L'unité Eriad de la ville de Aïn Bessem, d'une superficie totale de 7 ha, était ce qu'on peut bien appeler le fleuron de l'industrie agroalimentaire au niveau de toute la wilaya de Bouira. Il y a quelques années, cette entreprise publique à caractère économique employait plus de 100 travailleurs et produisait journellement plus de 200 q de farine. Cette unité est fermée depuis la fin de l'année 2005. Cela au moment où d'autres unités relevant de l'Eriad Alger et Sétif sont toujours en activité, préservant par là les postes d'emploi et assurant l'approvisionnement de leurs clients. Les employés de cette unité ont été tout simplement mis au chômage. Par cette décision irréfléchie de fermeture, les décideurs ont créé un manque important en matière de farine et dérivés et ont augmenté le taux de chômage dans cette localité. Ces responsables n'ont même pas prévu la mise en place d'une équipe d'entretien et de maintenance afin de préserver les équipements dans leur état et les protéger de l'usure. Pourtant, la tutelle y a effectué une extension du moulin d'une capacité de 1000 q/j, qui malheureusement n'a fonctionné que quelque temps, alors que cet investissement a coûté au Trésor public des milliards de dinars. A signaler que seuls les silos stratégiques de cette dernière sont en état de marche, car exploités par la CCLS (coopérative des céréales et légumes secs) pour le stockage des céréales. Le reste du patrimoine de l'entreprise est tout bonnement laissé à l'abandon. Les anciens travailleurs déplorent le choix des responsables retenus dans le cadre de la cellule de liquidation, puisque ces derniers étaient en mesure de faire valoir leurs droits à la retraite. Certains sont toujours en poste bénéficiant d'une retraite et recrutés sous contrat au lieu de retenir des cadres qui se sont retrouvés au chômage. Ces derniers ainsi que les commerçants de semoule et dérivés lancent un appel aux pouvoirs publics afin de procéder à la réouverture de l'unité et espèrent que leurs doléances soient prises en considération.
