Composée de chanteurs, de musiciens, de photographes, d'architectes, de plasticiens et de peintres, la communauté compte déjà parmi ses membres le chanteur Abdi L'bandi, les photographes Abdelkrim Metref et Samy M'rah, les plasticiens Panshow et Fares et la designer Princesse Zazou. La communauté Les'Arts se réunit dans un local en bordure de la capitale. L'espace encore en aménagement offrira prochainement l'accès à une galerie d'Art de 180 m² aux hauts plafonds et à un atelier de 90m² aménagé en loft où les membres peuvent se retrouver dans un même espace en créant chacun de son côté à partir du matériel mis à disposition. En effet, le loft est équipé d'instruments de musique, de matériel d'enregistrement, de peinture et de sculpture, dont l'intégralité est financée par les personnes investies dans le projet. «Nous voulons sortir de l'esprit de compétition et unir nos forces pour faire rayonner l'art algérien sous toutes ses formes et promouvoir les travaux de tous», explique Mehdi Hachid, photographe et directeur du projet. Il insiste sur l'objectif premier de Les'Arts : regrouper en un réseau l'ensemble des artistes algériens, amateurs et professionnels. «C'est à travers Internet que l'on a contacté une grande majorité de ceux qui apportent aujourd'hui leur contribution au projet», ajoute-t-il. Mais le concept Les'Arts ne se résume pas à rassembler des talents, il a aussi pour vocation de les mettre en lumière et de sensibiliser toutes les générations à l'art et à la culture. A cet effet, la communauté a déjà ouvert des ateliers de création musicale et proposera dès la rentrée des cafés-débats, des ateliers de peinture et de sculpture et des rencontres littéraires : «Nous voulons organiser des débats autour d'une œuvre littéraire et permettre au lecteur de commenter, de critiquer et d'échanger avec les auteurs», annonce le directeur du projet. Deux conférences sont prévues sur l'évolution de l'Art visuel et de l'utilisation du Street Art en communication d'entreprise et sur l'ouvrage Les Premiers Berbères : entre Méditerranée, Tassili et Nil avec l'historienne et anthropologue Malika Hachid. Rêveurs et ambitieux, les «Lézard» travaillent actuellement à étendre leur idée de «solidarité artistique» en Algérie, au Maghreb, et «pourquoi pas au monde». Mais il y a encore du chemin. «Nous manquons encore de moyens et recherchons actuellement des sponsors pouvant nous fournir en matériel», explique Mehdi.
