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Tourisme : Ce gisement d'or bleu en attente de valorisation
Publié dans El Watan le 22 - 12 - 2014

Alors que les prix des hydrocarbures continuent leur dégringolade, soutenue et incertaine, on commence à évoquer, avec plus d'insistance, la relance de la construction d'une économie hors hydrocarbures. On sait, à travers nos expériences passées, que si l'orage se dissipait, on retournerait vite à nos habitudes dépensières et on oublie un gros risque qui pourrait réapparaître, mais d'une manière plus persistante. Curieusement, on évoque avec insistance, à juste titre, l'agriculture, l'industrie et les services marchands, sans préciser la nature de ces derniers. Le tourisme y figurerait en pole position. Certes, une politique touristique n'a jamais été considérée comme le pilier d'une stratégie de développement ; tout au plus, quelquefois, on se rappelle qu'elle pourrait contribuer à une stratégie d'émergence. La marginalisation du secteur se perpétue depuis 1962.
La politique touristique a toujours été le parent pauvre des choix économiques. Le secteur été considéré durant de nombreuses années comme un moyen d'asservir les pays en voie de développement. De nombreux responsables affirmaient haut et fort, pendant longtemps, que les Algériens ne vivraient pas d'emplois touristiques peu gratifiants. Ils ne savent peut-être pas que ces emplois peu gratifiants se comptent par dizaines de millions dans les pays développés, qui les considèrent tout aussi honorables que tout autre travail. Ceci a laissé des traces dans l'inconscient collectif. Très peu de ressources humaines compétentes considèrent aujourd'hui une carrière touristique ou hôtelière. Le tort causé au pays est énorme. Les experts classent notre pays comme faisant partie de l'élite qui disposerait d'énormes potentialités naturelles, mais qui demeurent peu valorisées et souvent totalement inexploitées.
Un énorme gâchis à ciel ouvert
Les ressources naturelles sont féeriques : mille trois cent kilomètres de jolies côtes, des paysages sahariens «lunaires», des vestiges historiques de grande valeur, une gastronomie, des richesses artistiques et artisanales inestimables, et des sites abondants et magnifiques. Peu de gens savent que le pays recèle plus de ruines romaines que tout autre pays au monde, excepté l'Italie. Les experts en tourisme restent perplexes face aux énormes potentiels dont dispose le pays. Ce dernier n'a pas daigné oser jouer dans la cour des grands dans cette industrie d'avenir.
Certes, c'est un secteur cyclique et soumis aux aléas des fluctuations macroéconomiques. Mais nous pourrions l'intégrer comme un moyen de diversification de l'économie nationale. Puisque le potentiel est là ; il ne demande qu'à être valorisé par une politique touristique agressive et des investissements conséquents. Mais cela ne suffirait pas. Comme pour toute activité économique à développer, il faudrait identifier, focaliser et accommoder les facteurs-clés de succès de cette activité. Pour le moment, on ne peut que constater l'écart qu'il y a entre un potentiel énorme et des résultats décevants. Le secteur connaît beaucoup d'adeptes. Il y a des femmes et des hommes qui ont consacré toute leur vie au service d'une cause en laquelle ils y croient profondément. Ceci dit, on sait qu'en analyse systémique tout dépend de tout. Mais ceci est particulièrement vrai pour ce secteur. Il est très vulnérable à toutes sortes d'imperfections.
Les données sont là. Nous avons des arrivées touristiques d'environ 2 900 000 par an. Mais il ne faut point jubiler, 63% sont des algériens résidant à l'étranger, qui viennent passer des vacances en famille. Pour le reste, plus de 28% des entrées, sont liées à des voyages d'affaires. Les recettes en devises se situeraient, bon an mal an, entre 350 et 400 millions de dollars, contre 5,2 milliards pour le Maroc et 3,2 milliards pour la Tunisie en pleine effervescence. La comparaison est uniquement à titre illustratif. Ces pays ont fait du tourisme un fort levier de diversification économique et leur stratégie sectorielle est assez mûre.
Que faire Alors face à ce retard ?
Une réflexion stratégique est en train d'émerger petit à petit. Elle a le mérite d'aborder l'avenir avec une volonté participative. Le Plan d'aménagement touristique (PAT) est ambitieux. Il vise à placer l'Algérie sur la trajectoire des nouvelles destinations. Malheureusement, nous sommes en train d'activer dans un moment difficile. La crise mondiale et la multiplication des offres touristiques sur le marché mondial (Monténégro, Slovaquie, etc.) rendent moins audible toute offre nouvelle. Certes, nous avons un gisement de tourisme national qui devrait constituer la priorité. L'Algérie est une bizarrerie dans ce domaine. C'est un pays en voie de développement, mais beaucoup plus émetteur de touristes. Lorsqu'on fait les efforts qu'il faut pour retenir nos touristes, par ricochet on met en place les conditions pour un développement à l'international.
Pourtant, les défis sont énormes : les qualifications humaines, l'incivisme, la qualité des prestations de services, les infrastructures, la coordination avec les autres institutions concernées (douane, police des frontières, transports), l'éducation et le reste ont de tout temps constitué les écueils au développement du secteur. Il y a, en ce moment, des actions dans toutes ces directions. Mais les politiques sectorielles ont toujours eu peu de résultats en l'absence d'une organisation efficiente de l'Etat. Je réitère ce que j'ai maintes fois expliqué : «Il ne peut jamais y avoir une politique sectorielle efficace sans stratégie globale».
Cependant, ceci n'implique guère qu'il ne faille rien tenter ni que le secteur ne fasse pas d'efforts. On sait qu'il y a un plan qualité, une stratégie d'amélioration d'image, une facilitation des investissements, des institutions de formation en construction et beaucoup d'efforts louables. Ceci aboutirait fatalement à des améliorations. Mais c'est trop peu pour être une destination simplement comparable à nos voisins ; n'en parlons pas d'être à la hauteur de notre potentiel qui demeure pour l'instant un rêve toujours possible à long terme, mais inaccessible à court terme.


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