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Education : quatre lignes d'action primordiales
Publié dans El Watan le 02 - 09 - 2013

Personne ne peut nier qu'il y ait, aujourd'hui, inadaptation de nos méthodes pédagogiques, du contenu des programmes et de leur lourdeur, bien que nous soyons entrés dans une ère d'enseignement de masse et en dépit de l'extraordinaire développement des moyens audiovisuels, le style de la communication entre le maître et l'élève est resté le même. A travers l'éducation que nous donnons à nos élèves, c'est bien le monde de demain que nous formons, et c'est en fonction de ce que sera ce monde qu'il nous faut agir. Education implique prévision.
Comment le nécessaire dialogue entre le maître et l'élève peut-il s'instaurer sans un langage commun ? La rénovation de la pédagogie, l'amélioration des programmes et leur allègement, que le corps enseignant attend avec impatience, permettent à l'éducateur de retrouver le contact avec des jeunes plus mûrs, plus exigeants et davantage sollicités par le monde extérieur. Le contenu de l'enseignement ne doit plus être coupé, comme il l'est malheureusement souvent, des réalités de la vie. L'on ne croit pas qu'il y ait une quelconque antinomie, comme certains l'affirment, entre l'acquisition d'une culture et la préparation à… la vie active. Esprit d'observation et esprit critique, telles sont les règles d'or de toute éducation intellectuelle. L'école doit donner aux jeunes ces deux éléments indissociables à l'éclosion de leur personnalité et c'est au niveau des programmes, de façon à ne pas trop charger les emplois du temps des classes, qu'il faut commencer cet indispensable mariage. Il ne faut plus donner à nos enfants l'impression que les connaissances qui leur sont transmises font partie d'un monde mort, d'un passé révolu qui ne les concerne guère, et qu'en outre elles ne leur serviront en rien dans cet univers de réalités concrètes, où ils auront à se frayer un chemin. Voir, regarder, s'informer, savoir retenir son jugement, rechercher la vérité derrière les apparences, ne pas céder aux techniques d'action sur la pensée, propagandes et publicités de masses, telles sont les caractéristiques d'un esprit droit. Chaque discipline doit, à cet égard, faire son examen de conscience.
De façon générale, les programmes doivent faire une plus large place à des disciplines nouvelles plus ouvertes sur le monde contemporain : technologie, écologie ou éducation environnementale (éveiller leur conscience écologique), initiation économique et sociale, sans oublier les activités culturelles multiples et sportives qu'on programmera dans les emplois du temps des après-midi.
Le maître et la méthode
Si la méthode de l'école primaire est entièrement justifiée par les analyses théoriques, c'est le maître qui administre, dans les faits, la preuve de sa valeur et son efficacité. Décisif dans l'organisation du groupe scolaire, son rôle l'est tout autant dans l'utilisation de la méthode. C'est lui qui, tout au long des journées de classe, l'actualise. Et si cette méthode mérite le qualificatif de «nouvelle», c'est surtout parce qu'à tout moment elle doit être pensée et repensée dans une confrontation permanente entre la théorie et la pratique.
L'action pédagogique de l'instituteur résulte ainsi d'un véritable mouvement dialectique et la méthode est nouvelle, dans la mesure où, constamment rajeunie par ce mouvement, elle progresse sans cesse. Ce qui fait sa valeur, outre ses qualités intrinsèques, c'est sa souplesse, «une souplesse qui permet une infinie variété d'applications et de développements». Mais la méthode n'est souple qu'autant que le maître l'est lui-même.
L'utilisation des techniques et des procédés fait corps avec les principes dialectiques généraux et de tout cet ensemble. L'instituteur est responsable. Son tempérament, ses aptitudes, ses goûts y impriment un sceau personnel.
Des enseignants suivent à la lettre les méthodes d'enseignement développées dans les livrets de l'Institut pédagogique national (IPN). Certains d'entre eux les recopient sur leur cahier journal et croient préparer leur classe et qui en fait ne les préparent pas. Il en est ainsi de celui qui prend soin de recopier le cahier journal de l'année écoulée, déjà lui-même recopié sur celui de l'année précédente. Préparer sa classe, ce n'est plus entasser les archives et en être le catalogue, c'est avoir l'œil sur tout, tenir son esprit en perpétuelle quête, ne pas devenir l'esclave de ces préparations antérieures qui n'ont pas changé ainsi que les manuels scolaires auxquels elles sont rattachées. L'enseignant, se référant à ses fiches précitées, perd toute initiative personnelle et sa spontanéité est réduite à néant, car il subit un enseignement dirigé et caporalisé. Il répète le texte de la fiche, dont il n'est pas le concepteur ni l'auteur. Rappelons-le, le maître qui se contente d'un semblant de préparation, négligeant la préparation de sa classe, abandonne du même coup l'enrichissement de sa culture, ne remplit pas ses devoirs envers les enfants, viole le principe même de l'éducation, puisqu'il renonce à donner ce qu'il a de meilleur, de plus noble et de plus certain et qu'il ignore le prix de sa tâche : substituer à une préparation morte une préparation vivante ! Faire et refaire des fiches sur les principales leçons, les élaguer, les compléter, être en perpétuel élan vers l'avenir, tout en mettant à contribution toutes ses techniques pédagogiques, son amour du métier et son cœur pour cet enfant qui sera le père de l'homme ou de la femme de demain.
La formation des maîtres
Il faut souligner l'importance de la formation permanente des enseignants, absolument indispensable pour la meilleure préparation des maîtres à la tâche si difficile et pour l'amélioration de la qualité de notre enseignement.
Quand on parle de qualification des maîtres, c'est en pensant aux diplômes pour dire que dans les matières qu'ils enseignent, ils en sauront davantage. Le maître doit savoir non seulement ce qu'il doit enseigner, mais davantage, car on ne domine son enseignement que lorsqu'on le dépasse. Le champ des connaissances est plus étendu de nos jours qu'avant.
Savoir enseigner : savoir ne suffit pas pour l'instituteur, il faut qu'il sache enseigner. Il apprendra donc comment on enseigne, comment on adapte ce qu'on sait à ses disciples: connaissance des enfants, mise au point des méthodes, cela suppose une culture psychologique, pédagogique et professionnelle.
Savoir éduquer : si pour instruire il faut un minimum de sens pédagogique, pour éduquer il faut une flamme intérieure, un amour de l'enfance, un sens du dévouement, une volonté d'idéal qui supposent un développement de la personnalité, lequel ne peut être le fruit que d'une profonde culture morale.
Ainsi, savoir et culture ne s'excluent pas. C'est en apparence seulement qu'on limite la formation de l'instituteur au savoir. En fait, si on exige que le maître n'ignore rien, c'est pour qu'il soit à même de faire un tri parmi les connaissances afin de ne proposer à ses élèves que celles qui leur conviennent.
La culture de l'instituteur doit donc largement déborder l'acquisition du simple savoir: à l'étude des connaissances indispensables s'ajoutera une culture psychologique, pédagogique, professionnelle, morale, humaine qui, au fond, aura pour effet de replacer l'éducateur moderne dans le grand courant humaniste.
Sens de l'idéal : à force d'exiger mieux et de prêcher l'exemple, l'éducateur développe sa foi dans les valeurs et la perfectibilité, c'est-à-dire dans la possibilité de s'élever vers un idéal. Il acquiert ainsi, s'il ne l'a pas entièrement au départ, un sens profond de sa mission.
Amour de l'enfant : si au début de sa carrière l'éducateur se sent attiré vers les enfants, c'est par une sentimentalité encore assez vague, car, à vrai dire, il les ignore presque totalement. C'est l'exercice répété de sa tâche qui lui apprendra à aimer non pas l'enfant théorique, mais les enfants réels. Il apprendra à les aimer tels qu'ils sont et pour ce qu'ils doivent devenir, à les comprendre, à leur pardonner, mais aussi à les redresser et les conduire où l'idéal les appelle. Le véritable amour de l'enfance n'est ni abandon ni faiblesse, mais affection clairvoyante et énergique. Il s'agit, bien sûr, d'un amour éclairé, lucide, vigilant, efficace et non pas d'une sentimentalité prête à toutes les abdications. La formation permanente des instituteurs, des professeurs et des formateurs doit devenir un processus ininterrompu qui s'inscrit dans leur activité professionnelle.

Adapter l'enseignement aux réalités
Dans un contexte différent, la réforme de l'école algérienne doit obéir aux mêmes impératifs : adapter l'enseignement, réconcilier ladite école avec son milieu, sans cesser pour autant d'en faire un facteur d'évolution et de progrès. «Nous avons à vivre non point dans un monde nouveau, dont il serait possible de faire au moins la description, mais dans un monde mobile. C'est-à-dire que le concept même d'adaptation doit être généralisé pour rester applicable à nos sociétés en mutation. Il s'agit de ne nous figer dans aucune attitude.»
L'initiation technologique, conçue non comme une discipline s'ajoutant aux autres, mais comme une activité d'éveil poursuivie à tous les niveaux de l'enseignement, s'impose comme un moyen d'ouvrir l'école sur la vie et de réconcilier l'élève avec son milieu naturel, en développant chez lui, dans un premier temps, la maîtrise des instruments et des techniques plus modernes, dont il aura demain, sans doute, à exploiter les possibilités. Cette recherche d'une meilleure adaptation de l'école à son environnement, qui est d'abord, dans notre monde celui de la technique, n'affaiblira ni son prestige ni sa mission culturelle, bien au contraire. En créant des conditions d'un équilibre plus que satisfaisant entre enseignement technique, aptitudes intellectuelles et savoir-faire, on en fera le lien du plein épanouissement des personnalités, comme l'instrument privilégié de la promotion collective et partant, du progrès de la société. Notre système scolaire a suffisamment de ressources pour pouvoir se plier aux conditions particulières, tout en satisfaisant aux exigences de la communication avec les systèmes les plus complexes de pensée scientifique ou technique.
C'est sans doute entre économie et éducation que la recherche apparaît à la fois plus difficile et plus nécessaire si nous voulons adapter notre appareil éducatif aux réalités du monde moderne et aux exigences impérieuses du développement. Au cours des dernières décennies, nous avons consacré l'essentiel de nos ressources à une expansion quantitative et linéaire fondée sur l'accroissement des investissements en fonction de la demande, sans nous soucier suffisamment de l'harmonisation des formations aux modes de vie et aux perspectives économiques et sociales de notre pays. L'éducation, dont le développement semblait, il n'y a guère longtemps, l'une des conditions premières d'un progrès économique et social harmonieux, apparaît aujourd'hui comme un facteur de déséquilibre dans notre société. Les déperditions se constatent au niveau de l'école et de l'université et la difficulté d'offrir à nos diplômés, souvent longtemps et coûteusement formés, des débouchés à la mesure de leur qualification.
Cette situation, dans laquelle notre système d'éducation prélève d'importantes ressources sur l'économie et mobilise beaucoup d'énergies sociales sans contribuer suffisamment à résoudre les problèmes immédiats posés par le développement, invite à réfléchir attentivement aux rapports entre l'éducation et l'économie. Il ne s'agit nullement de mettre l'école ou l'université au service de la croissance, mais de les rendre à leur mission essentielle, de réconcilier les légitimes aspirations individuelles et la satisfaction des besoins collectifs, au service du développement harmonieux de la société algérienne. Si nous n'acceptons pas de consacrer à la satisfaction de ces besoins collectifs une part plus que projectionniste de nos ressources, nous ne réussirons pas à atteindre nos objectifs d'amélioration de la qualité de la vie et de renforcement de la solidarité.
Vu les problèmes que rencontre le pays avec la pollution, l'état de saleté de nos quartiers, et par souci de préserver la nature pour un cadre de vie meilleur, l'Education nationale doit penser à l'introduction de «l'éducation environnementale» dans les programmes scolaires, la création de clubs verts au sein des établissements, de sorties sur le terrain, visites de pépinières, d'arboretums…, faire participer les élèves à des actions de volontariat de ramassage de sacs en plastique, nettoyage des plages, campagne d'assainissement de leur quartier, prendre part à des campagnes de reboisement… En outre, il est souhaitable de voir passer dans les écoles des caravanes de sensibilisation composées d'experts en écologie. Ils auront à montrer, démontrer, expliquer et débattre sur les conditions de préservation de l'environnement et de sa biodiversité .
Sensibiliser les enfants par des cours sur la prévention routière, sur les accidents de la route, qui ne font qu'augmenter et constituent une hécatombe de plus en plus inquiétante chaque année dans notre pays. Pour cela, faire appel aux spécialistes de la prévention routière, (agents de l'ordre de la circulation routière), pour prodiguer aux écoliers des conseils, des projections de diapositives ou l'utilisation du data-show, expliquer, répondre aux questions, faire des démonstrations avec des panneaux de signalisation, un matériel adéquat que l'école ne peut fournir. Inviter des médecins pour expliquer les méfaits du tabagisme, de la drogue, de la souillure envahissante de nos quartiers qui peut engendrer des maladies graves, contagieuses et mortelles, comme la typhoïde, le typhus, le choléra, la peste…, conseiller et expliquer. Demander aussi aux agents de la Protection civile, qui se feront un plaisir de venir avec leur équipement de lutte anti-incendie, faire des essais, comment utiliser les extincteurs de l'école, éviter les incendies, éviter les électrocutions, comment se protéger lors d'un tremblement de terre, donner les premiers gestes de secourisme… Organiser des sorties éducatives : visites d'usines de la région, domaines agricoles, théâtre, musée, aéroport, port de pêche, port maritime, phare, sites archéologiques…,et chaque élève doit présenter son résumé de la sortie au maître, qui doit le corriger et débattre avec ses élèves. Revoir la méthode de notation de l'évaluation des élèves. Des élèves passent en 1re AM avec des moyennes «gonflées». Instituer le système des coefficients des matières.
Malgré les cours de morale et d'instruction civique, l'institution scolaire est confrontée à une sérieuse montée d'incivisme, de violence croissante d'année en année. Dans le but de les endiguer, de renforcer le rôle éducatif de l'école, donner une note de conduite à chaque apprenant. Elle sera assignée sur son carnet de correspondance toutes les fins de trimestre. Ainsi les parents seront avertis sur la façon dont leur progéniture se comporte à l'école, qui ne peut être seule à assumer le rôle d'éducatrice, celui de la famille reste irremplaçable. Affecter des psychologues scolaires dans les établissements. Les déficients ou inadaptés doivent être dirigés vers les classes spécialisées ou de perfectionnement. Les élèves qui souffrent de traumatisme psychique seront suivis et assistés avec le concours de leurs parents. En faisant ainsi évoluer le contenu de l'enseignement, nous devons parallèlement, dans un même effort, en faire évoluer la forme et, pour cela, ne pas hésiter à faire appel aux techniques modernes de communication. L'expression technologie de communication, tout spécialement, a acquis un sens particulier au cours des dernières années.
Aujourd'hui, l'ordinateur multimédia est une machine universelle qui lit les DVD, CD-ROM, CD audio, envoie des fax, donne accès à internet, capte la télévision et la radio, lit musique, vidéo, film. A la façon de l'univers décrit par Einstein, le mot «multimédia» est un monde en expansion. Les sens se multiplient au fur et à mesure que ses techniques se déploient. Le mariage éducation-électronique évolue dans de nombreux pays. Chez nous, il en est aux premiers tâtonnements et à l'immobilisme. Les moyens audiovisuels, qui constituent pour le jeune d'aujourd'hui un mode d'expression, doivent être mis largement à la disposition des maîtres. Mais la transformation la plus fondamentale à effectuer, dans le domaine pédagogique, est d'offrir aux élèves davantage d'initiatives dans leur travail (approche par compétences). Il est certain que le recours aux moyens audiovisuels et au travail indépendant, en transformant profondément l'acte éducatif, permettra au maître d'individualiser davantage son enseignement, de l'adapter aux besoins de chaque enfant et de pratiquer un soutien aux élèves les plus faibles. C'est là assurément l'une des conséquences les plus importantes de la nouvelle pédagogie. Rénovation du contenu de l'enseignement, des modalités selon lesquelles il est dispensé, mais aussi du cadre dans lequel il est donné.
L'orientation : faire le bon choix
Les problèmes d'orientation scolaire sont tout aussi importants. Notre système actuel ne permet pas aux choix fondamentaux de s'effectuer dans la clarté pourtant indispensable, quand on songe à l'importance des décisions qui sont alors prises pour l'avenir des jeunes. Loin d'ajouter aux contraintes et aux tensions que le régime scolaire actuel impose à trop d'enfants, ces choix, dont on souhaite qu'ils s'organisent dans un climat de coopération entre maîtres, élèves, et parents, permettront de réaliser progressivement et sans traumatisme, une orientation capable de guider chaque futur citoyen vers la voie qui donnera pour la société algérienne plus d'efficacité et pour lui, plus de bonheur. L'information sur les filières scolaires et sur les débouchés professionnels doit être développée et dispensée très tôt, de façon continue, jusque dans l'enseignement supérieur. Beaucoup de familles ignorent les perspectives offertes à leurs enfants. Mais combien de maîtres eux-mêmes ne savent à peu près rien de l'organisation des autres enseignements et des possibilités dont peuvent bénéficier leurs élèves. Il faut, de ce fait, informer les familles en utilisant tous les moyens possibles : brochures, fiches documentaires sur les diverses orientations et filières de formation professionnelle. Pour les élèves qui abandonnent l'école ou qui sont renvoyés, ne réussissant pas à passer au cycle secondaire, un grand effort reste à effectuer pour qu'ils soient pris en charge dans les centres d'apprentissage. Leur nombre augmente d'année en année, et les centres existants ne suffisent plus.

éviter l'échec

L'école publique n'est pas une institution au seul service de l'élite, mais l'occasion d'apprendre à tous les enfants, même les plus défavorisés, a accéder au meilleur d'eux-mêmes, où les chances sont égales pour tous et y prôner les vertus pour justifier une pédagogie de l'effort, c'est admettre que la sélection naturelle fera émerger, dans cette compétition qu'est la lutte pour la vie, les individus les meilleurs, les plus aptes.
«On façonne les plantes par la culture et les hommes par l'éducation» (J-J. Rousseau)


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