Comment vous est venue l'idée de vous présenter à la présidence du COA ? A vrai dire, l'idée a germé depuis que l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, m'a confié la présidence de la commission du suivi et de l'évaluation de la préparation des Jeux africains de 2007. Au vu du travail réalisé et des résultats enregistrés, aussi bien pour les fédérations en matière d'aide technique et matériel que pour le MJS en apport d'informations, l'idée de continuer sur cette voie de travail a surgi. C'est la raison pour laquelle, je pense, que le COA offre toutes les commodités pour aller de l'avant. On dit que vous êtes le candidat du pouvoir ? Non, pas du tout ; jusqu'à preuve du contraire, ma décision de candidature a été prise après avoir consulté l'ensemble des fédérations ainsi qu'une bonne partie de la composante de l'AG, hors fédération. Par ailleurs, j'ai également pris soin de solliciter mes aînés parmi les ex-présidents du COA pour savoir si l'un d'entre eux était candidat, auquel cas je n'aurais pas postulé pour la présidence du Comité olympique. Toutefois, je vous informe que ce n'est qu'après un retour d'écoute favorable de l'ensemble des personnes que j'ai décidé de me porter candidat. Il est vrai qu'on est toujours sollicité quelque part, mais cela ne veut pas dire soutenu. J'ajouterai que d'un autre côté, je me suis effectivement assuré que les responsables n'auraient pas de raison d'être contre ma candidature ; dans le cas contraire, je ne me serais pas présenté, car je ne veux être en confrontation ni avec les acteurs de la famille sportive ni avec les pouvoirs publics. J'estime que seule une harmonie entre les deux parties permet de travailler dans la sérénité pour le bien du sport algérien. Etant désigné par le MJS et non élu au sein de la FAF, pensez-vous que la charte olympique vous permet de vous présenter à la présidence du COA ? En ce qui concerne ce point, je rappelle que j'ai été effectivement désigné par le MJS comme expert auprès de la FAF, qui a, par ailleurs, prévu dans ses statuts reconnus par la FIFA un quota d'experts. Par voie de conséquence, je deviens membre à part entière de l'AG de la FAF et c'est en cette qualité que j'ai été mandaté par cette instance pour la représenter au COA. Quelles sont les grandes lignes de votre programme ? Je vous annonce que mon programme a été déjà distribué à une majorité des membres de l'AG du COA. Pour les grandes lignes, elles sont axées sur le respect du contenu de la charte olympique. En d'autres termes, il y a lieu d'accorder un intérêt particulier aux valeurs d'éducation, de tolérance et de solidarité, c'est-à-dire s'attaquer aux fléaux sociaux qui détruisent l'esprit de l'olympisme et aussi nous impliquer par nos missions dans le système éducatif. Il est également certain de s'atteler à promouvoir la prévention et à insister sur la notion « olympisme-santé ». Quelles sont vos priorités au COA ? La première tâche à laquelle je m'attellerai, c'est celle du rétablissement de la sérénité et du rassemblement de la famille sportive sans exclusive. Deuxièmement, je règlerai le problème de la participation féminine au sein du COA. J'estime que le choix doit être fait dans le respect des procédures. Je suis contre la désignation, car elle subjective. Troisièmement, trouver une solution aux litiges des fédérations d'escrime et de cyclisme. Au cas où il y aurait recours contre votre candidature, quelle sera votre réaction ? Dans ce cas, il appartient à la commission de recours de statuer souverainement et je respecterai la décision quelle qu'elle soit.
