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Un vrai filon à Tizi ouzou
Publié dans El Watan le 04 - 11 - 2012

Il y a quelques années, on comptait une dizaine d'ateliers en activité. Aujourd'hui, vue d'une petite colline qui surplombe ce «cimetière de véhicules», cette «casse auto» ressemble à une favela, un tas de ferraille longeant la RN25, qui s'étale en largeur sur des terres agricoles. A Tizi Ouzou, il existe deux casses auto (Tirmitine et Aïn El Hammam) et une dizaine d'ateliers éparpillés dans la plaine du Sebaou, sur la RN12. Un marché florissant et juteux, qui échappe au contrôle des autorités sur le plan fiscal, puisque l'espace est informel. Mais, souvent, les casses auto sont présentées comme le point de chute des véhicules volés, le maillon d'un réseau de vol et de trafic de véhicules. Pour la façade, ce qui s'offre aux yeux ce sont des dizaines d'ateliers qui récupèrent des voitures accidentées, les désossent pour revendre toutes les pièces encore utilisables. Les gens viennent de tous les coins d'Algérie, comme l'indiquent les matricules des voitures qui sont stationnées sur les accotements de la RN25 : Constantine, Béjaïa, Sétif, Boumerdès, Alger, Bordj Bou Arréridj…
«Nos pièces coûtent 50% moins cher que celles achetées chez les concessionnaires ou dans n'importe quel magasin de pièces de rechange. Mais il y a des accessoires que nous revendons au même prix que le neuf, car ils présentent un avantage de taille : ce sont des pièces fabriquées à l'usine et dont la fiabilité et l'orige sont indiscutables», assure un vendeur rencontré sur place. Pour un mécanicien habitué des lieux, «les gens qui viennent ici cherchent des pièces d'origine, sorties d'usine, à moitié prix. Le trafic se fait plutôt dans le secteur formel, où les commerçants peuvent vous fourguer une pièce de mauvaise qualité», dit-il avant d'expliquer : «Il n'est pas rare que des automobilistes se procurent des pièces dont la provenance reste douteuse ; du reste, ils la payent très cher. Les mécaniciens vous le diront, parfois on trouve des difficultés à monter une pièce dite ‘‘d'origine'' achetée dans un magasin, ou même chez le concessionnaire de la marque de voiture.» Ici, tout se vend, des pièces détachées de toutes les marques de véhicules sont disponibles, ou presque. Boîtes de vitesses, moteurs, pare-chocs, sièges, portes, capots, catalyseurs, il suffit de demander ou d'en faire la commande.
D'où viennent les voitures ? «Nous avons des relations avec les dépanneurs et les personnes qui font de ce métier un ‘‘business''. Ils peuvent vous procurer des voitures accidentées en règle, bien que certains d'entre nous travaillent sans registre du commerce. Les voitures volées ? Non, je ne mange pas de ce pain (khatini)», répond un jeune propriétaire d'un atelier, qui se défend de l'existence d'un quelconque trafic de voitures dans «ce coin». Le prix d'un véhicule accidenté varie selon le degré de son endommagement et sa marque, il se situe entre 150 000 dinars et 700 000 dinars. Une aubaine pour les automobilistes et les garagistes. Par exemple, un demi-moteur (vilebrequin, pompe à l'huile, piston et carter) coûte dans les ateliers de la casse auto 70 000 dinars, soit 50% moins cher que chez le concessionnaire qui le propose à 130 000 dinars. La pompe à injection de la même marque de véhicule est cédée à 18 000 dinars, alors qu'elle peut aller jusqu'à 22 000 dinars chez les vendeurs de pièces détachées d'occasion et atteindre même les 60 000 dinars au magasin.
Cela dit, certains accessoires et pièces d'occasion sont revendus au même prix que le neuf. Des pièces qui sont généralement introuvables sur le marché formel, mais dont l'originalité et la fiabilité peuvent être discutables. Une virée dans ces ateliers à ciel ouvert indique que les véhicules asiatiques, qui ont envahi le marché automobile ces dernières années, sont de plus en plus présents dans les casses. Dans les alentours, d'autres activités lucratives se sont organisées autour des garages, comme ce transformateur de métaux et de plastique qui charge des feuilles de tôle et des bouts de plastique et des pare-chocs fragmentés à bord de son pick-up et autres activités commerciales dont des fast-foods et des restaurants. Si ce commerce fait des heureux chez les automobilistes et le bonheur des garagistes, il n'en demeure pas moins que c'est une activité encombrante. La population et les transporteurs qui fréquentent cette route se plaignent de ce désagrément, des embouteillages et des bouchons sur plusieurs kilomètres. En plus, ce genre d'activité favorise le trafic de voitures dans la wilaya, un trafic qui s'appuie, aussi, sur des réseaux tentaculaires et qui a des ramifications en-dehors de la région.


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