-Quel est votre premier constat par rapport à l'affaissement à Iadnanen et Ait Ounir ? Il s'agit d'un glissement très important, voir dangereux. Initialement, nous l'avons délimité sur un périmètre d'un kilomètre de longueur et 500 mètres de largeur, soit des hauteurs d'Iadnanene jusqu'à Tiâwinine au village Ait Ounir. C'est dire que toute la zone est sinistrée. En plus des pluies torrentielles qui se sont abattues dernièrement, la nature géologique de l'endroit, constitué principalement d'argile, a contribué énormément à l'accélération du glissement. -Quels sont les signes qui font que la menace demeure sur la sécurité des riverains ? Notre sortie sur le site nous a permis de constater un glissement d'une grande ampleur. Nous avons enregistré pas mal d'éléments porteurs tels que la forte pente au niveau d'Iadnanen, affaissement des accès, fissuration des murs, jaillissement des sources d'eau et inclinaison des arbres et des poteaux électriques. -Y a-t-il des mesures préconisées pour éviter une catastrophe ? Du point de vue technique, aucune mesure ne pourrait être préconisée pour le moment vu la fragilité du site. L'urgence est d'évacuer les habitants recensés par les services concernés pour sauver des vies humaines. Cependant, il est conseillé de penser, et ce à court terme, à l'extraction profonde et superficielle des eaux souterraines et programmer une large opération de boisement. Il faut également procéder au drainage des eaux pluviales et réparer les fuites du réseau d'AEP et d'assainissement pour renforcer un tant soit peu la couche superficielle du site.