La wilaya de Aïn Defla a été choisie, la semaine dernière, comme wilaya pilote pour abriter une journée de vulgarisation sur les procédures d'accès aux crédits dans le cadre du soutien au secteur de l'agriculture. Beaucoup de monde était réuni à cette occasion dans la salle de l'ODEJ au chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla, notamment des agriculteurs activant dans les filières de la céréaliculture et de la pomme de terre, ainsi que des responsables de la DSA et de la Chambre de l'agriculture. Les principaux animateurs de cette journée n'étaient autres que les directeurs généraux de la BADR et de la CNMA, qui ont tenté d'expliquer aux concernés les procédures administratives d'accès au financement des projets. Les agriculteurs n'ont pas manqué de faire part de leurs préoccupations à ce sujet, eu égard aux contraintes rencontrées sur le terrain. « Celles-ci concernent surtout la constitution du dossier de crédit qui doit comprendre un acte de propriété, une condition souvent difficile à satisfaire, en raison des problèmes liés au foncier agricole à l'échelle nationale », fera observer un responsable de la DSA. « Le document en question constitue une entrave bureaucratique », a encore indiqué ce même responsable. Ce dernier nous fera savoir aussi que « plus de 200 dossiers ont été validés par le Comité technique de wilaya (CTW) dont 121 ont été transmis à la BADR. Ils concernent des projets relatifs à l'acquisition de matériel agricole et à l'aide pour l'élevage ». Si quelques uns estiment qu'il est du droit de la BADR d'exiger des garanties des agriculteurs pour l'accès au crédit, d'autres considèrent, en revanche, que ces mesures sont des contraintes d'ordre bureaucratique qu'il est impératif de lever dans l'intérêt du secteur. Dans cette optique, les directeurs généraux de la BADR et de la CNMA se sont engagés à examiner les doléances des uns et des autres. Il s'agit, en premier lieu, de réfléchir à la manière d'alléger les procédures administratives en question et de mettre en place des mécanismes plus efficaces pour leur application. Des facilitations que les agriculteurs sont en train d'attendre au vu des résultats positifs enregistrés dans les filières de la céréaliculture et de la pomme de terre, estiment des intervesnants dans le secteur agricole.