Les habitants de la cité Bekkar, dans la ville de Tizi Ouzou, ont fermé, hier, l'axe du stade du 1er Novembre, à la circulation automobile. Dès les premières heures de la matinée, des dizaines de personnes mobilisées par le comité de quartier ont investi la rue qu'ils ont barricadée à l'aide de barrières métalliques et des pneus brûlés. A travers cette action de protestation, ils entendent interpeller les autorités locales sur la dégradation du cadre de vie dans leur quartier. Outre le revêtement de la route et des trottoirs, les résidents demandent la prise en charge de l'assainissement, la construction de locaux commerciaux pour les chômeurs et un programme de logements sociaux. D'autres revendications sont mises en avant dans une requête adressée au chef de daïra. Il s'agit notamment, de l'aménagement d'espaces verts, le dégagement des rues menant au quartier pour permettre l'accès aux camions de la voirie communale, et enfin un escalier et des ralentisseurs pour la sécurité des écoliers. « Hormis l'éclairage public, aucune de nos doléances n'a trouvé d'écho auprès de l'administration. Nous avons transmis des écrits à toutes les instances concernées mais rien n'a été fait à ce jour pour remédier à la situation qui ne cesse de perdurer », nous a expliqué un membre du comité de quartier. « On a été contraints d'agir de la sorte. Nous avons tenté vainement de procéder autrement pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la dégradation du cadre de vie dans notre cité. Aucune initiative n'a été prise en dépit de plusieurs réclamations. On aurait pu éviter cette protestation si les responsables concernés avaient daigné répondre favorablement à nos doléances. Nous ne demandons pas l'impossible mais juste le strict minimum pour les résidents du quartier. Les responsables se rappellent de nous uniquement à l'occasion des échéances électorales. Où sont toutes les promesses faites par les élus auxquels nous avons donné nos voix, celles de l'administration et du président de la République lors de son meeting électoral à Tizi Ouzou ?. Nous avons lu dans la presse que des milliards ont été débloqués pour l'aménagement urbain du chef-lieu de wilaya. Hormis la réfection de quelques trottoirs au centre-ville et la rénovation de deux jardins publics, aucun projet digne d'intérêt n'a vu le jour depuis des années », déplore un autre résident. Des protestataires rencontrés sur les lieux sont unanimes à dénoncer l'incapacité des autorités locales à répondre aux exigences des citoyens ce qui explique, selon, eux les actions de rue observées cycliquement à travers plusieurs communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis l'été dernier, des manifestations liées à l'amélioration des conditions de vie des citoyens dans les quartiers ont été enregistrées, dans la ville de Tizi Ouzou. L'état des routes, la viabilisation des cités, l'assainissement, l'alimentation en eau potable sont entre autres, les réclamations formulées par les citoyens.
