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Tunisie : l'Etat islamique reporté sine die
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2012

Ghannouchi cite les exemples du Soudan, de l'Afghanistan et de l'Algérie où, selon lui, les expériences ont soit échoué, soit conduit à la division des populations. La décision adoptée à plus des deux tiers de ses membres, le majliss echoura (conseil consultatif) d'Ennahda a opté pour le maintien du caractère civil de l'Etat. La décision annoncée le 26 mars, lors d'une conférence de presse tenue par Ghannouchi, a fait le buzz toute la semaine. L'article 1 de la Constitution de 1959 stipule en effet que «la Tunisie est un Etat libre indépendant et souverain, sa religion est l'islam, sa langue l'arabe et son régime la République». Ghannouchi renonce à la charia et c'est toute la Tunisie qui respire. La question a en effet concentré sur elle toute l'actualité politique et attisé les clivages entre islamistes et laïques «au point que le pays a failli être divisé», a regretté le président du mouvement islamiste, majoritaire.
Le 16 mars dernier, des islamistes, à leur tête les salafistes, ont manifesté par milliers, exigeant l'abolition de la Constitution actuelle et l'application de la charia. Quatre jours plus tard, des dizaines de milliers de militants démocrates sont descendus dans la rue pour forcer la troïka (les trois partis dominant l'Assemblée constituante, gouvernement et présidence) de respecter leurs engagements électoraux et protéger les acquis démocratiques arrachés grâce à la révolution de janvier 2011 et, surtout, maintenir le caractère civil de l'Etat. Reste à savoir si, avec cette position, Ennahda fait preuve d'une adhésion sincère aux principes démocratiques ou bien cache son jeu et préfère inscrire ses objectifs sur le long terme en visant l'islamisation des Tunisiens avant d'imposer des lois conformes à son projet de société.
«Nous pensons que le processus démocratique ne peut réussir sans un consensus avec l'élite. […] Et si on veut qu'une Constitution soit durable, elle doit se baser sur un large consensus», déclare encore Ghannouchi. Ce dernier et beaucoup parmi ses cadres ont bien appris à faire de la politique. Comme chat échaudé craint l'eau froide, Ghannouchi a bien retenu la leçon algérienne et les erreurs de l'ex-FIS. Beaucoup parmi les leaders démocrates l'ont compris et ne se fient guère à l'eugénisme discursif de leur adversaire d'Ennahda. Les initiatives se multiplient d'ailleurs dans le camp démocratique pour rattraper les erreurs de l'élection législative d'octobre 2011. Hier, trois partis politiques de gauche, parmi les plus respectés, ont annoncé la décision de se fondre dans un nouveau parti de coalition : «La Voie démocratique et sociale». Le parti Ettajdid, le Parti du travail tunisien (PTT) et des personnalités du Pôle démocratique moderniste (PDM) ont décidé de fusionner en effet à l'issue de la convention nationale constitutive ouverte samedi dernier.
Quelques jours auparavant, l'ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, a réussi un meeting populaire spectaculaire à Monastir, ville natale de Habib Bourguiba, en rassemblant les forces centristes et démocratiques dans l'objectif de lancer une alternative de salut devant ce qui est qualifié de danger islamiste. Cette bipolarisation de la vie politique s'est imposée aux Tunisiens depuis que les islamistes ont le vent en poupe et tentent d'occuper l'espace public profitant de la panne d'imagination du gouvernement et d'un laxisme, qu'on dit, délibéré, à leur égard. Quoi qu'il en soit, après une léthargie de quelques mois, la scène politique semble s'animer de nouveau chez nos voisins et chaque jour comporte son lot d'événements qui risquent d'être déterminants pour l'avenir du pays.


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