme engagé dans les combats de sa société, patriote ardent, il restait attaché aux valeurs pérennes du terroir sans céder au sectarisme idéologique ou aux dérives théocratiques, donnant la primauté à la décantation intellectuelle et à la confrontation d'idées.
Avec la disparition de Abdou B, la profession perd à nouveau l'un de ses repères. Il avait permis, le long d'un itinéraire semé d'embûches, l'émergence d'une génération de journalistes novateurs, épris de pluralité et d'expression démocratique. En attestent les grands moments de son parcours : Les 2 Ecrans, Révolution Africaine. En atteste aussi – quand l'occasion lui fut donnée, après Octobre 1988 – son passage à l'ENTV qu'il a dépoussiérée et mise au diapason de la grande respiration civique et démocratique.
Par-delà les déconvenues de son métier, il était resté constamment sur la brèche, toujours égal à lui-même, dirigeant une grande équipe ou dans la solitude face à la page blanche. Parmi les moments lumineux passés à son contact, un souvenir personnel, celui où il me remit avec une humilité étonnante une nouvelle littéraire pour une série que publiait feue RévAf. C'était une nouvelle preuve de son talent. Le journaliste cachait un écrivain remarquable. Le journalisme, cette «littérature de l'éphémère» comme le pensent certains, a englouti l'essentiel de sa force créatrice. Il prenait soin de lire les livres qu'il me confiait pour recension.
Combien d'autres collègues pourront témoigner de son professionnalisme, mais aussi de sa générosité et de sa solidarité face aux pressions, à l'indicible censure, le plus souvent bête et méchante. Il était lu et respecté au-delà des frontières du pays. De Batna à Cannes en passant par la Cinémathèque d'Alger. Redouté aussi, dans les appareils, pour ses «coups de gueule»…
Abdou B était dans l'urgence, sur le théâtre de l'évènement, en un mot sur la scène de l'histoire. Il était resté au pays aux heures les plus noires, livrant dans des quotidiens ses chroniques. Il prenait la mesure des changements sociologiques. Tout en réitérant sa foi dans le progrès, il mettait en garde, encore, de ce qui sera peut-être sa dernière chronique hebdomadaire (dans les colonnes du Quotidien d'Oran) contre les «roulements d'épaules» et la «fakhfakha» d'un nationalisme étriqué ou l'illusion d'un progressisme tonitruant, mais sans moyens ni ancrage. Et ce, face au défi d'un islamisme politique aujourd'hui en odeur de sainteté en Occident et qui bénit ses victoires par le biais d'une urne devenue fatale, au regard de quelques expériences récentes, aux démocrates et aux libéraux…
A dessein, en évoquant les transformations irrépressibles dont l'Algérie devait entamer le cours en 2012, il citait Hugo : «Ni despotisme ni terrorisme, nous voulons les progrès en pente douce.» Ainsi, jusqu'à l'ultime moment où son cœur a fini de battre, Abdou B a bien mérité de sa profession et de sa patrie. Sa mémoire, en tout cas, hantera toujours les rédactions algériennes.


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