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Immigration, sans-papiers : Repoussoir
Publié dans El Watan le 30 - 11 - 2009

Avec l'approche des régionales françaises, l'immigration, sujet de prédilection de toute échéance électorale, fait surenchère. Aussi, régulière ou non, l'immigration prend une place centrale dans le débat sur l'identité nationale lancé par Eric Besson, le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale.
Paris
De notre bureau
Accoler la question des sans-papiers à celle de l'immigration, en général, n'est-ce pas entretenir un amalgame ? Autre amalgame, celui qui renvoie l'étranger à la précarité, à la délinquance et à l'insécurité. La fermeté et l'intransigeance affichées à l'égard des employeurs de sans-papiers ne sont-elles pas simplement de circonstance ? Un détournement du problème réel, celui de l'exploitation de personnes vulnérables et de leur maintien dans la précarité ? Partis de gauche et syndicats accusent la droite au pouvoir d'instrumentaliser la question de l'identité nationale, de chasser à nouveau sur les terres de l'extrême- droite dans le but de récupérer son électorat, d'imposer « d'en haut » un débat autour de thèmes chers à l'extrême-droite.
Nicolas Sarkozy affirmait mardi dernier, à l'occasion d'une table ronde au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne), qu'il ne procédera « jamais » à une régularisation massive des sans-papiers, estimant que ce serait « contraire » aux « valeurs de la République ». « Chaque fois qu'on a régularisé massivement, on a abouti au contraire de l'effet recherché, on a créé un appel d'air », a insisté le chef de l'Etat français, « ce serait une erreur tragique et nous ne le ferons pas ». En quoi régulariser des étrangers, entrés régulièrement en France, ayant leur vie en France depuis de nombreuses années, travaillant, payant leurs cotisations sociales, voire des impôts, mais mis « hors la loi » du fait de règles administratives serait-il une entorse « aux valeurs de la République » ? Celles-ci ne commandent-elles pas, au contraire, de rendre justice à des hommes et des femmes présents sur le sol français depuis cinq ans, dix ans, avec des enfants nés en France ? Sans compter qu'ils contribuent à des pans entiers de l'économie du pays, comme la restauration, le textile, la construction, le nettoyage. Et que beaucoup d'entre eux travaillent avec un vrai contrat de travail et sont déclarés.
Controverse
Devant les jeunes socialistes réunis en congrès à Grenoble, la première secrétaire du PS a reproché à Nicolas Sarkozy d'opposer immigration et identité nationale. « Nicolas Sarkozy fait honte à la France en voulant opposer identité nationale et immigration ». Martine Aubry a également déclaré que le PS devait « défendre une régularisation large des sans-papiers », sur critères . « Les Français ont compris que ces milliers de sans-papiers qui sont aujourd'hui exploités dans les entreprises et qui font grève doivent avoir leurs papiers », a-t-elle ajouté A signaler que le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a estimé que la circulaire indiquant aux préfets les critères à prendre en compte pour l'admission exceptionnelle au séjour des salariés étrangers pourrait déboucher sur la régularisation « d'un millier de personnes ». Soit beaucoup moins que le mouvement de grève des travailleurs sans-papiers touchant plus de 5 200 salariés de quelque 1 800 entreprises engagé le 12 octobre dernier. Et très largement en deça des quelque 200 000 à 400 000 clandestins (estimation non officielle) dont la plupart travaillent.
Pour sa part, le ministre du travail, Xavier Darcos, brandit la menace à l'égard des entreprises employant des étrangers en situation irrégulière en annonçant dans un entretien au Journal du dimanche que bientôt les préfets auront le « pouvoir » de « fermer administrativement » une entreprise « s'il est avéré que son activité est construite autour du travail illégal ou de l'emploi de travailleurs étrangers sans titre de travail ». Les salariés perdant leur emploi « du fait de son caractère irrégulier », a ajouté M. Darcos, se verront verser les indemnités dues. « Cela pourrait s'appliquer aussi aux travailleurs en situation irrégulière qui seront revenus dans leur pays d'origine », a-t-il spécifié.
L'identité nationale, un débat « instrumentalisé »
Une circulaire envoyée aux préfets le 2 novembre par le ministre de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale, Eric Besson, leur demande « d'organiser et de présider » partout en France des débats locaux sur l'identité nationale. Et de définir les grandes lignes de l'identité nationale, par avance, alors que celle-ci est censée être mise en débat. Le thème de « l'étranger » dans les questions proposées au débat est prédominant. A titre d'exemple : « Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (travail clandestin, délinquance) et entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis-à-vis de l'ensemble des étrangers ? »
Le quotidien L'Humanité qui s'est procuré une copie de la note adressée aux préfets relève que « ce débat sur ''l'identité nationale'' n'est pas seulement contestable sur le fond, il l'est aussi et d'abord sur la méthode. La lecture de la circulaire Besson montre que les conclusions sont largement écrites d'avance. Non seulement la circulaire formule les questions qui seront débattues, mais elle se termine de surcroît par une liste de quinze propositions précises qui, comme par hasard, concernent dans 11 cas sur 15 les étrangers (le reste consiste en cours d'instruction civique, en obligation pour les enfants de chanter régulièrement La Marseillaise et pour les bâtiments publics d'arborer le portrait de la Marianne et le drapeau tricolore) »
Cette réflexion nationale, s'ouvrira le 2 janvier. La synthèse qu'en fera Eric Besson est avancée de plus de trois semaines. Elle se déroulera le 4 février 2010, et non le 28 février. « J'ai souhaité, confie le ministre au Figaro, m'éloigner un peu des régionales » de mars 2010. A-t-il tiré les conséquences de l'enquête BVA-Canal+ publiée jeudi dernier et dans laquelle 64 % des Français jugent que le débat sur l'identité nationale est « avant tout une opération électorale » ? s'interroge le Figaro.


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