La création de deux millions d'emplois un objectif que s'est assigné le président Bouteflika pour son second mandat fera baisser le taux du chômage, actuellement estimé à 23,6%, à 10,5% en 2009. Cette probabilité a été signalée, récemment, par le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, en marge du colloque international organisé à Alger par l'Association nationale des économistes algériens (ANEA) en collaboration avec la fondation allemande Konrad Adenauer sur le thème « Rôle des ressources humaines dans le développement économique et social ». Ainsi, pour étayer cette possibilité, le ministre, retraçant la problématique de l'emploi des dernières années, a exposé des chiffres pouvant être atteints grâce aux différents dispositifs créateurs d'emplois. Ould Abbès a soutenu que les dispositifs Ansej et le microcrédit, à eux seuls, peuvent générer quelque 380 000 emplois durables. Autres dispositifs mis en place : celui de l'intérêt d'achat d'intérêt général (IAIG), les travaux d'utilité publique à haute utilité de la main-d'œuvre (TUP-HIMO) et l'emploi salarié d'initiation locale (ESIL) qui sont financés par l'Etat et qui pourront, aux yeux du ministre, créer un total de 1 900 000 emplois, dont 1 230 000 durables. Ce qui fait au total 1 610 000 postes durables d'ici à cinq ans. Le dispositif de l'Ansej a été élargi aux 35-50 ans. Il a été créé, à cet effet, un dispositif particulier adossé à la Caisse nationale de l'allocation chômage (CNAC), qui prévoit un prêt de l'ordre de 5 millions de dinars pour chaque demandeur. Il ne faut pas oublier que les secteurs de l'habitat, des travaux publics, de la pêche, des PMI et PME... pourraient être générateurs d'autres postes d'emploi.
