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Miss América 2013 : Nina Davuluri ou l'effet Bollywood
Publié dans El Watan le 21 - 09 - 2013

Avant d'être couronnée, la jeune fille a été interrogée sur le choix d'une célèbre présentatrice télévisée d'origine asiatique, qui avait avoué avoir subi sous la pression de ses chefs une opération pour remodeler ses yeux bridés : «J'ai toujours eu le sentiment que Miss America c'était la fille d'à côté. Et la fille d'à côté change, au fur et à mesure que la diversité des Etats-Unis se renforce.» «Il ne faut pas changer son apparence, mais avoir confiance en soi», a affirmé Nina Davuluri, née à Syracuse, dans l'Etat de New York, de parents indiens.
Cet héritage, la jeune fille de 24 ans, qui espère devenir médecin après avoir obtenu un diplôme en recherche sur le cerveau, l'a pleinement revendiqué dimanche soir, dansant par exemple dans un magnifique choli couleur rubis. Mais son couronnement a été suivi par un déchaînement de commentaires racistes sur Twitter, où certains utilisateurs ont remis en cause sa nationalité américaine ou l'ont comparée à une extrémiste islamiste, quelques jours après l'anniversaire des attentats du 11 septembre.
Cheveux défrisés et teint clarifié
«La première victoire d'une Américaine d'origine indienne est vraiment significative de l'élargissement de notre définition de la beauté et de ce que signifie être américain», préfère toutefois relever Blain Roberts, historienne à la California State University. Le concours de Miss America, vieux de 92 ans, n'accueillait à l'origine que des femmes blanches, rappelle Blain Roberts. La première Miss America noire n'a été couronnée qu'en 1983 : Vanessa Williams, qui a joué dans les dernières saisons de Desperate Housewives, avait toutefois dû rendre son titre à cause de photos dénudées. Mais l'élection de Nina Davuluri semble aller plus loin encore.
Pendant longtemps, comme dans d'autres sociétés métissées comme l'Inde ou le Brésil, la beauté mise en valeur dans la publicité ou le cinéma s'appuyait sur une conception «blanche» de ce qui est beau : ainsi, même noires, les femmes avaient la peau pâle ou les cheveux défrisés. Michael Jackson a pendant longtemps multiplié les traitements pour blanchir sa peau. Mais aux Etats-Unis, où Barack Obama est devenu en 2008 le premier président noir et où les Blancs non-hispaniques devraient être moins de 50% d'ici une trentaine d'années, les choses changent vite.
Depuis 2008, les ventes de produits pour défriser les cheveux ont ainsi chuté de 26%, selon la société Mintel. Et en 2010, un sondage du Pew Research Center révélait, quant à lui, que quasiment la totalité des Américains de moins de 30 ans acceptaient les mariages interraciaux, contre seulement 36% des Blancs de plus de 65 ans. «Chaque nouvelle génération est de plus en plus habituée à vivre dans une société diverse et multiculturelle», résume C. N. sociologue à l'université du Massachusetts. A ses yeux, Nina Davuluri représente une «fusion» des conceptions de la beauté des Blancs et de son propre héritage : «Elle correspond plutôt bien aux standards de la beauté pour les Blancs : elle a un visage très symétrique, très fin.» «Mais malgré cela, elle assume très positivement son héritage indien : elle souligne ses yeux sombres, sa peau est nettement plus foncée et elle n'a pas, j'imagine, essayé de clarifier son teint», poursuit-il.
Sans complexes ni clichés
«Danser sur une chanson de Bollywood sans un seul mot d'anglais au concours de Miss America, c'est un sacré truc», s'enthousiasme Lakshmi Gandhi, cofondatrice d'un magazine en ligne consacré aux Américains originaires de l'Asie du Sud. Très critique à l'égard des médias qui ont relayé les commentaires racistes qui ont suivi le couronnement de Nina Davuluri, elle relève en outre que les aspirations et les goûts de la jeune fille — qui a avoué adorer la science-fiction — bousculent les idées reçues aux Etats-Unis, où les clichés sur les Asiatiques — toujours décrits comme très travailleurs — sont loin de leur associer une image sexy. «Ce qui est intéressant, c'est qu'elle dise vouloir être scientifique et reconnaisse être une geek», pointe Lakshmi Gandhi. «Cela montre que ces choses n'empêchent pas d'être une reine de beauté.»


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