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Le respect de l'être, du bien, du milieu et de la loi n'est plus une norme dans la cité
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2013

Des progrès techniques ont été réalisés dans le domaine de la santé à travers le monde. La principale origine de cette avancée technique ce sont les découvertes médicales, le système de prévention, le nouveau mode et cadre de vie et le développement environnemental. Aujourd'hui, à travers le monde, la conception environnementale a eu un impact et un retentissement extraordinaires au niveau de l'ensemble des sociétés de la planète Terre, de la plus petite agglomération à la grande ville. Le terme scientifique «environnement», ou populaire «milieu», signifie l'ensemble des forces sociales, économiques, politiques, physiques, chimiques et écologiques censées avoir une grande influence modificatrice (comportements, développement biologique…) sur l'homme en général et des rapports de l'homme avec son propre milieu.
Le microbe a horreur de la propreté. La prévention commence à partir de la propreté. Le mode de vie est balisé par des garde-fous qui chassent les saletés. Au niveau de la cité (quartier, village, ville…), l'hygiène et la salubrité publiques sont les deux piliers importants et leur mise en œuvre ainsi que leur durabilité sont essentielles pour de meilleures préservations dans le temps et dans l'espace. L'hygiène et la salubrité nous concernent beaucoup, car leurs sphères d'action sont très vastes, allant de l'éducation à la morale, en passant par la raison et finir dans le rationnel et le sensationnel, chapeautés par le savoir. Elles nécessitent une large réflexion et cette humble contribution ne nous permettra guère de cerner la totalité des problèmes que peut avoir la cité (quartier, village, ville) d'une façon générale.
L'hygiène et la salubrité représentent tout ce qui est nécessaire pour la santé publique, pour le bien-être et portent sur tous les soins de propreté de la ville en général, en partant de l'éclairage public, l'assainissement, la surveillance des marchés de la cité, la vente de consommables, le contrôle des aliments et des boissons, les aménagements (trottoirs, caniveaux, façades), le squat des lieux publics, les travaux et autres voieries, l'«urbanisation sauvage»…, les habitations, les canaux divers, les animaux errants, les entreprises pollueuses (entreprise de ciment de Béni saf), les institutions et établissements publics divers, le respect des normes, des règles, des lois et des codes ainsi que toutes les mesures se rapportant aux éventuelles maladies, épidémies (rage, peste, choléra, etc).
Par conséquent, l'hygiène et la salubrité embrassent l'ensemble des paramètres qu'une cité peut avoir. «La propreté physique conduit à la pureté morale», dit le proverbe. Le constat sur l'état actuel de nos villes n'est guère reluisant, mais puisque je suis un Bénisafien, je me permets quand même, et d'après mes observations de signaler quelques anomalies, des aberrations, des incohérences, du désordre et des irrationalités, sans toutefois me comparer aux spécialistes en la matière.
A première vue, les données épidémiologiques ne nous éclairent pas sur la situation actuelle, aussi bien sur le plan de l'hygiène alimentaire, (mortalité, intoxications, maladies graves et chroniques), elles ne sont pas mises à la disposition du grand public, encore moins aux scientifiques, même sur le plan de la protection de l'environnement qui reste bien en-deçà de toute espérance (gestion catastrophique des déchets, eaux usées qui très souvent débordent, moustiques, rats, bruits, pollution, etc.). La ville de Béni saf est vraiment sale, c'est un fait indéniable ; d'ailleurs, cela a été dit et redit par les médias (El Khabar, El Watan, Le Quotidien d'Oran), et par les premiers responsables de la wilaya de Aïn Témouchent .
Si chacun balayait devant sa porte, Comme la ville serait propre !
Le Bénisafien en particulier, ou l'Algérien en général, ne se comporte plus en tant que citoyen (droits et devoirs), encore moins en citadin (éducation et morale), il méconnaît totalement et volontairement ses droits et ses obligations civiques qui font partie de sa vie en société (cadre de vie + bien-être). Le comportement du Bénisafien s'adapte plus à la saleté sociale qu'à sa propreté individuelle. Il ne sait pas vivre à l'extérieur de son chez soi ; dehors, il ne fait qu'exister dans le désordre, croyant que c'est un segment de la liberté, faisant son petit marché quotidien au milieu d'un souk où la saleté, les eaux usées, les mouches, la poussière, les mauvaises odeurs et les marchandises se côtoient dans une impunité totale. Accepter cela est une anomalie qui est constatée quotidiennement au niveau de notre marché ou souk, sans que personne (individu, société civile, institutions diverses, commission de contrôle) ne réagisse par manque de civisme, de morale, de raison, de conscience et de bonne volonté. Un petit geste civique est comparable, pour ne pas dire semblable, aux petits ruisseaux qui font de grandes rivières.
Lorsqu'on parle d'aberration, on doit signaler un fait, celui de la porte de sortie de l'école primaire Ibn Rochd cernée par des montagnes de légumes, fèves, petits pois et autres produits maraîchers qui empêchent les écoliers d'emprunter leurs propres trottoirs, réquisitionnés au détriment de toute morale. Car la logique, la raison et la conscience ne font plus partie dans ce contexte mercantile, en termes de saleté, de prix (inflation), d'échanges (ventes-achats) et d'achalandages et de gains. Les aberrations se situent aussi devant cette même école où est installée une benne à ordures qui dégouline du jus des ordures de fruits et légumes, et en dégageant une odeur nauséabonde et écœurante, empestant cette masse d'individus ne pensant qu'à leur porte-monnaie, neutralisant leurs sens et empêchant les écoliers côtoyant la benne à ordures de faire leurs petits exercices mentaux. Cette benne à ordures est envahie par des millions de mouches. Un décor sale et unique qui dure et perdure.
C'est bien le comble et c'est aussi le désordre dans ses aspects culturel, social, moral et environnemental. Je me suis limité au niveau du marché quotidien du centre-ville, sans aller au-delà des autres espaces de la ville qui ne sont pas mieux lotis, sinon qu'ils sont semblables et peut-être même pires encore. La saleté s'est imposée en tant que telle, alors que la rationalité, la logique et la conscience ne trouvent plus de place. Mieux vaut accepter le mal que gérer le pire. Le jardin public, un monument culturel est devenu un dépotoir. Ce jardin est baptisé officiellement «Place des Martyrs», ceux portant les noms des symboles de la nation (Emir Abdelkader – Chouhada), de l'Etat (révolution armée), on trouve au milieu des ordures des animaux (chiens et chats) errant librement. La nuit, ivrognes et autres SDF occupent ces espaces à des fins que la morale religieuse n'admet point.Par ailleurs, les espaces verts et leur gestion sont définis comme des jardins et parcs d'agglomération.
Le jardin public de Béni saf est devenu un dépotoir, recevant toutes les saletés qui puissent exister. Il est à la merci des mercantilistes, des soulards. Les symboles de la République sont souillés jusqu'au fond de leur mémoire. Ce jardin n'est plus considéré comme un espace individuel. Il faut penser à mettre en place des pratiques citoyennes respectueuses du milieu urbain et sur l'éducation à l'environnement de façon utile pour former des citoyens responsables capables d'évaluer et d'agir sur la qualité de leur milieu quotidien.
Du laisser-aller, de la saleté, de la dégradation au vu et au su des autorités locales qui ne répondent pas aux multiples doléances ; même les médias ne cessent de dénoncer ces calamitées qui frisent la catastrophe. Les espaces verts des autres quartiers de la ville sont infréquentables, car ils sont plus des espaces de saleté, où la couleur bleue des sachets prédomine à la place de jolies fleurs.
Le premier représentant de l'Etat dans la commune, et ce, conformément aux dispositions du code de la commune, est bien le président de l'Assemblée populaire communale (P/APC). Il est aussi officier d'état civil et officier de la police judiciaire sans être magistrat de la commune.
Il est de son ressort et de son devoir de savoir et de faire connaître à la population les principaux problèmes concernant l'hygiène et la salubrité dans sa commune, l'hygiène alimentaire, la salubrité de la cité, la dératisation, la désinsectisation, la lutte contre le bruit, la pollution, la désinfection, la maîtrise de la population animale dans la ville et la gestion des déchets, la consommation d'alcool dans les lieux publics, l'absence de toilettes publiques au niveau du centre-ville et de la plage qui reçoit des milliers de visiteurs, etc. Il est de ses prérogatives aussi d'agir dans le sens de leur éradication, selon la réglementation en vigueur pour le bien-être de la population. Il est de son devoir de veiller scrupuleusement à l' hygiène et la salubrité, sinon sa défaillance pourrait le conduire à l'abandon, comme l'exemple de l'interdiction officielle de la baignade à la plage de Sidi Boucif polluée. Mais l'informel brise toutes décisions réglementaires. Aussi, il faut une application saine et la maîtrise du contexte réglementaire ainsi que les procédures en matière d'hygiène et de salubrité publique afin de préserver un cadre de vie acceptable pour les habitants de la ville de Béni saf.
Ce qui prime dans une cité dite équilibrée, c'est le fait de penser aux mécanismes de protection contre les prédateurs. C'est là un problème de culture (un balai actif dans la tête de chaque habitant peut le conduire à être un citoyen responsable) qui se rapporte à l'hygiène n'est en fin de compte qu'une règle inéluctable. La lutte contre les rongeurs nuisibles, mais aussi les puces, les punaises, les mouches, les moustiques est une nouvelle révolution citoyenne d'avenir qui nécessite un déclic de la société civile encore à l'état embryonnaire, que les pouvoirs publics ne fournissent guère d'efforts pour améliorer le cadre de vie des citadins.
La désinfection : elle a pour but de détruire les germes pathogènes partout où ils se trouvent. Les actions retenues :
1- bactéricides (tuent les bactéries),
2- virucides (tuent les virus),
3- fongicides (qui détruisent les moisissures, les spores ou les champignons)
Il faudrait une désinfection sociale encore plus importante qui se rapporte aux mauvaises affaires publiques. Ses germes pathogènes sont : la malhonnêteté, la corruption, l'immoralité, les détournements, les malversations, la prévarication, la viciation, la déliquescence, la dépravation, la pestilence. L'antiseptie pour la désinfection porte sur la moralité des affaires publiques, la purification de tous les actes de la société par une impartialité absolue de la part de la justice.
Cela concerne la commune comme les habitants de la cité, mais nécessite également une mobilisation via la sensibilisation du danger qui est issu de la saleté.
La lutte contre la pollution acoustique (motos sans pot d'échappement, klaxons en pleine nuit, marchands ambulants avec micro, pétards) et atmosphérique (poussière de l'usine de ciment, odeurs des égouts). Le bruit est une nuisance très répandue et très gênante surtout pour les bébés, la population active ainsi que celle du 3e âge. Le bruit est une nuisance ressentie par les Algériens dans leur vie quotidienne et leur milieu de proximité. Les sources sont diverses ; le bruit peut provoquer diverses réactions néfastes : accélération de la respiration, augmentation de la tension artérielle, de la fatigue, diminution de l'attention et du rendement, irritabilité et états névrotiques, nervosité ou dépression…).
«La propreté est l'image de la netteté de l'âme»
Les déchets sont multiples emballés dans des sachets bleus et sont partout, sur les trottoirs, dans les escaliers, dans les rues, sur les routes, devant les immeubles, en face des gargotes, dans les jardins publics, à la plage, au milieu des pinèdes, sur les flancs des falaises, etc. enfin, ils font partie du décor du paysage bénisafien. C'est toute une variété de déchets qu'il faut concevoir dans un dispositif pour une meilleure et efficace gestion de collecte, de tri, de stockage, de recyclage et de destruction. Cette conception n'est pas à la mode aujourd'hui, aucun système d'enlèvement d'ordures n'est mis en place par les responsables qui pensent qu'avec simplement une benne tasseuse qui fait la tournée quotidienne selon le bon vouloir du chauffeur et à l'heure qui lui convient et que tout sera réglé. Alors, habitants déposez vos sacs bleus à tout moment, ainsi les espaces deviendront et seront des dépotoirs ou plus exactement des vidoirs.
L'article 3 de la Déclaration des droits de l'homme dit que «tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne». «Et que toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et celle de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires. Elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de moyens de subsistance suite à des circonstances indépendantes de sa volonté», article 25.
L'environnement est la clé d'une meilleure santé et la base de toutes les règles d'hygiène. Les solutions envisageables pour conclure portent sur les divers problèmes concernant l'hygiène et la propreté se rapportant à la ville : une analyse de la situation avec l'identification et l'évaluation des risques, la mise en place de moyens matériels adaptés et inculquer la continuité dans un plan opérationnel ciblé. L'environnement de la cité est devenu aujourd'hui une préoccupation citoyenne pour ceux qui se considèrent «citoyens». L'environnement est devenu aussi une priorité de toutes les institutions de l'Etat, que les responsables des collectivités locales et des structure déconcentrées ne saisissent pas l'ampleur des risques de la dégradation du milieu et n'appliquent guère la réglementation mise en vigueur et ne sont point passibles à ces manquements.


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