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«Il faut développer les carburants gazeux»
Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2013

– Les carburants sont une source de pollution atmosphérique. Comment peuvent-ils influer sur l'environnement ?

Les carburants sont effectivement très polluants. Ils polluent tout autant l'environnement global que l'environnement local (notamment les grandes agglomérations). Au niveau global, ils brûlent en émettant essentiellement du C02 qui est un gaz à effet de serre ou, autrement dit, un gaz qui contribue pour beaucoup au réchauffement climatique et donc aux changements climatiques. Cet aspect est très important au niveau global, il est cependant moins critique en Algérie du fait que notre pays émet relativement peu de CO2. Par contre, les effets de la pollution sont ravageurs au niveau de nos villes. Les principaux polluants émis par les véhicules sont le plomb, les composés aromatiques, les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone et les hydrocarbures imbrûlés. Ces polluants posent un véritable problème de santé publique.

– Le diesel est considéré mondialement comme un des polluants potentiels. Qu'en est-il en Algérie ?

En Algérie, la consommation du diesel était, jusqu'à récemment encore, limitée aux véhicules lourds. Malheureusement, depuis les années 2000, le parc des véhicules de tourisme, principale source de pollution urbaine, s'est diésélisé à un rythme très élevé. Les statistiques établies par l'ONS montrent une évolution très rapide de la diésélisation du parc. Le nombre de véhicules diesel est ainsi passé de 160 000 en 2000 à 250 000 en 2005 et a atteint 500 000 en 2009. Au rythme actuel, le parc des véhicules diesel de tourisme atteindra, en 2019, plus de 1,5 million d'unités dont une bonne proportion de grosses cylindrées très énergétivores. Sur la base d'une distance annuelle moyenne parcourue de 30 000 km par véhicule et en supposant une consommation de carburant de ­7 l/100 km, hypothèse conservatrice vu l'absence de toute réglementation nationale en la matière, ce parc nécessitera l'importation d'environ 3 millions de tonnes de gasoil soit, au prix actuel, plus de 3 milliards de dollars par an. Cette diésélisation résulte notamment d'une réglementation technique et fiscale très avantageuse. Ce cadre réglementaire est incompréhensible car le carburant diesel est beaucoup plus coûteux, non disponible localement en quantité suffisante et, surtout, il est fortement polluant et provoque des maladies très graves comme le cancer du poumon. L'adoption des normes de pollution automobile en vigueur au plan international (i.e. Euro 5), s'avère nécessaire.

– Comment peut-on limiter son action ?

Le diesel est nettement plus polluant que les essences car il émet beaucoup plus de particules cancérigènes. Le GPL carburant (GPLC) est le moins polluant. Malheureusement, sa consommation reste marginale. Les biocarburants, présentés comme des carburants d'avenir, sont en fait beaucoup plus polluants que les carburants fossiles. Ces effets de pollution sont bien entendu combattus dans les pays développés grâce à l'amélioration de leur qualité (principalement suppression du plomb dans les essences et réduction drastique du soufre dans le gasoil) et au respect de normes de pollution des véhicules très strictes. Les normes Euro 5, par exemple, imposent d'équiper les véhicules automobiles d'une pléthore d'instruments et d'équipements qui permettent de minimiser les effets de la pollution. Ces normes ne sont, hélas pas appliquées en Algérie où tout reste à faire.
S'agissant du diesel, celui-ci est extrêmement polluant et dangereux quel que soit son niveau de qualité. Malgré des spécifications du gasoil beaucoup plus sévères que les nôtres (teneur en soufre de 5 ppm en Europe contre 1000-1500 ppm en Algérie) et des normes imposant toute une série d'équipements antipollution sur les véhicules (pot catalytique, filtre à particules, contrôle électrique de l'injection, sonde lamda…), les véhicules diesel posent un sérieux problème de santé en Europe. L'UE est même en train de revoir sa réglementation fiscale pour restreindre le phénomène de diésélisation. De mon point de vue, la solution serait de décourager, par tous les moyens, la diésélisation du parc national des véhicules de tourisme et d'utiliser massivement le GPLC qui est beaucoup plus écologique, moins cher et largement disponible dans notre pays. La révision de la réglementation et de la fiscalité actuelles en vue d'inverser cette tendance à la diésélisation et de favoriser le développement et la généralisation des carburants gazeux (GPLC et GNC), mieux adaptés aux conditions spécifiques de notre pays, s'impose plus que jamais.

– Le gasoil local serait impropre, selon les automobilistes. Etes-vous d'accord ?

Le gasoil local, qui ne diffère du gasoil des pays développés que par la teneur en soufre, ne peut absolument pas être qualifié d'impropre. Il est, par contre, adapté au parc actuel. En abaisser la teneur en soufre ne servirait pas à grand-chose aujourd'hui au vu des normes actuelles des véhicules importés (aucun équipement anti-pollution requis). Ceci étant dit, je considère, comme je l'ai déjà écrit dans plusieurs de mes articles sur le raffinage, qu'il faudrait tendre vers l'alignement progressif de la teneur en soufre du gasoil sur les normes internationales tout en réservant l'usage du gasoil aux véhicules poids lourds dont il faudrait aussi revoir les normes.


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