Un citoyen nous dira à propos de cet évènement électoral : «À quoi sert de voter ? Qu'ont-ils fait les députés sortants pour les citoyens et la ville de Mascara ? Moi, j'ai décidé de ne pas aller voter ainsi que ma femme.» Autres citoyens dépités sont unanimes à qualifier les prochaines échéances électorales d'occasion pour certaines personnes de sortir de l'anonymat et de s'enrichir facilement. Aux yeux des jeunes, les futures élections n'ont plus de sens. Interrogé à ce sujet, un jeune chômeur du côté du quartier populaire d'El-Glisia (Église) nous dira : «J'ai d'autre chats à fouetter. Qu'elle est m'ont intérêt pour que x ou y devient député ?» Cette frange de société qui va boycotter volontairement les élections du 10 mai prochain sans être manipulée demeure, selon certains connaisseurs de la chose politique, difficile à convaincre. Pourquoi ? «Elle a ses raisons», nous dit-on. De peur de boycott, les pouvoirs publics de la wilaya de Mascara intensifient les appels au vote par l'intermédiaire de la radio locale qui organise des tables ronds avec les représentants des partis politiques qui exhortent les électeurs à aller voter massivement. Même le wali, Ouled Salah Zitouni, ne rate aucune occasion pour inciter les citoyens à voter. Pour lui, les élections du 10 mai prochain sont une occasion pour instauré le changement et empêcher toute ingérence étranger. Côté partis politiques, la DRAG a enregistrés 54 retraits de formulaire dont 11 indépendants. Après la clôture de délai de dépôt des listes de candidature, «nous avons enregistré l'acceptation de 39 listes de candidatures de parti et aucune liste indépendante n'a été déposée», nous dira, mardi, le DRAG.