Féminin pictural. de Djamila Flici-Guendil Dans cet ouvrage haut en couleur et sous-titré A la rencontre de onze artistes algériennes, l'auteure brosse un tableau des femmes peintres algériennes, disparues ou encore de ce monde, autodidactes ou issues de l'école des beaux arts. De Baya Mahieddine, la pionnière, à Meriem Aït El Hara, la benjamine, en passant par Aïcha Haddad, Souhila Belbahar, Djamila Bent Mohamed, Habiba Bensekhar, Safia Zoulid, Latifa Boulfouf, Zahia Dahel, Djahida Houadef et Leïla Amedah, l'art pictural made in Algeria se décline dans toute sa beauté et sa féminité. Pour écrire ce livre, l'auteure s'est basée sur des témoignages recueillis auprès des artistes. «L'aventure fut palpitante et riche en rebondissements…», note-t-elle dans sa préface. Au fil des pages, ce beau livre s'apparente à une belle sortie picturale commentée, à travers mille et une galeries d'art. Casbah Editions (Alger, 2013) – 158 p – 1500 DA
La torture dans la République. de Pierre Vidal-Naquet L'historien français Pierre Vidal-Naquet a été un des premiers à s'élever contre la torture pratiquée par l'armée coloniale française pendant la guerre d'Algérie. En 1962, au lendemain de l'indépendance, il s'est lancé dans l'écriture d'un essai, s'appuyant sur des documents classés «secret-défense» et des témoignages d'officiers engagés dans des opérations de torture. Publié en 1972 aux Editions de Minuit, ce livre a connu quelques modifications trois ans plus tard. On apprend ainsi que la torture était systématique durant la guerre d'Algérie et surtout, intégrée comme instruction. P. Vidal-Naquet cite le général Massu qui s'était fait infliger lui-même une séance d'électricité pour tester son efficacité : «La condition sine qua non de notre action en Algérie est que ces méthodes soient admises, en nos âmes et consciences, comme nécessaires et moralement valables». Editions Hibr (Alger, 2013) – 207 P – 550 DA
Un sultan à Palerme. de Tariq Ali L'histoire du grand voyageur, géographe et botaniste, Al Idrissi, nous est habilement dévoilée à travers cet ouvrage romancé. Ainsi, l'on apprend que l'auteur de la première mappemonde encyclopédique a vu le jour au Maroc en l'an 1100 et qu'il serait descendant d'une famille noble d'Espagne. À la demande du Roi Roger II de Sicile, Al Idrissi se lance dans l'écriture de la première encyclopédie géographique, Le Livre de Roger, pérégrinations à travers le monde, dont il n'apportera le point final qu'au bout de 18 ans. Le roman nous entraîne dans une Sicile méconnue, à l'époque où chrétiens et musulmans cohabitaient encore sous le règne du Roi Roger. Tariq Ali est né en 1943 au Pakistan. Exilé en Grande-Bretagne, cet écrivain et historien est également auteur de nombreux essais politiques et historiques. Éditions APIC (Alger, 2013) – 272 P – 700 DA.
