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Quand associations et groupes bénévoles deviennent l'école de la vie
Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2014

Thili Malha Sider. La petite fille timide qui donne le meilleur d'elle-même aux autres :
Agée de 22 ans, cette étudiante en 3e année Pharmacie à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, a toujours rêvé d'avoir cette faculté qu'ont certains d'aller vers les autres, de faire de nouvelles connaissances et de nouer de nouvelles amitiés. Sauf que voilà, à chaque fois, sa timidité prenait le dessus. Mais jusqu'à quand, à la fin ? s'est-elle un jour posé la question. Eh bien, c'était jusqu'au jour où elle a obtenu son baccalauréat. La suite est venue d'elle-même, grâce à l'association des étudiants en pharmacie de Tizi Ouzou, «PharmAvenir», créée en 2009. «Chaque début d'année universitaire, ses membres organisaient des journées portes ouvertes pour faire connaître leur association. Je commençais à m'y intéresser, mais j'étais encore trop timide pour pouvoir y nouer des relations, d'autant plus que je ne connaissais personne» explique-t-elle. Il a fallu donc attendre une année entière pour que Thili prenne le taureau par les cornes et adhère à cette association.
Aujourd'hui, elle participe à des conférences, des journées de sensibilisation, des sorties dans des villages pour dépister certaines maladies et sensibiliser les villageois. Tout cela, avec énormément de bonheur et… d'humilité. «Pourquoi faire des études si c'est uniquement pour mon bien ? Activer au sein de cette association m'a permis de partager mes connaissances, mais aussi d'en recevoir. Je ne me limite pas à ce que me donne l'université. Je suis au sein d'un groupe formidable avec lequel j'ai beaucoup appris. Désormais, je me sens utile. Quelle meilleure récompense que le sourire d'une vieille femme, ou les yeux remplis de gratitude d'un vieux villageois !» La petite fille timide est ainsi devenue une brave étudiante qui place haut la barre des valeurs humaines. Encouragée par ses parents, elle s'épanouit au sein de «PharmAvenir». Elle avoue que le bien qu'elle tente de faire autour d'elle lui est rendu au centuple, et par tout ce que ses activités ont d'enrichissant, et par un simple merci chuchoter du bout des lèvres tremblantes d'un petit orphelin ou d'une vieille handicapée. Bon vent, Thili !
Raouf Walid Smaïli. «Avec ces associations, j'ai fait ce que je n'aurais pas pu faire ailleurs» :
Il a 27 ans, est docteur en médecine et prépare une spécialité en psychiatrie à l'université d'Alger. Depuis presque quatre ans, il active au sein de deux associations qui ont fait leurs preuves sur le terrain. Il s'agit d'AIDS Algérie et de l'association «El Hayat» des personnes vivant avec le VIH. Tout a commencé il y a presque quatre ans, par une simple curiosité suscitée par un ami à lui. «C'était un vendredi. Mon ami m'avait demandé de l'accompagner à une réunion ordinaire des deux associations, afin de préparer la journée mondiale de lutte contre le sida. J'ai tout de suite accepté, vu le caractère médical de l'action», se remémore Raouf. Et une semaine plus tard, il est en plein dans l'ambiance à la salle El Mougar, avec l'organisation d'un concert et de stands de sensibilisation.
Mais comment Raouf arrive-t-il à concilier études et actions associatives ? «Je m'organise, c'est tout. Et ça en vaut la peine. J'en tire une satisfaction toute personnelle»,» indique-t-il, ajoutant que depuis qu'il est au sein de ces associations, il a en effet évolué sur tous les plans. «Avec ces associations, j'ai fait ce que je n'aurais pas pu faire ailleurs. En plus, j'ai beaucoup appris.» Raouf, aujourd'hui, continue à activer et son créneau favori est l'animation de stands de sensibilisation, surtout la sensibilisation contre la stigmatisation des personnes atteintes du VIH. «On est plus exposés à la tuberculose qu'au VIH. Il faut donc cesser de stigmatiser l'autre, et d'associer tout le temps le sida au péché» souhaite-t-il. Mais pas seulement. Après ces quatre années si enrichissantes au sein du mouvement associatif, notre futur psychiatre souhaiterait voir plus d'étudiants sur le terrain. «Je suis convaincu que les étudiants peuvent consacrer au moins une heure par semaine pour faire le bien autour d'eux. Ce qu'ils peuvent recevoir peut dépasser ce qu'ils peuvent donner» conclut celui pour qui l'action associative est devenue une partie intégrante de sa vie.
Imène Aoufla. La main qui restera toujours tendue aux autres :
Elle n'a que 21 ans et est étudiante en 3e année Génie organique à l'université Saâd Dahleb de Blida. Depuis une année, elle vit une belle aventure au sein du groupe bénévole «Les Volontaires» de Saâd Dahleb, qui a bouleversé sa vie. «C'était au début de l'année 2013. Une copine à moi n'arrêtait pas de me parler de ce groupe. Une fois, elle m'a carrément invitée à prendre part à l'une de leurs actions. Il s'agissait d'une fête organisée au Centre médico-pédagogique de Mouzaïa au profil des enfants trisomiques. C'est l'événement qui a bouleversé ma vie», raconte cette étudiante aux yeux rieurs remplis de bonté, pour qui le sourire d'un enfant est la plus belle des récompenses.
Ses camarades et elle organisent toutes sortes de bonnes actions, rendant visite aux malades hospitalisés chaque samedi, offrant des repas complets aux SDF chaque vendredi soir, organisant les couffins du Ramadhan, restaurant des centres pour handicapés et même des maisons appartenant à des familles nécessiteuses. Le temps pour tout ça ? Il faut en trouver, c'est tout ! «On a suffisamment de temps pour faire du shopping, nous balader, nous amuser, pourquoi ne pas donc ne pas en prendre pour faire du bien ?» souligne-t-elle. Généreuse, altruiste et discrète, Imène avoue que depuis qu'elle s'implique avec les «Volontaires», elle se sent utile. «Je sens désormais ce que le vrai humanisme veut dire, et ça me fait énormément de bien», ajoute-t-elle, non sans rendre hommage à sa mère qui l'a toujours incitée à donner un sens à sa vie en faisant le bien autour d'elle.
Son message aux étudiants est tout simple : «Il faut être actif et aider les autres, quels que soient les moyens. C'est une façon de nous aider nous-mêmes. Il faut apprendre à donner aux valeurs humaines l'importance qu'elles requièrent, et connaître le vrai sens de la vie. Bref, il faut apprendre à faire la différence entre être homme, et… être humain.» Sacrée volontaire avec un grand V !
Kousseyla Kadri. Ou quand le cœur bat pour le bonheur des autres :
Etudiant en 3e année Génie électrique à l'université Abderrahmane Mira de Béjaïa, Kousseyla a 23 ans. Très sociable, généreux et débordant de vie, il a choisi de se donner à fond dans le mouvement associatif. Pas au sein d'une seule association mais plutôt de… trois. Il est, en effet, le secrétaire général d'une association socioculturelle qui s'appelle «Parole et Action», adhérent d'«ACT», une association pour la promotion de la culture et du tourisme, et aussi adhérent à «Awes», une association d'aide humanitaire. «Awes», qui veut dire aide en kabyle, captive énormément de son attention et de son énergie. Une énergie qui, d'ailleurs, ne semble jamais s'épuiser. «Cette association a été lancée, il y a presque cinq mois, par un ami révolté par le destin réservé à son fils atteint d'une maladie orpheline dans un pays où la santé est malade et où, malheureusement, un grand nombre de malades sont livrés à eux-mêmes» explique-t-il.
Encouragé par ses parents, dès son jeune âge, à s'impliquer dans les actions de bienfaisance, Kousseyla n'a eu aucun mal à se consacrer à autrui. Le bien-être de son prochain est son souci majeur et il passe le plus clair de son temps à aider les autres. Elément actif au sein de la commission «maladies rares» de l'association «Awes», il a participé, il y a une dizaine de jours, à la «caravane de la santé», menée par cette même association, qui a sillonné quelque 20 villages et communes aux alentours d'Akbou. Une caravane qui a duré dix jours et qui a permis au «jeunot aux lunettes cerclées de noir» de se rendre compte à quel point un mot gentil, une oreille attentive ou un sourire chaleureux peuvent faire chaud au cœur. «C'était tout simplement émouvant de voir tous ces villageois constater qu'ils ne sont pas seuls, et qu'il y a toujours quelqu'un pour se soucier d'eux. Aujourd'hui, j'éprouve un sentiment de plénitude, presque de la volupté» avoue Kousseyla pour qui un petit sourire de gratitude ou un câlin valent mille récompenses. Brave Kousseyla !
Noor Chalabi. L'amour du patrimoine vers un «Bel Horizon»
«Rien n'est plus beau, rien n'est plus significatif pour celui qui aime du même amour l'Afrique et la Méditerranée, que de contempler leur union du haut de Santa Cruz». Et au-delà de son amour pour l'Afrique et la Méditerranée, elle aime aussi Oran d'un amour passionné, fusionnel. Elle, c'est Noor Chalabi. Elle a 22 ans et prépare un master en Architecture et Patrimoine, à l'université des Sciences et de la Technologie Mohamed Boudiaf d'Oran (USTO). Amoureuse de sa ville natale et passionnée de son patrimoine, elle a fait de la sauvegarde et de la réhabilitation de ce dernier l'un des principaux objectifs autour desquels tourne sa vie. Et cela fait déjà un bon bout de temps qu'elle s'active au sein de «Bel Horizon». Bel Horizon, un nom si poétique, que porte une association créée, en octobre 2001, par un groupe de mordus de l'histoire et du patrimoine oranais.
Au sein de cette association, Noor a commencé en tant que bénévole, il y a quatre ans. «C'était un certain 1er mai, j'avais participé à une randonnée pédestre allant de la place 1er Novembre (ex-place d'Armes, Ndlr) au plateau Moulay Abdelkader El Djilali et, depuis, j'ai commencé à assister régulièrement aux réunions et à prendre goût aux activités de Bel Horizon» raconte, enthousiaste, la future architecte. Toutefois, si elle a toujours été soutenue et encouragée par ses parents, ce n'est, hélas, pas le cas du côté d'un certain nombre d'amis. Pour ces derniers, elle fait n'importe quoi et perd son temps pour rien, puisque ses activités ne lui rapportent aucune rémunération. «Si on fait attention à ce que pensent les autres, on n'avancera jamais» plaide-t-elle, convaincue du bien qu'elle tire de ses activités au sein de «Bel Horizon» mais, aussi, de tout ce qu'elle peut donner. «Depuis quatre ans, ma vision des choses a changé. Je ne pense plus de la même façon qu'avant et j'ai une autre conception de ce qui m'entoure. Une conception beaucoup plus profonde. C'est pourquoi, je pense que les étudiants ont grandement à gagner en intégrant des associations qui activent dans différents domaines» conclut l'Oranaise pour qui la vie, c'est aussi le beau.
Farouk Benarous. Le bénévole toujours au service de son prochain :
Vingt-trois ans, étudiant en 3ème année Génie civil à l'université Amar Telidji de Laghouat, Farouk Benarous consacre une grande partie de son temps aux actions de bienfaisance et de charité. Etre à l'écoute des besoins des plus nécessiteux, qu'ils soient orphelins, malades, personnes seules, personnes âgées, chômeurs ou simplement les oubliés de la société, leur tendre la main et les soulager un tantinet de leur misère, fait partie intégrante de son monde. Animé d'une volonté inébranlable, il a donc trouvé, dans le groupe «Ness El Khir» (Les gens du bien, Ndlr) de Laghouat, un terrain propice pour assouvir cette soif d'aider les autres. «Vous savez, la vie est comme une roue qui tourne.
Aujourd'hui, on tend la main à quelqu'un qui en a besoin, demain, ça sera quelqu'un d'autre qui nous tendra la main parce que nous en aurons besoin. En plus, faire le bien n'est nullement une question de moyens, ni de temps. Mais tout simplement de volonté» soutient-il. Et pour ce qui est de «Ness El Khir» ? «C'était justement pour moi l'occasion rêvée. Il me fallait un cadre bien défini pour mieux me rendre utile. Et puis, quand on est nombreux, on peut soulever des montagnes. C'est l'union qui fait la force. Au sein de «Ness El Khir», on se sent fort pour mener à bien nos actions» explique Farouk pour qui les étudiants doivent s'impliquer d'avantage dans la vie de la société.
«Les étudiants perdent leur temps d'une manière insensée. Pourquoi ne pas adhérer à des associations ou à des groupes de bénévoles pour apprendre, se rendre utile et être réellement cette locomotive qui permette à la société d'avancer ? En aidant autrui, on remet en question sa propre façon de voir les choses, de vivre…» estime celui qui a rendu visite aux malades, a tapoté affectueusement sur les épaules d'enfants orphelins et de vieilles personnes, a pris part au nettoyage de cimetières, de mosquées et de cités, à la distribution de cartables et de couffins du Ramadhan… Et tout cela avec, à chaque fois, autant de volonté, de générosité, de bonheur, et toujours le sourire aux lèvres. Noble Farouk au cœur vaillant.


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