Mohamed Raouraoua n'a pas voulu faire de déclarations à propos de l'arbitrage scandaleux du trio guinéen. Par devoir de réserve certainement. Et puis, cela aurait été inutile. Pourquoi commettre une bavure, ou tout autre acte qui pourrait être préjudiciable à l'équipe nationale bien placée pour se qualifier à la Coupe du monde qui doit se dérouler en 2010 en Afrique du Sud ? Pourtant, le président de la Fédération algérienne de football a littéralement explosé de colère à la suite des décisions incompréhensibles du referee guinéen qui a privé les Verts de deux buts supplémentaires. Raouraoua a quitté à deux reprises la tribune officielle, probablement pour exprimer sa désapprobation aux officiels de la FIFA et de la CAF. Le sentiment d'injustice a également gagné les cœurs de tous les supporteurs de l'EN et des amoureux du football . Ce n'est pas la première fois, hélas, que le football africain affiche au grand jour le visage hideux de la corruption, particulièrement dans le corps arbitral. Comme à chaque fois, un phénomène dénoncé par de nombreux pays africains, mais sans suite. Au contraire, la pratique est bien ancrée. Et qui trouve-t-on derrière ceux qui se plaisent dans le statu quo ? L'Egypte bien entendu. Le pays des Pharaons abrite le siège de la CAF et exerce une domination quasi-totale sur la gestion des compétitions africaines. Presque tous les arbitres africains se voient contraints de se soumettre au diktat de l' « administration égyptienne » s'il veulent faire carrière. Il y a parfois des injonctions bien rémunérées qu'ils doivent accepter. Ceux qui résistent finissent par disparaître des tablettes de la CAF. C'est là une des réalités que nous a rappelée un ancien international algérien présent à la tribune officielle, en réponse à un jeune supporteur que « l'import-import » a enrichi et qui s'est déclaré prêt à offrir 300 000 euros aux trois arbitre guinéens s'ils favorisent l'équipe nationale. A la fin du match, on avait l'impression que les Verts ont (presque) échappé à un ignoble traquenard auquel a participé l'adversaire du jour, le Rwanda. Les joueurs n'ont pas eu peur du ridicule en faisant perdre un temps précieux en simulant une blessure, alors qu'ils sont censés jouer crânement leur chances de qualification en coupe d'Afrique. A l'évidence, même éliminés, les joueurs rwandais ont rempli « un contrat ». Qu'à cela ne tienne, l'équipe nationale n'a besoin de corrompre personne. Elle développe un excellent football grâce à ses nombreuses individualités. L'équipe a tous les atouts pour nous emmener au « paradis ». Le match décisif contre l'Egypte sera à coup sûr palpitant, plein d'incertitudes et de moments forts. Attention aux cœurs fragiles. L'enjeu est « terrible ». Il s'agit pour les deux équipes de gagner le ticket d'accès à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. La pression est davantage sur la tête des Egyptiens dont l'équipe, vieillissante, affiche une nette méforme et un manque de coordination technique. L'Algérie se présentera au Caire avec un avantage précieux et une détermination sans faille. Pour réussir ce dernier coup de rein, les joueurs algériens ont besoin de se sentir fortement soutenus par tout le pays. Allez les verts !
